Archive for août, 2017

Wolfpakk – Wolves Reign

Eh m… déjà un nouvel album du projet WOLFPAKK. Franchement, Mark Sweeney (ex-CRYSTAL BALL) et Michael Voss (MAD MAX, MICHAEL SCHENKER) pourraient prendre leur temps car chaque fois cela c’est la croix et la bannière pour chroniquer leurs albums. Oui, vous avez raison, la vie de chroniquer est difficile et cruelle. Donc après un album éponyme en 2011, Cry Wolf en 2013, Rise Of The Animal en 2015, voici Wolves Reign. Sortez gâteaux et cotillons, c’est la fête…

Le concept n’a pas évolué, nos deux amis composent des titres hard-rock/métal mélodique au kilomètre et ils trouvent ensuite des figures du milieu pour les interpréter. C’est un peu l’AVANTASIA du pauvre mais ils doivent s’y retrouver financièrement car ils continuent l’aventure depuis plus de six ans. Reconnaissons un vrai savoir-faire aux deux acteurs de cette tragédie, ils savent composer à la chaine des chansons au standard correct, très formatée et facilement assimilable histoire de plaire au plus large public (surtout germanique) possible. Saluons la performance car Sweeney et Voss réussissent l’exploit de recycler encore et encore les mêmes ingrédients sans que cela n’apparaissent trop honteusement. La liste des musiciens contributeurs reste comme d’habitude longue comme le bras et compte, à quelques exceptions près, surtout d’anciennes gloires ou des seconds-couteaux. Ce n’est pas une tare et ils s’acquittent tous de la tâche attendue. Point positif, la liste des contributeurs se voit régulièrement renouvelée d’un disque à l’autre.

 

Chant: Biff Byford (SAXON), Ronnie Atkins (PRETTY MAIDS), Michael Vescera (ex-MALMSTEEN), Tony Harnell (TNT), Oliver Hartmann (AVANTASIA), Jioti Parcharidis (VICTORY), Steve Grimmett (GRIM REAPER), Pasi Rantanen (THUNDERSTONE), Claus Lessmann (PHANTOM V), Danny Vaughn (TYKETTO), Andy Lickford (LICKFORD)

Guitares: Timo Somers (DELAIN), Brad Gillis (NIGHT RANGER), George Lynch (ex-DOKKEN), Alen Brentini (A. Gabalier), Jen Majura (EVANESCENCE), Chris Holmes (ex-W.A.S.P.)

Basse: Rudi Sarzo (Ozzy Osbourne), Marc Lynn (GOTTHARD), Volker Krawczak (Axel Rudi Pell), Michael Müller (Herman Frank)

Batterie: Alex Holzwarth (AVANTASIA), Gereon Homan

 

WOLFPAKK continue de contribuer à la pratique vertueuse du recyclage en proposant tous les deux un nouvel album, clone légèrement remaquillé de son prédécesseur. Si vous aimez le hard-rock/métal mélodique vous trouverez sans doute votre compte dans ce patchwork de chansons et cette jungle de contributeurs. Vous trouverez un savoir-faire indéniable mais le déclinaison ad nauseam du même concept s’avère épuisant à la longue. Et si, cerise sur le gâteau, la pochette s’avère aussi vilaine, Wolves Reign s’apparente presque à du masochisme.
Oshyrya (05/10)

 

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AFM Records / 2017
Tracklist (57:01 mn) 01. Falling 02. Run All Night 03. Blood Brothers 04. Wolves Reign 05. No Remorse 06. Inside The Animal Mind 07. Spirit Of The Hawk 08. The 10 Commandments 09. Mother Earth 10. Tomorrowland 11. I’m Onto You

 

 

Helion Prime – s/t

Les américains d’HELION PRIME n’ont que quelques années d’existence et un album sous le bras et c’est déjà un sac de nœud absolu au niveau de son line-up. Né en 2014 de la rencontre entre le guitariste Jason Ashcraft (OF DIRE PERIL) et la chanteuse Heather Michele (GRAVESHADOW), le groupe progressivement de l’ampleur en enregistrant en duo une première démo et en se produisant sur scène en Californie. En 2015 sort un premier EP et le line-up prend forme avec l’intégration de de deux nouveaux musiciens. S’en suit une tournée dans quatre états américains et la sortie en autoproduction de ce premier opus éponyme. Mais depuis cette parution, c’est le bérézina. Ashcraft a fait le vide en recrutant un nouveau batteur, un guitariste et Heather Michele quitte le navire. Elle est remplacée par Kayla Dixon qui n’aura finalement tenu qu’une année. Exit Kayla et on attend la suite des aventures.

