oshy_02012016_TankruLes franciliens de TANKRUST n’aiment pas faire comme tout le monde et se plait à détonner dans le monde parfois un peu aseptisé du métal hexagonal. La pochette d’abord étonne et interroge. Nous sommes loin des canons habituels des scènes thrash ou death métal. Nous verrons plus loins dans la chronique que cet esprit farceur et non-conventionnel se retrouve également dans les démarche musicale du quintet qui se plaît à mélanger les influences.

L’aventure débute fin 2006, par la rencontre et l’association de musiciens venant d’horizon très différents mais tous mus d’une passion et de racines communes. Il faudra du temps pour le groupe se construise une identité et se définisse un son propre. Ce bouillon de culture s’est nourri des nombreuses expériences scéniques des franciliens, depuis les caves confidentielles aux grandes scènes, aux côtés de grands noms de la scène métal européenne. Après avoir passé une première étape avec un EP (Beyond Thresholds en 2013), TANKRUST décide de franchir le Rubicon et de s’atteler à la composition et l’enregistrement d’un premier véritable album. The Fast of Solace voit ainsi le jour en 2015 sous la houlette d’Olivier T’servrancx (GLOWSUN, NETFASTCORE…) et Thibault Bernard (BENIGHTED, IN ARKADIA…).

Pour qualifier sa musique, le quintet parle de Thrash/death polymorphe. Et effectivement, dès les premières secondes de « DMZ » qui ouvre ce disque, les hostilités sont lancées. Pas de quartier, les guitares taillent dans le vif à travers des riffs et des soli incisifs. L’agressivité est bien présente mais cela n’empêche pas le groupe de montrer son savoir-faire et sa maîtrise technique. Quelques touches mélodiques parsèment ici et là ce déluge brutal et enrichissent nettement le propos. La basse et la batterie font feu de tout bois et assurent un terrain de jeu solide pour leurs camarades. KooTôh derrière le micro ne s’économise pas et beugle à s’en faire péter les cordes vocales. Il parvient malgré insuffler une certaine variété dans son chant extrême, tantôt en growl tantôt dans un registre beaucoup plus aiguë. Et cela passe très naturellement. The Fast of Solace contient dix chansons très directes et concises, destinées à avoir le plus gros impact dès les premières secondes. En trois, quatre minutes maximum, la messe est dite et TANKRUST entame l’offensive suivante.

L’auditeur n’a pas le temps de s’ennuyer et sortira de ces trente-six minutes plutôt secoué mais un grand sourire sur le visage. Le quintet s’avère un adversaire d’une rare efficacité. The Fast of Solace s’avère compact mais varié, aux confins de plusieurs influences bien assimilées et intériorisées. Ce premier disque fixe déjà la barre assez haute et TANKRUST peut nourrir de solides amlbitions pour le défendre sur scène dans les mois qui viennent. The Fast of Solace Tour débute fin janvier à Paris et passera sans doute près de chez vous (amis belges vous êtes aussi concernés). 

Oshyrya (7,5/10)

 

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Almost Famous / 2015

Tracklist (35:55 mn) 01. DMZ 02. Draw the Line 03. Apollo Is Dead 04. Autonomy 05. Improvisation 28 06. Dead Pools 07. Barbarians 08. Grow Some Balls 09. 10:22 10. Cleaver