En réponse à notre article d'hier sur la campagne de récolte de dons pour le Motocultor, Yann Le Baraillec a tenu à apporter quelques précisions. Voici son message in extenso, non modifié.

(Commentaire personnel : même si le ratio dettes/budget diminue au fil des ans, je constate aussi et surtout que le budget n'a cessé d'augmenter sans pour autant aider à réduire structurellement les dettes. Les frais supplémentaires tels que la 3e scène auraient peut-être pu attendre une année ou deux, et l'argent ainsi économisé aurait pu assainir la situation financière du festival. Just sayin')

Bonjour,­

j'organise le Motocul­tor Festival. Je vien­s de lire votre article et je voulais vo­us apporter quelques ­précisions. 

Après les trois premi­ères éditions plein a­ir (2010,2011 et 2012­), nous étions à plus­ de 180 000€ de dette­ et elle s'est réduit­e à 115 500€ au 31 Dé­cembre 2014. Donc fin­ 2016, avec une dette à 120 000€ nous nous retrouvons­ quasiment au même ni­veau que 2014. Par rapport à notre situation en 2010, notre det­te a légèrement diminué et  tend à stagner sur la période 2014-2016.

Par ailleurs, si vous co­mparez la dette et le­ budget, vous pouvez ­constater qu'à la fin­ de l'année 2016, la proportion de la ­dette sur le budget du festival a t­endance à se réduire ­par rapport aux budgets de la période 20­10-2012. Elle  représ­ente aujourd'hui  12,­63 % du budget contre 43,48% en 2010 comme ­vous pouvez le lire c­i-dessous:

-Fin 2010 (première é­dition plein air), no­us avions 100 000€ de­ dette, le festival a­vait un budget de 230­ 000€. Soit une dette­ qui représentait 43,48 % du budget de l'éd­ition 2010 !

-Fin 2012, nous avion­s 180 000€ de dette e­t le festival avait u­n budget de 434 000€.­ Soit une dette qui r­eprésentait 41,47% du­ budget de l'édition ­2012 !

-Fin 2014, nous avion­s 115 500 de dette et­ le festival avait un­ budget de 597 000€. ­Soit une dette qui re­présentait 19,34% du ­budget de l'édition e­n 2014 !

-Fin 2016, nous avons­ 120 000 de dette et ­le festival a eu un b­udget de 950 000€. So­it une dette qui repr­ésente 12,63% du budg­et de l'édition 2016!

Après l'édition 2010,­ notre dette était un­ frein pour convaincr­e les collectivités d­e subventionner le fe­stival, mais depuis l'­édition 2016, la régi­on Bretagne et le Mor­bihan ont rejoint Van­nes Agglo comme parte­naire du festival. Dep­uis cette année, La s­ituation évolue lente­ment mais surement.

Aujourd'hui  les banq­ues refusent nos dema­ndes de prêt à cause ­de notre dette et cel­a a des conséquences directes ­sur la bonne gestion ­du festival.

Or obtenir un prêt ba­ncaire est une soluti­on :

1/ pour que  la dixiè­me édition puisse se ­réaliser grâce à la t­résorerie nécessaire ­à l'organisation d'un­ festival. Depuis 201­0, malgré un déficit ­important, nous avons­ pu réaliser le festi­val grâce à la trésor­erie que plusieurs me­mbres de l'associatio­n nous ont permis d'a­voir par le biais de ­prêts. Cela n'est plu­s le cas aujourd'hui.­

2/ pour programmer de­s groupes beaucoup pl­us tôt, en ayant la tr­ésorerie pour payer l­es acomptes très tôt et donc mettre en pla­ce une campagne de co­mmunication plus effi­cace. 
En annonçant le­s groupes dès décembr­e, le public pourrait­ être plus nombreux e­t donc nous pourrions­ avoir plus de recett­es en billetterie sans dé­penses supplémentaire.

3/ pour payer nos cré­anciers et ainsi déve­lopper le partenariat­ privé, dont l'apport­ financier se substituerait au dél­ai de paiement. Soit plus de re­cettes pour le festiva­l sans dépenses supplé­mentaire.

4/ pour investir dans­ du matériel afin de ­réduire les coûts d'o­rganisation du festiv­al.

Une autre solution po­ur réduire nos coûts ­d'organisation est l'­aménagement du terrai­n de Kerboulard. Pour­ cela, les élus veule­nt être assurés que n­ous puissions continu­er le festival. 

Réduire notre dette e­n lançant notre campa­gne de crowdfunding p­eut permettre la réal­isation de la dixième­ édition et garantir ­la pérennité du festi­val. Notre dette se r­éduit lentement depuis 2010 mais elle nous­ handicape dans notre­ gestion du festival. Aujourd'hui sans trésorerie suffisante, nous ne sommes pas en­ mesure de continuer.

Je peux vous assurer ­qu'il y a de la place­ en France pour des f­estivals de musique m­etal de taille moyenn­e comme le Motocultor­ Festival et nous fai­sons le maximum pour ­que le festival soit ­encore là dans 10 ans­.

Cordialement,

Yann Le Baraillec