Quand un artiste comme John Garcia (KYUSS, VISTA CHINO, UNIDA…) vous recommande un groupe, vous devinez que cela va impliquer de bons gros riffs, un rock / métal bien épais et dégoulinant à même de plaire aux plus chevelus d’entre nous. Et il ne s’est pas trompé car les allemands d’HIGH FIGHTER ne sont pas venus faire de la figuration mais compte bien marquer au fer rouge chaque auditeur qui prendra le temps d’écouter leur premier album, Scars & Crosses. Ils comptent déjà un premier EP autoproduit, The Goat Ritual, à leur tableau de chasse. Mais cette fois-ci ils franchissent le Styx et se lancent dans le grand bain avec un LP complet.

L’EP et sa pochette, le visuel de l’album, tout est fait pour vous mettre dans l’ambiance sulfureuse et tuer tout espoir d’écouter une musique entraînante et heureuse. HIGH FIGHTER s’intéresse plutôt à vos plus bas instincts et aux périodes sombres de la vie. C’est lourd, poisseux, violent, amis poètes, passez votre chemin. Le groupe qualifie lui-même sa musique de Heavy Stoner Bluescore. Effectivement, vous trouverez ces lamentations et ces complaintes thématiquement proches d’un blues des origines mais pour le reste les influences sont plutôt à chercher du côté Doom ou Sludge. Encore une fois lke s’avère particulièrement lourd et épais et le chant, parfois les cris de la chanteuse Mona Miluski ajoute encore au côté oppressant de l’ensemble. Les titres rapides comme « Darkest Days » ou « Blinders » restent très accrocheurs et fondamentalement rock, un petite touche old-school à la 70s. Mais ce voit intercalés des salves beaucoup plus lentes et râpeuses comme sur « A Silver Heart » et « The Gatekeeper ». HIGH FIGHTER joue de ces contrastes qui maintiennent en permanence l’auditeur sur le qui-vive. L’alchimie est délicate mais cette noirceur vous prend aux tripes et ne vous lâche plus.

Avec Scars & Crosses, HIGH FIGHTER risque d’en impressionner plus d’un. Ils avaient déjà fait leur petit effet grâce à l’EP mais ils sont désormais encore bien mieux armés pour se faire connaître du plus grand nombre. Très bien implanté dans le music business et fort d’un large réseau, ils multiplient les apparitions en premières parties de grands noms comme CROWBAR ou CONAN. Pour les allemands, 2017 s’annoncent riche et fructueuse.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Svart Records / 2016

Tracklist (40:49 mn) 01. A Silver Heart 02. Darkest Days 03. The Gatekeeper 04. Blinders 05. Portrait Mind 06. Gods 07. Down to the Sky 08. Scars & Crosses