Par un bel après-midi d’été indien, nous nous enfermons au Champilambart de Vallet. Il est 17 heures, la seizième édition du Muscadeath commence.

La première partie du festival nous offre son lot de découvertes. Les jeunots de Whisper night entament un set court, bien interprété, mais qui reste un peu scolaire. Puis, la température monte d’un cran avec Red Dawn et South of hell.

Les Rennais de Red Dawn s’en tirent très bien. La fougue de leur chanteur y est pour beaucoup. Mais c’est South of hell qui décroche la timbale. Le trio agrippe le public avec des compos très old-school. Sans fioriture et très agressif, South of hell est la découverte du jour.

Atlantis chronicles clôture, avec brio, cette première partie de soirée. Le death metal alambiqué des Parisiens remporte tous les suffrages. Pour cette date unique, Antoine (chant) est remplacé par Julien de Gorod. Le public n’y perd pas au change et manifeste son enthousiasme.

Le second chapitre du Muscadeath débute avec « Ave Satani » de Jerry Goldsmith. Les cornes du diable montent au ciel. Mercyless arrive sur scène. Comme à son habitude, le groupe de Max Otero ne fait pas de prisonnier ; il nous propose un concert chargé en testostérone. C’est sur les rotules que nous quittons la salle pour une pause salvatrice.

C’est au tour de Carcariass de faire résonner sa musique. Fraîchement reformé, le trio est à la hauteur des attentes. Il délivre un techno-prog-death martial. Carcariass prouve ce soir qu’il est le trésor caché de la scène française.

Il est temps de retrousser ses manches et de préparer sa pommade anti-douleurs. Benighted n’est pas là pour vendre des casquettes. Le groupe de Julien Truchan balaie tout sur son passage. Le public bouillonne, les morceaux de Necrobreed cartonnent, les guitares sont en fusion. C’est de l’excellent travail.

Grave est un groupe qui a de la bouteille. Connu pour avoir érigé, les tables de la loi du Swedeath, avec Entombed, Unleashed et Dismember, le groupe de Ola Lindgren débarque sur scène et décoche une série de flèches qui vont droit au but. « Morbid ascent », « You’ll never see » et consorts font toujours leur petit effet. Nous assistons à une belle leçon de death-metal à l’ancienne. Le concert et le festival se clôturent avec l’inévitable « Into the grave ».

Pour sa seizième édition, le Muscadeath réussit encore un sans-faute à tous les niveaux : musical, orga’ (bénévoles à fond ; bière artisanale et muscadet laissan toujours un excellent souvenir ). Vivement l’année prochaine.

Nico.