oshy_Itw_Eth_03ETHS fait partie de ces groupes français largement installés sur la scène hexagonale et même européenne. Ils tracent leur sillon et progressent contre vents & marées dans l’obscurité avant de réapparaitre régulièrement à la lumière avec un nouvel album sous le bras. Trois années après III (chronique ici), voici Ankaa qui montre un groupe au visage bien différent de celui de 2012. En dehors du leader Stéphane "Staif" Bihl, seul rescapé des débuts, tout le monde a changé. Exit Grégory "Greg" Rouvière (guitare) et Candice Clot (chant) qui décident de quitter le navire. Touché mais pas abattu, ETHS se ressaisi et Bihl recrute de nouveaux camarades de jeu pour poursuivre l’aventure.

Ce dernier d’occupe de tout puisqu’il a composé, arrangé et produit Ankaa. Plus que jamais cet album est son bébé et il a fait appel à Rachel Aspe pour donner une voix à ce chapitre. Les plus chagrins rappelleront qu’elle a participé à une émission tv loin des rivages métal mais elle a désormais sa chance de prouver ce qu’elle sait faire. Cerise sur le gâteau, Dirk Verbeuren, du groupe SOILWORK, s’occupe des batteries. Ainsi armé, ETHS ne laisse pas longtemps plané le doute et engage les hostilités dès les premières secondes de « Nefas ». Vous doutiez des capacités de la demoiselle à growler comme une damnée ? Vous n’allez pas réfléchir très longtemps tant Aspe montre et démontre une sacrée motivation et affiche une belle énergie. Sur cette base extrême, Bihl déploie son talent et n’hésite pas à multiplier les passages plus atmosphériques. Ces respirations donnent de l’épaisseur à chaque chanson et installe une l’ambiance souhaitée. Avec un peu de recul, Ankaa s’avère plus sombre mais aussi plus diversifié que ses prédécesseurs. Les coups de boutoir ne manquent pas mais ETHS affichent une subtilité plus franche. Les touches orientales avec un chant arabisant de Sarah Layssac (ARKAN) en guest font mouche et enrichissent le propos. Pas de très longues pièces ici, la majorité des compositions se veulent courtes et directes, une synthèse de l’essence ETHS année 2016.

Malgré les épreuves, ETHS reste fidèle à son identité et prouve avec Ankaa que les changements de line-up ne seront finalement que des péripéties. La barre est tenue fermement par Bihl et il a su recruter le sang neuf nécessaire pour donner corps à son inspiration. Aspe fait le boulot et n’a pas à rougir de la comparaison avec Clot. Soigné sur le fond comme sur la forme, Ankaa trouvera ses adeptes. Les fans seront rassurés.

Oshyrya (07/10)

 

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Season of Mist / 2016

Tracklist (57:41 mn) 01. Nefas 02. Nihil Sine Causa 03. Amaterasu 04. Seditio 05. Nixi Dii 06. Vae Victis 07. HAR1 08. Sekhet Aaru 09. Kumari Kandam 10. Alnitak 11. Alnilam 12. Mintaka