oshy_16012016_Rhapso_o_FirNe nous voilons pas la face, le RHAPSODY OF FIRE version Staropoli n’a cessé de nous décevoir aussi bien en concert que sur album. Sans revenir sur les errements au niveau du line-up (exit Tom Hess et ici Oliver Holzwarth), Dark Wings Of Steel (chronique ici), l’occasion pour les italiens de montrer ce dont ils étaient capables sans l’apport créatif de Turilli, n’a pas vraiment convaincu malgré quelques bonnes choses ici et là. Le claviériste transalpin n’est pas devenu mauvais du jour au lendemain mais force est de constater qu’il souffrent sans son camarade. Le hasard fait bien les choses puisque les deux entités RHAPSODY se suivent de près et sortent leur nouvel opus presque de concert (six mois d’écart).

Autant Turilli n’a pas complétement répondu à nos attentes avec Prometheus Symphonia Ignis Divinus (chronique ) autant il reste quand même bien au-dessus sur le fond et sur la forme à ses anciens camarades. RHAPSODY OF FIRE annonce un retour aux sources avec Into the Legend et pourtant nous restons à des années lumières d’un Legendary Tales (1997) ou d’un Symphony of Enchanted Lands (1998). Après l’intro intro de rigueur, l’album ouvre sur un « Distant Sky » se voulant accrocheur, symbole de ce retour en forme des italiens. Et bien bof, on croirait déjà avoir entendu plusieurs fois un titre très similaire dans la discographie du groupe. Les mélodies ne sont pas géniales et le refrain rate la cible. Alors ok, De Micheli tricote de la guitare avec talent, comme Turilli, mais il manque la touche supplémentaire. RHAPSODY OF FIRE semble faire du surplace et cherche en vain à retrouver son lustre d’antant. « Into the Legend » claque déjà un peu plus sans toutefois parvenir à atteindre les sommets.

Le côté grandiloquent est là, moult chœurs, des claviers en veux-tu en voilà mais le quintet semble se ranger et devenir un groupe de power métal symphonique doué mais beaucoup plus que tant d’autres. Nos amis rentrent dans le rang alors que Turilli continue à jouer une division au-dessus (même si tout n’est pas parfait). Notons qu'Into the Legend voit le son des italiens un peu se durcir, aussi bien dans les rythmes que dans le chant plus hargneux de Lione. Ce dernier propose une bonne prestation mais s’il continuera d’en énerver plus d’un. RHAPSODY souffle le bon et le très moyen, « Winter’s Rain » passe bien mais « A Voice In The Cold Wind » s’avère assez ennuyeux etc… L’album se termine par un dessert roboratif de plus de seize minutes. Encore une fois, des qualités bien variables se côtoient selon les parties, cela reste correct dans l’ensemble.

Pour la première fois je crois, aucune chanson d’un album de RHAPSODY OF FIRE ne parvient vraiment à sortir du lot et à m’accrocher durablement l’oreille. Into the Legend s’écoute sans laisser beaucoup de traces, des erstaz de chansons déjà entendues s’enchaînent et finissent par lasser. La production ne semble pas être non plus au top, il manque l’impact des meilleurs disques contemporains. Turilli continue, à raison là-dessus, à faire confiance à l’école allemande. Contrairement à ce qu’il affirme, cet album ne rentrera pas dans les annales. C’est moyen, très moyen. TURILLI 2 – 0 STAROPOLI

Oshyrya (6,5/10)

 

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AFM Records / 2016

Tracklist (66:47 mn) 01. In Principio 02. Distant Sky 03. Into The Legend 04. Winter’s Rain 05. A Voice In The Cold Wind 06. Valley Of Shadows 07. Shining Star 08. Realms Of Light 09. Rage Of Darkness 10. The Kiss Of Life