Sur le papier, OPEROSE semble être le fruit de la rencontre entre un guitariste virtuose qui commence à se faire un nom et une chanteuse lyrique en devenir. Les acteurs de cette aventure se nomment Joe McGurk et Jennifer Coleman. Le nom de McGurk doit résonner chez les plus connaisseurs d’entre nous puisque le guitariste bénéficie d’une réputation très positive après avoir sorti un disque avec son groupe OPPOSING MOTION (chronique ici) et un album solo (chronique ). Coleman poursuit, quant à elle, des études à la Royal College of Music de Londres. Ajoutez à ce duo Kevin Deplanche derrière les fûts et un concept album autour de du mythe grec d’Orphée et Eurydice pour obtenir Footprints in the Hourglass, un premier album publié chez Lion Music.

Vu le pédigrée de ses membres, tout un chacun peut deviner qu’OPEROSE évolue dans un style métal symphonique et néo-classique permettant de mettre en avant les talents de ses membres. Le chant lyrique de Coleman répond à la virtuosité de McGurk avec sa six cordes. Le genre musical semble perdre un peu de sa superbe par rapport à la période faste des années 2000 mais cela n’empêche pas de nouveau groupes de tenter leur chance.

La première écoute de ce disque s’avère un peu décevante. Les débats s’ouvrent avec un titre très long, plus de dix minutes au compteur, « Empty Mirrors (Death of Eurydice) ». Le mixage et le mastering ont avoir été confiés à Dennis Ward, le son n’est pas à la hauteur des attentes et gâche nettement le plaisir. Dès les premières lignes de guitare, le soufflé retombe. On se croirait revenu à la fin des années 90 en Italie où pléthore de groupes talentueux sévissaient mais se voyait systématiquement démolir, à juste titre, par la critique pour une production faiblarde et artificielle. OPEROSE souffre du même syndrome et toutes les parties de guitares sonnent un peu cheap. Cela va nettement mieux quand le chant démarre et que McGurk passe en arrière-plan mais cela reste quand même problématique. Rien à redire sur la technique ou le talent mais avec un peu de recul, Footprints in the Hourglass souffre de grosses faiblesses sur la production.

Au niveau du chant, Coleman offre une belle prestation, maitrisée mais difficile de ne pas penser à Tarja Turunen et à NIGHTWISH. Et la comparaison fait mal tant OPEROSE peine à trouver le bon équilibre. Autant avec les premiers NIGHTWISH, le chant lyrique se mariait parfaitement avec la musique du groupe autant ici, le résultat apparait comme un peu forcé et artificiel. Subsistent de bons passages ici et là mais dans l’ensemble, ma mayonnaise ne prend jamais vraiment.

Sur le papier, OPEROSE possède tous les ingrédients pour proposer un album frais et gouteux. Dans les faits, le constat s’avère un peu plus sévère. Malgré le talent évident possédé par les membres du groupe Footprints in the Hourglass laisse plus de regrets de que plaisirs in fine. Les fans de métal symphonique lyrique doivent laisser sa chance au trio mais face à la concurrence des groupes plus expérimetnés et installés les britanniques ne peuvent que souffrir de la comparaison.

Oshyrya (06/10)

 

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Lion Music / 2017

Tracklist (57:02 mn) 01. Empty Mirrors (Death of Eurydice) 02. Footprints 03. River of Memories 04. The Long Grass (Seconds Apart) 05. Remember Me 06. Moments 07. The Faded Portrait of Affection 08. Stand Among Angels