oshy_07012016_Amberi_DawDans la galaxie AMBERIAN DAWN, il seule vérité s’impose à tous. Tuomas Seppälä, le fondateur, compositeur, claviériste / guitariste mène les débats et reste le seul maître à bord. Autour de lui, tout change mais il tient fermement la barre, un peu à l’image d’Holopainen au sein de NIGHTWISH. Donc pour ce sixième opus, le groupe a perdu l’un de ses guitaristes avec le départ de Kimmo Korhonen et a changé de bassiste avec l’intégration de Jukka Hoffren. Ce dernier n’est pas un inconnu puisqu’il avait déjà assuré les lignes de basse en tant que musicien de session sur Magic Forest (chronique ici).

Dans les documents promos, le groupe/son label indique qu’AMBERIAN DAWN a encore une fois su innover et apporter de la nouveauté dans sa musique. Sans vouloir être mauvaise langue, nous avons beau chercher et écouter, cela ne saute pas immédiatement aux oreilles. Comme sur les cinq opus précédents, les finlandais déploient un métal symphonique canonique, très mélodique avec les ingrédients habituels: refrains accrocheurs, omniprésence des claviers, soli de guitares… Une certaine routine s’est installée et Seppälä peine à surprendre son auditoire. Les mêmes ficelles et les mêmes gimmicks apparaissent encore et encore et une certaine lassitude finira par s’installer. Ce n’est jamais désagréable à écouter, les titres restent courts et formatés autour des quatre minutes. Les musiciens sont tous très expérimentés et savent y faire. Sur la majorité des disques d’AMBERIAN DAWN quelques titres parvenaient à émerger du lot et frappaient l’auditeur par une mélodie, un refrain, un arbre masquant la forêt. Ce n’est malheureusement pas le cas de cet Innuendo prévisible du début à la fin et qui fleurte même parfois avec une évidente facilité (paresse ?). Une chanson comme « The Court Of Mirror Hall » s’avère être d’un cliché désarmant et d’une faiblesse coupable. Capri derrière le micro offre une nouvelle belle performance mais ne peut compenser l’intérêt limité de la majorité des titres mis à sa disposition.

Beaucoup considèrent AMBERIAN DAWN comme un groupe de seconde division et force est de constater que ce sixième album donne raison aux détracteurs du groupe. Chaque écoute d’Innuendo finit par provoquer un certain ennui et ne pousse pas vraiment à s’y remettre. Le label mentionné la référence de disque culte de QUEEN, il fallait oser. Un abîme sépare les deux groupes dans l’ambition et surtout le talent. Dans une veine assez proche, préférez largement le dernier STRATOVARIUS.

Oshyrya (05/10)

 

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Napalm Records / 2015

Tracklist (45:13 mn) 01. Fame & Gloria 02. Ladyhawk 03. Innuendo 04. The Court Of Mirror Hall 05. Angelique 06. Rise Of The Evil 07. Chamber Of Dreadful Dreams 08. Knock Knock Who’s There 09. Symphony Nr 1, Part 1- The Witchcraft 10. Your Time – My Time