OPPOSING MOTION s’était présenté à nous en 2013 avec un premier album, Laws of Motion (chronique ici) appliqué mais fragile sur bien des aspects. Après quatre ans de travail, les franco-britanniques se rappellent avec notre bon souvenir avec Inertia, le second chapitre de leurs aventures musicales.

Les documents qui accompagnent ce disque mettent en avant les progrès réalisés par le quartet et le premier contact avec Inertia, tant que le fond sur la forme semble donner raison au label. La pochette de ce nouvel opus s’avère très réussie et donne franchement envie de s’y plonger (Mayhem Project Design). Dès les premières secondes de « Endless Ripples » un petit vent de nostalgie vient fouetter notre visage avec ces claviers old-school évoquant la scène métal prog du début des années 2000. En un peu plus d’une heure et à travers onze nouvelles compositions, OPPOSING MOTION déploie tout son savoir-faire et affiche de belles dispositions. Toujours très riche et touffue comme sur son premier album, la musique du groupe apparaît quand même plus maîtrisée, canalisée pour capturer rapidement l’attention de l’auditeur.

Les mélodies ne sont pas les plus attrayantes jamais entendues, un gros boulot reste à fournir pour rendre cela immédiatement accrocheur, mais chacun donne son meilleur et n’a pas à rougir de sa performance. Les claviers sont omniprésents mais malgré quelques recherches, impossible de savoir qui se trouve derrière ces mélodies. Ludo Desa, au chant, offre une performance respectable mais il peine encore une fois à insuffler la force et les émotions espérées dans sa voix. Pas grand-chose à dire pour le reste, le son est bon et rend hommage au travail de composition et d’arrangements réalisé. Le groupe a lui-même assuré la production et l’enregistrement d’Inertia avant d’en confier le mixage et le mastering à Simone Mularoni (DGM) aux Domination studios de San Marin.

OPPOSING MOTION est resté sur des chemins bien balisés et n’a pas tenté d’expérimentations. Pour les vétérans de la scène métal prog, Inertia contient son lot de bons moments qui rappelleront VANDEN PLAS, Vinnie Moore, ROYAL HUNT ou encore DREAM THEATER. Et ce n’est franchement pas désagréable.

Oshyrya (07/10)

 

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Lion Music / 2017
Tracklist (64:53 mn) 01. Endless Ripples 02. Inertia 03. The Ghost Tapestry 04. New Heaven 05. Machines of War 06. Southern Lights 07. Windows to the Past 08. Optical Illusion 09. Mirror Image 10. Nothing Stays the Same 11. Across the Oceans of Sand