We are all empty and broken in some form or another, so we look for fulfilment through things like money, sex, relationships, drugs, religion, and a variety of other things but, in the end, we ultimately remain void of any true happiness. Perhaps what we are really searching for is the innocence that we once had as a child. However, since we are incapable of ever getting that back, the only place we can perhaps find this comfort once more is in death.

En guise d’intro (et je pense que c’est une première), j’ai donc repris une partie du discours promotionnel proposé par le groupe. Parce qu’au final (sauf la dernière phrase), peut-être ont-ils raison. Peut-être que toutes ces distractions par le biais desquelles nous perdons notre temps sont de vaines tentatives de retrouver, l’espace d’un instant, l’insouciance de la jeunesse. Cela expliquerait ma récente addiction à Pokémon Go. Dès cette accroche, dès ce postulat de départ, Numenorean m’a intrigué au plus haut point, et j’ai encore du mal à croire qu’il s’agit là du premier album de ce groupe.

Parce que Numenorean réussit la prouesse, en 44 minutes et dans le genre très exigeant du Post-Black, à livrer un album qui n’offre pas le moindre répit. Que ce soit dans les passages mélodiques et mélancoliques que n’aurait pas reniés un certain Lifelover ou dans ses envolées Black Metal à la Der Weg Einer Freiheit, les Canadiens nous offrent l’équivalent musical d’un tour sur un rollercoaster émotionnel. Home est viscéral. Il prend aux tripes. Là où tellement de groupes sont dans la démonstration technique, Numenorean parle au cœur de son auditeur, le transporte, le touche. On en ressort vidé, épuisé, comme si Home était une catharsis, un cheminement douloureux mais nécessaire. Face à un tel album, les mots sont vains. Pour le comprendre, il faut l’écouter. Il faut le vivre.

Mister Patate (8/10)

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Season Of Mist Records / 2016
Tracklist (44:00) 1. Home 2. Thirst 3. Shoreless 4. Devour 5. Laid Down