oshy_25052015_Wil_DawReconnaissons à nos compatriotes français de WILD DAWN la volonté et la motivation d’aller de l’avant malgré les difficultés et les obstacles. Avec ce nouveau disque, ils inaugurent une nouvelle stratégie artistique, proposer des EPs très régulièrement au lieu de favoriser l’enregistrement d’albums complets forcément plus longs à composer et enregistrer. Votre serviteur n’est pas complétement convaincu après en avoir discuté avec eux, mais l’audace est à saluer.

Originaire d’Orléans, WILD DAWN évolue depuis 2008 dans une veine Rock n’Roll aux fortes influences Heavy/Stoner. C’est en forgeant que l’on apprend à forger et le quatuor a bien compris que c’est la scène qui allait leur apporter rigueur et légitimité. Ils n’économisent pas leur peine et foulent toutes les planches de l’hexagone profitant de chaque opportunité, en festival ou sur les scènes des grandes villes, en première partie ou en tête d’affiche. Tout au long de ces années, les français ont su se constituer un joli tableau de chasse avec un EP en 2009 (Old School Machine) et deux albums les années suivantes (Double Sided en 2011 et Pay your Dues and 2013). Avec régularité, les voici de retour avec l’EP Bloody Jane’s Shore.

Je parle d’un EP mais WILD DAWN ne se moque pas de ses fans avec quand même six nouvelles compositions mais surtout plus de quarante minutes de musique au compteur. En effet, les nouvelles compositions se voient ici complétée de trois titres en version unplugged extrait de l’opus précédent Pay your Dues. D’autres groupes n’ont pas honte de proposer un album qui dépasse avec difficulté la demi-heure. WILD DAWN poursuit sur sa lancée et cet EP s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs. Amateurs de beautés rock couillues et directes, vous devriez sérieusement vous intéresser à ce disque. La très jolie pochette signée Pierre Lazarevic donne d’entrée le ton et évoque les grands espaces désertiques américains. La guitare donne le ton à coup de riffs à la fois épais et mélodique, bien secondée par une section rythmique basse/batterie (Morgan et Alex) au diapason. Les chansons vont à l’essentiel en trois ou quatre minutes et évitent ainsi de se perdre dans des digressions stériles. Belle mention pour Greg qui en plus de la guitare (avec Romain) tire son épingle du jeu au chant. Son énergie et sa conviction s’avèrent communicatives. Les titres tiennent tous la route avec une préférence pour un « Smite » endiablé et dont le refrain fait particulièrement mouche.

En interview deux des membres du groupe s’amusait de mes comparaisons avec QOTSA. Mais j’ai beau écouter encore et encore cet EP, même si ce n’est pas forcément évident, il me semble que l’ombre de Josh Homme & co plane quand même sur cet EP. Les racines de ces deux groupes puisent au sein de la même source même si les interprétations diffèrent ensuite. Et puis, vous m’accorderez qu’il a pire comme référence… Dans la foulée de Pay Your Dues, WILD DAWN enfonce encore le clou avec un Bloody Jane’s Shore réussi. Espérons maintenant que leur stratégie fonctionne car ils méritent de trouver une plus large reconnaissante auprès du public vu la qualité du travail proposé.

Oshyrya (08/10)

 

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Autoproduction / 2015

Tracklist (42 mn) 01. Decay 02. Smite 03. Bloody Jane's Shore 04. The End Of Everything 05. King Of An Empty Castle 06. War 07. S.A.D 08. Stone Cold Motherfucker 09. Better Days