oshy_04122016_seriou_blacC’est amusant comme avec le temps et un peu d’expérience, les plus grosses ficelles marketing apparaissent d’emblée comme discutables et donnent l’impression d’être considérés comme des pigeons. En 2015, alors que SERIOUS BLACK se présentait à nous avec un album sous le bras, As Daylight Breaks (chronique ici), jurant ses grands dieux que ce n’était pas qu’un super groupe de circonstance mais un vrai projet soutenu par chacun de ses membres, nous pouvions naïvement croire à cette fable. Mais dès les événements promos qui suivaient, Thomen Stauch (ex-BLIND GUARDIAN) manquait à l’appel et il ne fallait pas être grand clair non plus pour savoir que Roland Grapow (MASTERPLAN, ex-HELLOWEEN) ferais vite de même.

Bref SERIOUS BLACK reste bien le projet de Mario Lochert (EMERGENCY GATE, ex-VISIONS OF ATLANTIS) et il s’entoure de petits camarades selon ses besoins. Pour la cuvée 2016, il est entouré d’Urban Breed (ex-TAD MOROSE, ex-BLOODBOUND), Dominik Sebastian (EDENBRIDGE) et Jan Vacik (ex-DREAMSCAPE) comme en 2015 et de de deux petits nouveaux: Bob Katsionis (FIREWIND) et Alex Holzwarth (ex-RHAPSODY OF FIRE). Tout le monde est bien connu des métalleux amateurs de power / speed mélodique et on peut parier que certains d’entre eux ne sont là que pour faire de l’intérim.

Musicalement parlant, rien de change vraiment depuis As Daylight Breaks. SERIOUS BLACK propose ce qu’il sait faire de mieux, un power métal très mélodique et accrocheur. L’expérience joue en leur faveur et la compétence est évidente dès les premières secondes. Après l’intro grandiloquente de rigueur, les choses sérieuses débutent avec « As Long As I’m Alive ». L’auditeur se retrouve immédiatement en terrain connu tellement ces chansons viennent toutes du même moule, chaque chanson évoquera tel ou tel groupe teuton surtout mais aussi suédois. Cela joue vite, bien, le travail de composition a été fait sérieusement, le professionnalisme de l’ensemble saute aux yeux. Maintenant pour l’originalité, il faudra repasser tant tout cela sonne déjà entendu. Le single « Castor Skies » laisse une impression très positive mais pas de quoi se relever la nuit quand même.

Pour résumer Mirrorworld s’inscrit dans la totale continuité de son prédécesseur et livre la marchandise attendue. Les huit nouvelles compositions font tout de même un peu chiche avec à peine trente-six minutes au compteur. Surtout que la version limitée ajoute sept titres en plus, ce choix a de quoi en étonner plus d’un. Les brûlots archi efficaces manquent quand même à l’appel et montre un groupe moins en verve que sur As Daylight Breaks. Le public se lasse vite, surtout en ce moment.

Oshyrya (06/10)

 

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AFM Records / 2016

Tracklist (36:08 mn) 01. Breaking The Surface 02. As Long As I’m Alive 03. Castor Skies 04. Heartbroken Soul 05. Dying Hearts 06. You’re Not Alone 07. Mirrorworld 08. State Of My Despair 09. The Unborn Never Die