L’Italie, terre de Death Metal ? Cette affirmation avait beau sonner faux il y a des années, il faut reconnaître aujourd’hui que les Transalpins ont rattrapé leur retard avec une rapidité et une facilité déconcertantes, et on ne compte plus aujourd’hui le nombre de formations qui méritent le détour. Parmi ces formations plutôt ambitieuses, nous épinglerons aujourd’hui Septycal Gorge, dont le nouvel album remonte déjà à quelques mois. Hélas, faute de temps, je n’avais pas encore eu le temps de m’y intéresser. Il faut vraiment que je fasse quelque chose au niveau de ma gestion des priorités, ça m’éviterait de me farcir de la merde pendant des mois pour finalement découvrir que j’avais aussi des pépites dans mes arrivages…

Septycal Gorge, donc, fait du Death technique et brutal comme on l’aime : le chant est juste assez guttural, à la limite entre l’intelligible et le yaourt au mucus, le riffing est bourrin tout en conservant une petite touche de subtilité et la section rythmique ne se limite pas à un simple tabassage linéaire. Au contraire – et c’est peut-être ça qui me plait le plus sur cet album, la batterie apporte son lot de variations, de cassures de rythmes… en bref, tout ce qu’il faut pour éviter le syndrome de la moissonneuse-batteuse. Tout cela a beau ne pas donner une impression d’originalité folle, le propos n’en est pas moins bien exécuté, avec un son aux petits oignons et un artwork sympa.

Scourge Of The Formless Breed n’est certes pas révolutionnaire, mais il est d’une efficacité rare. Une fois de plus, la scène italienne nous livre un album de Death de qualité supérieure qui ravira les fans du genre.

Mister Porn (8/10)

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Autoproduction / 2014
Tracklist (32:20) 1. Living Torment of the Sleeping God 2. Urizen – The Burning Sun 3. Slaughter Conceived 4. No Spawn No Reign (Sons of Enoch Pt.1) 5. Breed of the Rejected (Sons of Enoch Pt.2) 6. Anabasis/Paralysis 7. Deeds of Eternity 8. Coil of Nothingness 9. Awakening of the Seven Serpents