Ça y est ! La mode du retro-hard rock/proto metal est derrière nous. Quelques petites années ont suffi pour que le genre ne soit plus en tête de gondole des playlists. Pourtant, certains survivants arrivent encore à nous livrer des albums plus que potables. Nicke Andersonn (Lucifer, Imperial State Electric…), Horisont, Blues Pills et autres Graveyard continuent de ferrailler pour la bonne cause. Mais celui qui, à notre avis, tire complètement son épingle du jeu reste l’excellent groupe d’Hakim Krim : Dead Lord.

Dystopia confirme tout le bien que nous pensons du quatuor. Le morceau éponyme, qui clôturait Surrender, est mis en exergue. Tant mieux. C’est un tube certifié. Simple et efficace, il ne s’embarrasse pas de complications futiles. Bien entendu, on en redemande et « Sleeping my day away » (reprise de D.A.D) est là pour nous satisfaire. Avec son refrain accrocheur, ce second titre vise juste.

La suite est du même acabit. Ces relectures de morceaux de Winterhawk (groupe plus ou moins obscur de heavy/prog dont nous vous conseillerons l’album Revival), Moon Martin et Rory Gallagher, sont enthousiasmantes ; elles possèdent ce son typique que le groupe travaille depuis ses débuts. Comme d’habitude, l’exécution est parfaite et la voix de Krim est irrésistible.

Pour finir, Dead Lord conclue ce trop court E.P par une version de « Letters to Allen St » chantée en suédois. Très bon !

Dystopia est à prendre comme le prolongement de Surrender : une récréation en attendant la suite ; un interlude où le quatuor célèbre quelques unes de ses influences. Alors, si vous ne les connaissez pas et que vous aimez les vieux UFO, Thin Lizzy et autres LP’s de Kiss, Dead Lord risque bien de devenir votre nouvelle came.

Nico (8/10)

Site Officiel : https://www.deadlord.com/

Century Media /2022

1. Dystopia 2. Sleeping My Day Away 3. Ace In The Hole 4. Hands Down 5. Moonchild 6. I staden som aldrig slumrar till