Je n’écoute pas souvent de Rock et de fait je ne suis pas un spécialiste. Bien entendu je connais mes classiques et j’ai même pas mal d’albums de chevet dans le genre, comme tout le monde je pense mais disons que je ne cherche pas à me tenir informé des nouveautés et que de toutes façons le Metal accapare tout mon temps. J’ai vu circuler le nom des français The Distance sur les réseaux sociaux et on va dire que la pochette de l’album a attiré mon attention de sorte que j’ai voulu en apprendre un peu plus à leur sujet. Je vais d’ailleurs tout de suite saluer le travail réalisé au niveau de l’artwork par RBKrecords, plus particulièrement dans le domaine du visuel de la pochette qui est l’œuvre de Nicolas Dhornes car il est très accrocheur tout en étant sobre et sombre.  C’est donc naturellement que j’ai saisi l’opportunité quand j’ai vu apparaître Radio Bad Receiver dans les arrivages cds de la rédaction. Ce groupe a mis bien des observateurs de la scène Rock / Metal en émois et bon nombre d’entre eux vont carrément jusqu’à dire qu’on aurait à faire avec Radio Bad Receiver à la sensation Rock / Hardrock / Metal de l’année 2016 ! Il faut d’ailleurs signaler qu’il s’agit là de leur seconde production puisque Spin The Black Circle (2012), leur premier album dont trois titres sont en écoute ici, avait lui aussi mis pas mal de monde à genoux. Le groupe a même effectué une tournée en Grande Bretagne la même année et qui a fait beaucoup de bruit. Alors forcément tout ce foin a attiré mon attention.

Aux premiers abords Radio Bad Receiver peut donner l’impression d’une certaine qualité ainsi que l’illusion d’être consistant grâce à son artwork ou à sa production carré et très travaillée (de l’enregistrement aux arrangements en passant par le mixage et le mastering). Quand on survole l’album des titres comme « Perfect Things », « Alone », « Nasty Light » ou « Thank You For Nothing » peuvent même entretenir un semblant d’aura de par leurs légères intonations Pop / Newwave bien sentis avec leurs leads guitares aériennes et leurs chœurs typiquement 80s mais très vite le soufflé retombe. Ca fait vaguement penser à du U2 et un tout petit peu à du The Cult en vachement moins bien ! Il faut dire que ce chant nasillard ne les aide vraiment pas ! Je tiens à signaler qu’à cause de ce chant l’écoute prolongée de cet album m’a été réellement pénible dans un premier temps puis carrément insupportable par la suite !  C’est quoi le but ? Ca sert à appâter les canards ? C’est ça j’ai juste ? Quant à  des compositions comme « Insomnia », « More Than Serious »,  « Radio Bad Receiver » ou « Mesmerise » dont les refrains sont, il est vrai, très accrocheurs, on a la pénible impression d’avoir à faire à un sous Queen of the Stone Age. Bordel on frôle même le plagia à plusieurs reprises que ça en devient vite dérangeant ! Que voulez-vous ma bonne dame ! N’est pas Josh Homme qui veut et le manque de suavité du chanteur de The Distance se révèle handicapant pour des compositions qui ne sont pourtant pas si mauvaises ! 

A d’autres moments sur « Trouble End » ou « The Unconscious Smile » The Distance essaie de nous faire peur et de nous agresser en nous montrant ses biscoteaux et en se la jouant légèrement Rock Noise et Grunge mais là encore ça ne prend pas à cause d’un cruel manque d’agression ou de ce sentiment d’urgence Punk que des formations comme Nirvana ou The Smashing Pumpkins étaient en capacité d’étaler de manière bien plus éloquente et surtout avec génie à un large publique. Faites attention avec « How Long Before The Bleeding Stops » on tente de vous faire le coup de la séduction bien lourde en mode Sleaze Rock / Hardrock et c’est pas tombé loin de faire mouche sauf que le refrain mièvre à pleurer vient tout dégueulasser ! Putain décidément on se dit qu’on perd son temps avec ce truc, euh pardon cet album. 

Je pense que The Distance prend son publique pour des lapins de trois semaines ! Il doit se dire qu’il va bien arriver à tirer son coup à l’arrière d’une voiture avant la fin de la soirée. Alors pour ça The Distance part à la racole et il s’est monté lourd comme dirait Jean-Marie Bigard dans son sketch « Le lâcher de Salopes ». En singeant très (trop) souvent et de manière grossière des formations qui ont fait leurs preuves, il ne récolte à mes yeux que le charisme d’un petit groupe de reprises. Le genre de truc pour mettre de l’ambiance dans un bar ou un pub mais certainement pas la sensation Pop Rock/ Hardrock / Metal de l’année ! A mon avis leur label et ces « observateurs » nous prennent pour des nèfles sans culture Rock. Ils doivent se dire tous ensemble « sait-on jamais sur un malentendu…». Désolé j’aurais aimé être emballé mais c’est tout le contraire. Si je veux du U2, du The Cult, du QOTSA ou du Nirvana ben je me fais les originaux ! Je vais à la source quoi et je ne me tape surtout pas cette grosse arnaque à la mièvrerie putassière ! Qu’on se le dise tout ceci n’a absolument rien à voir avec les artistes plagiés que je site dans cette chronique. C’est juste un album de variétés Pop Rock,  une sorte coquille vide, un truc éphémère en somme un attrape couillons. Voilà c’est dit !

FalculA (4/10) 


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Note A Bene – Replica Promotion / 2016
Tracklist (48:00) : 1. Thank you for nothing 2. Mesmerise 3. How long before the bleeding stops 4. Radio bat receiver 5. Nasty light 6. The unconcious smile 7. Trouble end 8. More than serious 9. Perfect things 10. Insomnia 11. Alone 12. Don't try this at home.