Ce soir, le Ferrailleur, éminente salle nantaise, accueille deux des meilleurs représentants de la scène française : Phazm et Gorod. Deux styles différents, mais aussi deux groupes prêts à en découdre avec le public de Loire-Atlantique.

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Phazm débarque sur scène avec détermination. Fort d’un dernier album encensé dans nos colonnes, le désormais quatuor ne ménage pas ses efforts. La formation est en place et nous livre une convaincante prestation. Pierrick Valence, maître à penser de Phazm, nous donne sa version du black metal : une musique passionnante, profonde, païenne, loin des clichés peinturlurés que véhicule le genre. Les titres du nécessaire Scornful of icons passent bien le cap du live (« Ginnungagap », le titre éponyme…). Ils se fondent sans difficulté avec les morceaux plus anciens (« The worm on the hook »). C’est du bel ouvrage. Phazm a bien fait de renaître de ses cendres.

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Quand Gorod commence son set, nous comprenons rapidement que les gus ne sont pas là pour rigoler. Les Bordelais chopent le public par le paletot et ne le lâchent plus. Leur death technique et brutal laisse peu de temps pour souffler. L’assistance est bluffée par la dextérité des musiciens. Effectivement, Mathieu Pascal et ses compères n’ont rien à envier aux cadors du techno-death. Ce concert ultra-dynamique laisse le public sur les rotules.

Nico.