oshy_24042016_MallorNos compatriotes de MALLORY semblent aimer brouiller les cartes et prennent un malin plaisir à se cacher derrière le concept qu’ils ont développé depuis leurs débuts en 2012 et un premier album appelé Honey moon puis un second sobrement titré 2 (chronique ici), quelques temps plus tard. Le personnage central de cette histoire est une quadra, elle donne son nom au groupe, qui décide un jour de tout quitter et de se lancer dans un road-trip à travers les Etats-Unis, plein sur jusqu’à la frontière mexicaine. Le quatuor ne fait pas à road-movie mais plutôt un road-album retraçant les pérégrinations de leur héroïne imaginaire.

Avec quasiment un album par an, MALLORY ne chôme pas. Cerise sur le gâteau, ce Sonora R.F. se veut être un disque en deux parties, la suite des aventures sortira dans un deuxième temps. Depuis l’origine, les parisiens affectionnent le rock simple et direct, des chansons variées à même de retranscrire les aventures et la palette d’émotions ressenties par l’héroïne. Au petit jeu des comparaisons, le groupe (ou ses chargés de promo) annonce que les fans des DOORS, PEARL JAM ou DETROIT pourraient ici trouver leur compte. L’influence américaine est en tout cas vraiment évidente, MALLORY a su capter et retranscrire avec talent l’esprit de ces grands espace. Chaque auditeur pourra ainsi construire dans son esprit les paysages évoqués et le parcours du personnage principal. L’album est assez court avec dix compositions au compteur dont deux instrumentaux sous forme de courts interludes. Le reste des chansons tournent autour des quatre minutes, des titres rock dans l’ensemble assez lents mais dotés d’une belle épaisseur émotionnelle. L’idéal reste de fermé les yeux et de se laisser porter. Phil, derrière le micro, offre une solide performance teintée de hargne et de conviction. Les titres s’enchainent sans fausse note mais si une certaine langueur finit par s’installer. Les chansons se ressemblent sur la longueurr et il manque ici et là un coup de fouet ou une accélération à même de relancer la machine.

La lecture du site internet et en particulier du blog associé s’avère très intéressante. Chaque morceau des deux premiers albums est à l'écoute avec des éléments de contexte et de narration sur le voyage du personnage principal. Cela démontre la richesse du propos du MALLORY et constituera une très bonne introduction à ce troisième chapitre. Le quatuor parisien propose un travail de qualité même s’il leur reste beaucoup de travail pour espérer pouvoir percer plus largement. Un groupe français de plus à soutenir et à encourager.

Oshyrya (06/10)

 

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Musicast – Dooweet / 2016

Tracklist (37:48 mn) 01. On The Shelf 02. Zero 03. Overwhelmed 04. Day 31 05. Cellule 7 06. Shu 07. Suzanne 08. Day 89 09. Silex 10. Mille Et Une Femmes