Les lumières s’éteignent et rien, absolument rien ne nous avait préparé à la prestation de Horskh, trio bisontain d’électro/indus/goth/EBM. Véritable claque, Horskh nous offre une violente démonstration de son savoir-faire. Leur musique est une invitation à la danse et au pogo. Si l’on pense obligatoirement à Punish Yourself, référence en la matière, nous décelons l’influence de groupes tels Godflesh, Lord of Acid, NIN ou encore le Manson de la grande époque. On a vu pire.

Nous assistons donc à une prestation tendue de musiciens aguerris. Ces derniers donnent absolument tout ce qu’ils ont dans les tripes. On en ressort soufflé par tant de maîtrise et de violence. Horskh est un nom à retenir. D’ailleurs, jetez une oreille sur leur discographie si vous ne les connaissez pas encore.

Vous le savez, ici à Metalchroniques, nous plussoyons Igorrr et Gautier Serre. Véritable électron libre du metal, ce dernier possède son propre univers. Un véritable melting pot où se mélangent death, black, breakbeat, musique baroque, musette, lyrisme, sons de jeux vidéo, flûte à bec, jungle… Improbable sur le papier, Igorrr coche pourtant toutes les cases sur album avec une musique passionnante de bout en bout (cf notre chronique de Spirituality And Distortion). Il ne nous restait donc plus qu’à constater si la chose fonctionnait en live.

Après une intro en mode Dj, l’affaire commence sérieusement avec une déflagration nommée « Paranoid Bulldozer Italiano ». Le line up, en partie renouvelé, est en place. Les rôles sont distribués de la sorte : Aphrodite Patoulidou s’occupe du lyrique, Jb Le Bail (Svart Crown) des growls tandis que Martyn Clément (Hah) et le fidèle Sylvain Bouvier ferraillent aux guitares et à la batterie. Le tout est chapeauté par Gautier Serre aux consoles, sons et aux guitares.

Igorrr est un groupe qui n’a peur de rien. Les styles se télescopent donc avec bonheur pour former un tout particulier mais cohérent. Rustre quand il le faut (« Parpaing »), subtil et ambitieux à d’autres moments (« Downgrade desert »). C’est réjouissant. Autre bon point : la folie retranscrite sur disque ne s’émousse pas en concert. Les tubes s’enchaînent (« ieuD ») sans discontinuer, le groupe maîtrise bien son affaire et ne laisse rien au hasard. Impressionnant. Tout coule dans un sentiment euphorique et jusqu’à un « Very noise » qui conclue le concert et qui met tout le monde d’accord.

Nico.