C’est moi où tout le buzz qui avait accompagné le groupe AMARANTHE sur ses premiers albums commence petit à petit à s’étioler ? Déjà Massive Addictive (chronique ici) en 2014 n’avait pas forcément soulevé l’enthousiasme des foules mais avec ce quatrième opus, Maximalism, le sextet semble rentrer plus que jamais dans le rang.

Il faut bien dire qu’à force d’être le cul entre deux chaises, AMARANTHE ne pouvait que se casser la gueule. Entre métal et pop il va bien falloir un jour choisir. Mais ce n’est pas Maximalism qui va trancher, la recette n’ayant pas changé d’un iota. Vous prenez des mélodies simples mais accrocheuses, des refrains tout aussi aisément mémorisables, quelques boucles électro, de grosses rythmiques de guitares et une alternance de chant entre chant clair féminin, chant clair masculin et growls. Mélangez le tout et pondez à la chaine des chansons courtes et directes, pas plus de quatre minutes histoire de ne pas fatiguer l’auditeur formaté et maximiser ses chances de passer en radio. Et le pire c’est que tout un chacun pourra aisément tomber dans ce piège les premières écoutes avant que cette guimauve prédigérée ne vous fasse quand même réagir. Reconnaissons un certain talent au sextet suédo-danois, ils savent y faire et parviennent à chaque fois à nous pondre de nouveaux titres dans une veine très similaire. Rien à redire sur la production, claire et puissante, un joli travail d’orfèvre. Il faut dire que ce sont des cadors derrière la console, Jacob Hansen (VOLBEAT, EPICA, DELAIN) à la production et Svante Forsback (RAMMSTEIN, APOCALYPTICA et DRAGONFORCE) au mastering. Difficile cependant de ne pas voir là-dedans un sacré gâchis, Olof Mörck pour ne citer que lui savait atteindre un autre niveau et faire des merveilles avec DRAGONLAND par exemple. Mais il en vendait nettement moins et ne risquait de tourner outre-Atlantique avec son groupe principal.

A voir la tournée américaine qui s’annonce pour février 2017, les suédois d’AMARANTHE rencontrent un succès indéniable. Autant leur démarche semble bancale artistiquement parlant, autant cela ne peut que fonctionner au niveau commercial. Tout est fait pour cela. Tout le monde peur se retrouver autour de ces chansons vite consommées, vite oubliées et vous aurez même un petit frisson à l’écoute de ces growls. Business is good !

Oshyrya (5,5/10)

 

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Spinefarm Records / 2016

Tracklist (39:48 mn) 01. Maximize 02. Boomerang 03. That Song 04. 21 05. On The Rocks 06. Limitless 07. Fury 08. Faster 09. Break Down And Cry 10. Supersonic 11. Fireball 12. Endlessly