oshy_25082015_Th_Lon_EscapGrâce à cet album, notre rédaction découvre le groupe THE LONG ESCAPE, un quatuor parisien né en 2009 et qui navigue joyeusement sur les eaux toujours surprenantes et tumultueuses des océans rock/métal progressif. Ils n’en sans pourtant pas à leur premiers pas puisqu’un premier opus, The Triptych, a vu le jour en 2011. Ce disque était, à l’époque, passé sous nos radars. Cette omission coupable est en passe d’être réparée.

Petite aparté sans rapport direct avec notre affaire du jour, c’est peut-être le point de vue d’un vieux con de progueux mais il semble que désormais un nombre de groupe grandissant se parent de l’étiquette progressive, parfois dans des styles très variés et bien éloignés des modèles habituels. Cela devient tantôt synonyme de chansons à structure complexe, de morceaux à tiroirs, tantôt cela signifie une musique assez technique avec des parties de claviers. Bref chacun voit midi à sa porte et ces querelles de chapelle s’avèrent franchement stériles.

Si l’on revient à l’essentiel et donc à la musique, ce second opus, The Warning Signal, se présente sous la forme d’une courte intro et de onze nouvelles chansons calibrées autour d’une durée moyenne d’environ quatre minute. Les franches hostilités débutent ensuite par un « Seas of Wasted Men » et son riff d’accueil à la fois lourd et puissant qui évolue petit à petit à travers différentes intensités. Les guitares mènent assez logiquement les débats bien soutenues par un duo basse / batterie au diapason. Le chant de Kimo claque et insuffle un supplément d’âme à ces chansons. Les structures sont loin d’être homogène, toujours basé sur le même schéma. THE LONG ESCAPE n’hésite pas à multiplier les chemins de traverses et les arabesques rythmiques tout en conservant un propos concis et resserré. Les parisiens ne sont pas venus faire de la figuration et même si les refrains sont souvent presque pop et accessibles, le propos général se veut assez agressif. Plus d’un riff taillent nettement dans le vif. Une chanson comme « Million Screens » pourrait s’apparenter à un tube rock classique si ce tranchant ne durcissait pas un peu le propos. Ce constat s’applique à The Warning Escape dans sa globalité, le groupe montre un vrai talent pour manier et équilibrer ces deux dimensions, entre calme et violence, de son identité musicale.

On peut retourner The Warning Escape dans tous les sens, tant sur le fond que sur la forme, peu de défaut sont décelables. Un petit sentiment de répétition et de lassitude peut émerger sur la fin mais cela est peut-être autant dû à l’album qu’à l’auditeur même qui peine à maintenir un attention soutenue pendant plus de quarante minutes. THE LONG ESCAPE peut être fier du travail accompli et la qualité de son travail incitera, nous l’espérons, le plus grand nombre à découvrir leur univers.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Autoproduction / 2015

Tracklist (47:06 mn) 01. The Noise 02. Seas of Wasted Men 03. Awakened Ones 04. Million Screens 05. Digital Misery 06. Carnival of Deadly Sins 07. Crashdown 08. The Search 09. Homo Weirdiculus 10. Slave 11. World Going Down 12. The Last Crying Man