deadlock-hybrisOn peut mettre les oublis sur le compte d'une mémoire défaillante, avec l'âge après tout on peut tomber sur Alzheimer, ou plus simplement tomber sur un groupe qui n'a rien de franchement inoubliable. Prenons le cas du groupe allemand Deadlock. Si vous cherchez sur l'encyclopédie du metal vous verrez qu'il en existe 8 autres qui partagent ce nom dont deux en provenance d'Allemagne. Etonnant tout de même cet engouement pour un tel nom ? Le Deadlock qui nous intéresse est un survivant, mais quelle pagaille dans le line up du groupe depuis l'album The Arsonist sorti en 2013 ! Pas moins de 3 membres sur les 6 que compte le groupe sont partis, sans parler des changement de poste en interne. Seul le guitariste Sebastian Reichl est à bord depuis le début (près de 20 ans l'air de rien). Un nouveau batteur, Werner Riedl, un nouveau bassiste, Christian Simmerl, et une nouvelle chanteuse, Margi Gerlitz.

Malgré ces chamboulements, le groupe Deadlock reste fidèle à sa formule, oscillant entre Death metal mélodique et metalcore, tandis que que Margi officie au chant clair toujours au premier plan. Comme d'habitude avec Deadlock, la recette sonne un poil trop calibrée pour faire réellement de l'effet. Adjoindre un chant clair plutôt pop avec un chant mâle renfrognée agrémenté de grosses guitares qui ne débordent pas trop du cadre, histoire d'être "accessible" ne surprend vraiment plus personne de nos jours, à moins d'avoir des compositions vraiment accrocheuses qui vont au delà du savoir faire. Un titre comme "Backstory Wound" rappellera encore un improbable mix entre Avril Lavigne et Soilwork, sans pour autant susciter l'enthousiasme, mais au moins à l'instar du titre " Berserk " ou du final " Welcome Deathrow", il est assez énergique pour attirer un peu l'attention.  Un peu léger comme bilan à l'écoute de l'album dont on attend vainement un uppercut, un décollage, qu'il se passe quelque de plus fort que les banalités d'usage… et quand le groupe se lance dans sa réinterprétation de Johannes Brahm avec le titre Ein Deutsches Requiem, en hommage au précédent batteur Tobias Graf (décédé d'un cancer), on reste dubitatif. Le titre est complètement décalé par rapport aux autres compos, alors que sur le plan de l'interprétation le chant lyrique de Margi tient la route. Deadlock laisse encore une fois l'impression qu'il est passé à côté de sa cible, alors qu'il possède les arguments pour convaincre.

Hamster (05/10)

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Napalm Records / 2016

Tracklist (53 minutes) : 01. Epitaph 02. Carbonman 03. Berserk 04. Blood Ghost 05. Hybris 06. Wrath/Salvation 07. Backstory Wound 08. Ein Deutsches Requiem 09. Vergebung 10. Welcome Deathrow