oshy_12052015_SireniC’est moche de vieillir. On devient alors aigri, désenchanté, plus rien ne fait envie et tout parait futile, sans grand intérêt. Après les déceptions NIGHTWISH (chronique ici), puis KAMELOT (chronique ) voici le nouvel opus des norvégiens de SIRENIA. Après quelques écoutes, il faut à nouveau faire le triste constat qu’il risque de connaître le même destin que ses petits camarades. Pourtant, jusqu’à présent, Morten Veland avait toujours su proposer des disques intéressants avec des compositions fortes, majestueuses et accrocheuses. Après bien des péripéties, l’intégration d’Ailyn à partir de 2008 a fait des merveilles tant l’espagnole se montre douée et talentueuse pour emmener ces chansons au firmament du genre. Le line-up de SIRENIA s’est stabilisé depuis quelques années et les étoiles semblaient alignées pour faire de ce disque une vraie réussite.

Et pourtant la vérité s’avère moins séduisante avec, dans l’ensemble, des compositions moins accrocheuses et convaincantes qu’à l’habitude. « Serpent » reste maintient l’espoir sans pourtant atteindre des sommets mais l’enthousiasme va disparaitre progressivement au fur et à mesure qu’avance The Seventh Life Path. Les ingrédients habituels sont bien au rendez-vous mais pourtant la mayonnaise peine à prendre. Morten Veland semble avoir voulu trop bien faire et ces titres sont souvent trop longs, indigestes, lassants. Calibrées autour des cinq minutes, ces chansons auraient fait preuve de plus d’impact et d’efficacité. « Elixir » fait partie des bonnes surprises avec une mélodie catchy à souhait. SIRENIA joue là une carte facile mais cela fonctionne parfaitement. Nous aurions aimé pouvoir écrire la même chose sur le reste du disque. La production reste très bonne, un son à la fois clair et puissant. Comme d’habitude, la pochette s’avère réussie et donne vraiment envie de mettre la main sur l’album Les amateurs apprécieront les moult chœurs, les alternances entre le chant féminin lyriques et le chant masculin extrême. La patte, la marque de fabrique SIRENIA se reconnait encore et toujours sans créer cette fois-ci aucun enthousiasme. Nous sommes loin d’un At Sixes and Sevens qui ne contenait que des perles sombres et gothiques.

Sans être une grosse catastrophe (les standards restent quand même élevés), SIRENIA déçoit avec un The Seventh Life Path trop long, touffu et assez rapidement lassant. Jusqu’à présent, Morten Veland avait su dominer de la tête et des épaules ses anciens camarades de TRISTANIA. Pour la première fois, ces derniers ont su être bien plus convaincants avec en 2013 un Darkest White (chronique ici) très réussi. SIRENIA va devoir se réveiller pour reprendre son trône.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Napalm Records / 2015

Tracklist (69:47 mn) 01. Seti 02. Serpent 03. Once My Light 04. Elixir 05. Sons Of The North 06. Earendel 07. Concealed Disdain 08. Insania 09. Contemptuous Quitus 10. The Silver Eye 11. Tragedienne