De coutume, la seconde journée du Hellfest est consacrée aux groupes « grand public ». Bingo ! Ce samedi respecte la tradition et prouve en une poignée de groupes que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure tambouille. Retour sur les tops et les flops du 22 Juin.

Les tops :

FM :

Pour le commun des mortels, Steve Overland ressemble (au choix) : 1. A ton banquier. 2. A ton grand-père. 3. A pas à grand-chose.
Pourtant, le chanteur de cette institution britannique possède une voix en or. Hors du temps, FM ne s’embarrasse pas du « qu’en dira-t’on ». Sans crier gare, le groupe nous balance une tripotée de tubes. Les connaisseurs, peu nombreux mais motivés, apprécient l’énorme « I belong to the night », le très AOR « Tought it out » et le tubesque « Bad luck ». La joie de voir FM est immense mais frustrante : six titres, ce n’est vraiment pas assez.

Mad Sin :

Il est 16h45. Le public de la Warzone est chaud comme il faut pour recevoir les Berlinois de Mad Sin. Le groupe déboule sur scène et décoche un tripotée d’hymnes psychobilly/punk. Koefte deVille harangue la foule, qui le lui rend bien. St. Valle fait le show en martyrisant sa contrebasse tandis que les guitaristes font le job. Résultat : des sourires illuminent les visages, la sueur perle sur les fronts, le bonheur est à son comble. Une constante sur la Warzone.

 

Candlemass :

Les patrons du doom sont de retour avec leur mythique premier chanteur Johan Längquist. Reboosté par un The door to doom réjouissant, les Suédois vont droit au but. L’interprétation est top, Längquist impressionne et dégage un feeling ultra rock’n’roll. La set-list est variée ; « Astrorolus – The great Octopus » et « Black Trinity » font bonne figure face aux classiques « Bewitched » et « Mirror, mirror ». L’affaire se conclue sous les vivats du public et de l’obligatoire « Solitude ».

Le quatuor de la maison de retraite (ne vous attendez pas à une once de chronique objective dans les lignes qui vont suivre) :

Whitesnake :

Le serpent blanc est en pilotage automatique depuis des années ; pourtant le charisme de David Coverdale fait toujours mouche. Entouré de mercenaires aguerris, le type sait emballer l’audience comme personne. Il balance avec nonchalance une flopée de tubes plaqués or. « Slide in it », « Here I go Again », « Is this Love », « Still of the night » nous téléportent à une époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître. C’est réjouissant. Un excellent concert de plus pour Whitesnake.

Def Leppard :

« Animal », « Let it go », « Let’s get rocked », « Armageddon it », « Pour some sugar on me », « Rock of ages », « Two step behind », « Photograph ». Def Leppard nous a ramenés l’espace de quelques titres sur Hollywood boulevard. Pas besoin d’en dire plus.

ZZ Top :

Depuis un demi-siècle, le groupe de Billy Gibbons représente le summum du cool. Si le trio est on ne peut plus statique sur les planches, la musique rattrape ce léger bémol. ZZ Top touche le plus grand nombre avec un répertoire imparable. « Gimme all your lovin’ » fait twister les filles, « Beer drinkers and hell raiser » donne soif, « Sharp dressed man » fait taper du pied et on s’enfile une mousse au son de « La Grange ». Pas besoin d’autres preuves, ZZ Top est bien le groupe le plus cool de l’univers.

Kiss :

Avec Kiss, le cirque arrive en ville. Pour ce, soit disant, dernier concert en pays gaulois, Kiss a mis le paquet. Alors ok, le groupe nous refait le même concert depuis sa reformation en 96, mais ça fonctionne. Les habituelles ritournelles sont là avec en bonus un inespéré « Heaven is on fire ». Feu, flammes, batterie et Gene Simmons en l’air, Paul Stanley » sur sa tyrolienne, on a déjà vu ça mille fois, mais on en redemande.

Les flops :

Richie Kotzen est un guitariste hors pair. Le mec a bourlingué, joué avec Poison et est devenu une figure du genre. Pourtant, Richie Kotzen propose un concert embarrassant. On s’ennuie et le pauvre a l’air bien perdu sur cette trop grand mainstage. La grosse déception du jour avec un Moonspell en petite forme. A part l’énorme « Opium », ce concert des Portugais reste oubliable. Il y a des jours avec et des jours sans…

Nico.