oshy_11012015_Se_I_OfÀ voir cette pochette digne d’un vulgaire boys band, il y a de quoi se dire que l’erreur de casting nous pend au nez. A l’écoute de ce deuxième album des américains de SET IT OFF la réponse n’est pas si simple et pourrait se résumer à un « p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non » traditionnel dans le bocage normand.

En effet, SET IT OFF se caractérise lui-même comme un groupe de pop rock orchestral et effectivement Duality est très très très accessible, loin des rivages les plus brutaux régulièrement navigués par cette rédaction. Le quintette est né en 2008 en Floride et a déjà plusieurs sorties à son actifs avec trois EPs et un album, Cinematics, publiés chez Equal Vision Records. Mentionnons également une intense activité scénique aux côtés de groupes plus confirmés comme MY CHEMICAL ROMANCE ou WE CAME AS ROMANS. La suite se présente sous nos yeux sous la forme de ce second album, Duality, enregistré à Los Angeles avec un solide trio de producteurs composé de Brandon Paddock, Tommy English et Matt Appleton.

Sans vouloir être désagréable avec SET IT OFF, nous ne sommes ici souvent pas très loin de ce que pouvait proposer en son temps un groupe comme les BACKSTREET BOYS. La dimension rock est sans doute plus marquée mais cela se veut tout aussi brillant, accrocheur et séduisant pour une large partie du (jeune) public nord-américain. Ne cherchez pas midi à quatorze heure, un riff fort, quelques claviers, une ligne de chant aisée à suivre, secouez le tout et vous obtenez une musique sucrée, facile à consommer. Histoire de faire plus rebelle ajoutez quelques (légères) touches punks et des paroles parfois un peu moins mielleuses pour fédérer les adolescents. Duality est loin d’être catastrophique et insupportable mais son intérêt s’évapore très rapidement devant le manque de fond et de chaleur des différentes compositions. Les ballades tombent à plat et tout le disque apparaît être un peu trop formaté pour être honnête à 100 %.

Duality est menacé de disparaitre très rapidement de la mémoire collective et de se perdre dans les abysses de l’industrie du disque. C’est franchement pas inoubliable et les ados passeront leur chemin à tout vitesse et iront applaudir le prochain groupe à la mode. Ils font le buzz dans certans milieux nord-américain, on se demande bien pourquoi.

Oshyrya (05/10)

 

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Rude Records / 2014

Tracklist (37:41 mn) 01. The Haunting 02. N.M.E. 03. Forever Stuck in Our Youth 04. Why Worry 05. Ancient History 06. Bleak December 07. Duality 08. Wolf in Sheep's Clothing (feat. William Beckett) 09. Tomorrow (feat. Jason Lancaster) 10. Bad Guy 11. Miss Mysterious