Préambule de luxe au Hellfest, le premier Knotfest made in France s’installe en territoire Clissonais. Avec une affiche solide (Amaranthe, Behemoth, Sick Of It All, Ministry, Powerwolf, Amon Amarth, Papa Roach, Sabaton, Rob Zombie, Slipknot, excusez du peu), une déco et un musée à la gloire des six de l’Iowa cette édition prend aucun risque.

Uniquement situés sur les grandes scènes, les concerts s’enchaînent avec professionnalisme. Arrivé en début de soirée, je fonce vers la Mainstage 1 assister à mon premier récital du week-end.

Rob Zombie :

Soyons honnête deux minutes. Robert Bartleh Cummings est un sacré roublard. C’est un marchand de tapis qui connaît bien les rouages du business. Sa petite entreprise, ne connaît pas la crise : satanisme de super marché et zicos aguerris sont au programme. Le type nous refourgue même la bande annonce son prochain film, l’alléchant « 3 from hell ». Business is business.

Musicalement, ça le fait. L’affaire est pliée dès « Meet the creeper ». Le bonhomme ne s’embarrasse pas et balance une palanqué de tubes. C’est un vrai best-of des familles auquel nous sommes conviés. Et quand le zomblard en chef ressort de son chapeau des vieilleries de White Zombie, c’est le carnage assuré. Gros moment du show sur « Thunder Kiss ‘65 » qui voit le pit danser comme jamais.

Amon Amarth :

Avec les Suédois d’Amon Amarth, on peut être sur d’une chose : il n’y aura pas de surprise. Le groupe nous propose le même concert depuis des années. Pourtant, ça fonctionne. Quand Johan Hegg et consorts nous balancent un « Pursuit of Vikings » impossible de na pas headbanger. Ce qui est bien plus délicat sur les morceaux de Berzerker. Mais le boulot est bien fait et ce style de death mainstream reste plaisant à écouter.

Slipknot :

Grosse déconvenue avec les boss de la soirée. Si l’affaire débute plutôt bien avec l’enchaînement « (515) », « People = shit » et « (sic) », la suite s’avère moins convaincante. Le show est, certes, bien rodé, la scène superbe, mais rien n’y fait. La dynamique du show est constamment cassé par des titres faiblards. Le frisson revient sur les morceaux des trois premiers albums, mais ça ne suffit pas. Au mieux, Slipknot est désormais un groupe en pilotage automatique.

Je passe mon tour pour Sabaton, rentre dans mes pénates, histoire de prendre des forces pour les trois jours qui vont suivre.

Nico.