oshy_01012016_ArtwDerrière ce nom surprenant se cache en réalité un groupe qui se qualifie lui-même d’Art-core. L’aventure a débuté en 2007 à Epinay-sur-Seine et depuis leurs débuts, les franciliens n’ont pas chômés. Il leur faudra quelques années pour trouver leur identité musicale et construire leur son, mélange hétéroclite d’influences rock, métal, punk et hardcore. En 2010, ils enregistrent un EP qui va servir de tremplin pour la tournée européenne qu’ils assurent en compagnie d’ORPHANED LAND.

Fort de cette expérience, ATWEG rentre en studio et enregistre son premier album, Should We Get Violent ? Profitant de toutes les opportunités possibles, le quintet écume les salles en France et en Europe. La suite vient de sortir et prend la forme d’un seizième album titré Drunk'N High. Nos camarades comptent bien deux chanteurs dans leurs rangs mais n’espérez cependant pas trouver de chant féminin lyrique ici ou un partage trop évident entre chant hurlé et chant clair. ARTWEG brouille les cartes, Mugen et Akonit se partage le micro avec naturel, selon les aspirations de chacun et semble dialoguer avec conviction l’un avec l’autre.

Drunk’N High s’ouvre sur une belle mandale au doux nom de « Human Bomb ». Le rythme est endiablé à souhait, basse, batterie et guitares agissent de concert pour dresser un mur de son puissant, un rouleau-compresseur qui prépare le terrain de nos deux frontmen. La fureur et l’énergie développé par les franciliens forcent le respect, ils injectent une pure dose d’adrénaline directement dans les veines. La majorité des titres sont plutôt courts, resserrés pour avoir le maximum d’impact dès la première écoute. Pari réussi tant la débauche d’énergie transpire dans chacune des onze compositions (plus un interlude instrumental) de ce disque. Très hardcore dans l’esprit, Drunk'N High enrichit son propos de touches punks ou métal et cela fonctionne bien. Au petit jeu des comparaisons, le côté engagé et revendicateurs peut rappeler BAD BRAINS, PANTERA, BLACK BOMB A LOFOFORA ou encore MASS HYSTERIA. Sur la longueur, l’album souffre un peu et tombe dans une certaine routine. Les chansons s’enchainent et finissent un peu par se ressembler. Une lassitude s’installe et réduit l’intérêt de l’auditeur.

ARTWEG suit son chemin et avance pas à pas. Ils comptent à leurs actifs des centaines de concerts et ils se feront petit à petit un nom sur la scène underground française et européenne. Quelques belles premières parties (THE EXPLOITED, ORPHANED LAND) leur ont déjà permis de montrer ce qu’ils savaient faire. Armés d’albums de qualité comme ce Drunk’N High tout à fait recommandable, les franciliens ont toutes les cartes en main pour franchir un cap et sortir de l’anonymat. C’est tout le mal que nous leur souhaitons.

Oshyrya (07/10)

 

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Juste une Trace / 2015

Tracklist (40:46 mn) 01. Human Bomb 02. Tears from the Sky 03. The Witnesses 04. No Pain No Gain 05. Thanks for Nothing 06. Never Again 07. Evolution 08. Artweg 09. Drunk N High 10. Under the Pressure 11. Nobody Crushes Me Down 12. United for the Earth