Press_Cover_02Publié en même temps que son grand frère, la seconde partie du concept que voici ne génère pas en nous un fol espoir après la déception Juggernaut: Alpha (chronique ici). Il devient fatiguant de se voir ainsi éconduit par un groupe qui mélange allégrement vitesse et précipitation. Reconnaissons au moins que la continuité avec Alpha est totale et que l’auditeur ne devrait rapidement retrouver ses petits si le premier volet a été à son goût. 

Après un petit moment d’accalmie sous la forme d’une petite mise en bouche sympathique, « Reprise », PERIPHERY relance la machine, à mon grand désespoir, avec un « The Bad Thing » djent et technique. Il n’aura pas fallu longtemps pour que les américains retombent ainsi dans leurs travers mais après tout ils sont cohérents avec eux-mêmes. Et c’est bien pareil pour moi, cette approche me déplait souverainement et me laisse de marbre. Entre les virtuosités sympathiques sans doute mais pas vraiment du goût de mes oreilles et les passages plus calmes limite guimauve et gnangnan faites votre choix. Et la voix aigüe et fluette de Spencer Sotelo en chant clair n’aide vraiment pas. On dirait un ado, le frontman de tous ces groupes à la mode outre-Atlantique. Il reste autrement plus convaincant quand il adopte un chant extrême et qu’il se voit habilement soutenu par une grosse section rythmique basse/batterie et la guitare agressive de Misha Mansoor. A trop vouloir bouffer à tous les râteliers entre rock sucré et djent bourrin, PERIPHERY se perd et nous auditeurs avec. Les directs et agressifs « Graveless » et « Hell Below » restent les deux meilleurs moments de ce disque sans toutefois atteindre des sommets. Faute de grives on mange des merles, comme le dit si bien le dicton populaire.

Le plat de résistance de ce deuxième chapitre est constitué par « Omega » une composition à tiroir de plus de onze minutes. Comme d’habitude vous trouverez ici à boire et à manger, avec quelques passages assez intéressants noyés dans un maelström hétérogène et assez indigeste. PERIPHERY ne sait décidemment pas faire dans la sobriété et semble ne permanence être en train de se justifier et de prouver sa maîtrise technique. Dans l’ensemble nous ne crierons pas au génie tout en reconnaissant qu’Omega apporte un peu plus de satisfaction qu’Alpha. J’espère un jour parvenir à comprendre et aimer ce groupe qui ne manque vraiment pas de qualité. Je me dis que le problème est peut-être générationnel. Je suis peut-être trop vieux pour comprendre. Pourtant le bonheur ne tient parfois pas à grand-chose. La prochaine fois sera peut-être la bonne.

Oshyrya (06/10)

 

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Century Media / 2015

Tracklist (39:19 mn) 01. Reprise 02. The Bad Thing 03. Priestess 04. Graveless 05. Hell Below 06. Omega 07. Stranger Things