Donc cet album nous fait faire un retour dans le passé puisque sur les quatre musiciens présents, deux ne sont déjà plus d’actualité. HELION PRIME propose un power métal US dans un univers de science-fiction. Cela se veut puissant et mélodique, l’auditeur se doit d’être immédiatement ferré et ne plus être lâché. Rien de révolutionnaire au programme mais des musiciens appliqués qui affiche un joli savoir-faire et semblent déjà connaître toutes les ficelles du métier malgré leur manque d’expérience. Chaque composition oscille entre quatre et cinq minutes et veut aller à l’essentiel sans fioritures et guimauve. Quelques nappes de claviers ici et là et quelques effets électro rappellent le concept science-fiction du disque mais cela reste finalement assez anecdotique (en dehors du solo de claviers sur « Oceans of Time »).

Heather Michele offre une belle performance, elle évolue dans un registre rock, et sa prestation affiche force et conviction. Elle apporte un vrai plus et insuffle un supplément d’âme à ces chansons. Dans son ensemble, ce disque est mené pied au plancher même si les américains ont su intelligemment intercalé régulièrement quelques plages plus calmes permettant de reprendre son souffle et d’apprécier une autre facette de leur talent. Les guests sont très nombreux sur ce disque, surtout pour assurer des soli de guitares sur une majorité de chanson. Signalons simplement la présence de Niklas Isfeldt (DREAM EVIL) sur « Live And Die On This Day ».

HELION PRIME laisse une impression très positive avec ce premier album. Le son est correct et ne dénature pas les compositions des américains. Le travail accompli reste sérieux et appliqué tout au long de l’album. Dommage que le tout manque de caractère et peine à sortir des sentiers battus. Cet album reste gentiment dans les clous et ne fait preuve d’aucune audace. Espérons que la nouvelle chanteuse à venir saura insuffler un souffle nouveau dans la démarche des américains.
Oshyrya (6,5/10)

 

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AFM Records / 2017
Tracklist (48:10 mn) 01. Into The Alien Terrain 02. The Drake Equation 03. Life Finds A Way 04. Into The Black Hole 05. A Place I Thought I Knew 06. You Keep What You Kill 07. Oceans Of Time 08. Moon-Watcher 09. Apollo (The Eagle Has Landed) 10. Live And Die On This Day

 

 

Sinner – Tequila Suicide

Ça pour une surprise ! Voici le retour des allemands de SINNER avec un nouvel album sous le bras ! One Bullet Left date quand même de 2011 et Touch Of Sin 2 en 2013 n’avait franchement pas de quoi enthousiasmer les foules. Très occupé par ses multiples projets, PRIMAL FEAR, VOODOO CIRCLE et surtout les Rock meets Classic, Matt Sinner semblait avoir d’autres chats à fouetter que de remettre le couvert avec son propre groupe. Et bien non, il se rappelle à notre bon souvenir avec Tequila Suicide.

Beaucoup l’oublie mais l’aventure a débuté en 1982 et la carrière discographique des allemands s’avère être longue comme le bras. Mais sans vouloir être désagréable, déjà au début des années 2000, SINNER était devenu le symbole d’un heavy metal allemand assez ennuyeux, cliché au possible et sans aucune innovation. Le groupe a toujours fait office de seconds couteaux dans l’ombre des GAMMA RAY ou HELLOWEEN, beaucoup plus talentueux et accrocheurs. Curieux de voir ce que le cru 2017 peut donner.

Et bien la première écoute s’avère assez surprenante tant les allemands prennent tout le monde à contre-pied et se la joue heavy-rock américain. La pochette annonçait déjà ce virage mais ces dix nouvelles compositions confirment ce changement de philosophie. Les bases heavy metal restent bien présentes mais tout cela se veut plus accessible, mélodique et entraînant. SINNER devient la musique d’ambiance idéale d’un bar de bikers, Sans doute inspiré par ses autres projets, Matt Sinner a joué ici la simplicité, un rythme soutenu, des lignes mélodiques simples et des refrains accrocheurs. C’est lui qui assure le chant et il s’en sort très bien, sa voix très rock et viril se marrie naturellement avec cette approche hard rock plus légère. Les titres s’enchaînent et sont leur petit effet en fond sonore. Oui n’espérez quand même pas des miracles, Tequila Suicide s’avère être un travail sérieux et professionnel mais vous n’y trouverez pas de quoi monter aux rideaux.

On attendait SINNER au tournant avec une musique ennuyeuse, nostalgique et rétrograde et on se surprend finalement à taper du pied en rythme sur « Go Down Fighting » ou « Tequila Suicide ». Tout se perd ma bonne dame, nos certitudes disparaissent les unes après les autres. Si vous avez une âme de rocker ce disque est pour vous.
Oshyrya (06/10)

 

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AFM Records / 2017
Tracklist (39:21 mn) 01. Go Down Fighting 02. Tequila Suicide 03. Road To Hell 04. Dragons 05. Battle Hill 06. Sinner Blues 07. Why 08. Gypsy Rebels 09. Loud & Clear 10. Dying On A Broken Heart