Un an à peine après Gods and Generals (chronique ici), les suédois de CIVIL WAR remettent déjà le couvert et proposent un nouvel opus, The Last Full Measure. Trois disques en quatre ans, on ne peut pas dire que les scandinaves se reposent sur leurs lauriers. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud diront les plus optimistes même si les deux précédents opus avaient eu bien du mal à complément nous convaincre.

Musicalement parlant, on reprend les mêmes ingrédients et on recommence: deux guitares qui virevoltent, des nappes de claviers un peu old-school en veux-tu en voilà et des rythmiques martiales à la pelle à coup de double grosse caisse. Ajoutez là-dessus un chant un peu beaucoup criard de Nils Patrik Johansson (chanteur d’ASTRAL DOORS) et vous obtenez toujours le même plat. Les chansons se doivent d’être guerrières, grandiloquentes et peinent pourtant à faire mouche. Difficile de s’enthousiasmer pour ces chansons toutes issues du même moule et qui pourtant ne s’avèrent que trop rarement accrocheuses. Johansson en porte une lourde responsabilité, son timbre de voix et son genre ne convient pas franchement au style musical de ses camarades, il faudrait une voix plus grave et chaude. Un titre comme « Deliverance » devrait faire un carton et pourtant il se faire violence pour se focaliser sur la musique et oublier un peu la voix. Mais ne mêem temps ses collègues ne lui facilite pas la tâche avec des lignes de chant pas commodes comme sur ce drôle de « Tombstone ». Le savoir-faire de CIVIL WAR pour pondre à la chaine un heavy/power métal mélodique simple, direct n’est plus à démontrer mais la lassitude s’invite quand même rapidement à la fête.

Les suédois de CIVIL WAR n’ont pas dévié de leur trajectoire depuis leurs débuts discographiques en 2013. Ils semblent rencontrer un beau succès dans certains pays et tentent de capitaliser un maximum sur ce retour positif. Après n’attendez pas de révolution au pays de CIVIL WAR, ils semblent prendre un malin plaisir à proposer sans cesse de nouvelles nuances d’une même couleur primaire. Ce ne sont pas les seuls à adopter cette même démarche mais il faut constater que leurs concurrents directs s’en sortent mieux. Mais ne nouveaux espoirs viennent de naître puisque les suédois changent de chanteur. Exit Nils Patrik Johansson au profit de Kelly Sundown Carpenter, mercenaire bien connu de la sphère métal prog/symphonique (ADAGIO ou encore BEYOND TWILIGHT). Rendez-vous au prochain numéro.

Oshyrya (07/10)

 

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Napalm Records / 2016

Tracklist (47:46 mn) 01. Road to victory 02. Deliverance 03. Savannah 04. Tombstone 05. America 06: A Tale that never should be told 07. Gangs of New York 08. Gladiator 09. People of the abyss 10. Last full measure