J’avoue avoir haussé le sourcil de surprise à la première écoute de cette nouvelle galette de Hate, le clone de Behemoth le plus réussi depuis maintenant quelques années. Tout d’abord, il y a cette entrée en matière, avec cette batterie martiale et cette ligne de guitare mélodique, une entrée en matière qui fleure bon le Black Metal. « Hate s’écarte-t-il de sa ligne Black-Death très behemotienne sur son nouvel effort ? », me suis-je demandé… jusqu’à ce que le chant entre en jeu.

Mais c’est NERGAL ?

Eh bien non, j’ai vérifié vite fait sur le net tant la ressemblance était troublante. Pas de Darski ici, c’est un autre Adam – Buszko en l’occurrence – qui occupe la place de frontman.

Et c’est ici que l’analyse de cet album devient compliquée.

Parce que d’un côté, Hate s’écarte enfin de l’ombre de son grand frère Behemoth. Et je m’en réjouis, car je n’ose imaginer l’accueil que j’aurais réservé à un ersatz de The Satanist qui m’avait déjà très peu plu. Hate abandonne donc le Black-Death pour revenir à un Black plus « pur » et foutrement efficace. La prod’ est clean, les compos sont travaillées et efficaces et, mis à part quelques breaks qui cassent quelque peu la dynamique des morceaux, l’ensemble tient bien la route. Après une traversée du désert, le groupe semble se remettre sur les rails avec les meilleures intentions.

Mais il y a ce chant à la Nergal. J’avais déjà parfois l’impression d’entendre Nergal sur les albums précédents de Hate (ce qui confortait mon idée selon laquelle Hate n’était qu’un Behemoth du pauvre), mais sur Tremendum, c’est encore plus flagrant. Et ça me gâche une partie du plaisir. Parce que je sais que ce n’est pas Nergal. Parce que je sais que ce n’est pas Behemoth. Ca me trouble vraiment, bien plus que si le groupe avait invité Nergal à chanter sur cet album.

J’imagine que bon nombre d’auditeurs ne resteront pas bloqués sur cette similitude vocale et apprécieront pleinement ce Tremendum qui sonne comme un second souffle pour Hate. Pour ma part, je suis un peu plus mitigé… même si sur le plan musical, je trouve cet album bien supérieur à The Satanist.

Mister Patate (6,5/10)

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Napalm Records / 2017
Tracklist (49:49) 1. Asuric Being 2. Indestructible 3. Svarog’s Mountain 4. Numinosum 5. Fidelis ad Mortem 6. Into Burning Gehenna 7. Sea of Rubble 8. Ghostforce 9. Walk Through Fire 10. Hearts of Steel* 11. Asuric Being (Radio Edit)*