Mathilde pour les lève-tôt: J’entame mon dernier jour de festival avec L'ESPRIT DU CLAN à 10h30. Un réveil très énergique, le groupe a la patate pour sa première fois au Hellfest, et je n’aurais voulu les manquer pour rien au monde (oui, vous l’aurez compris, ce sont mes chouchous, et ils m’ont encore foutu une grosse claque, un show énorme). Beaucoup de monde était de la partie et pour ne pas vous mentir, c’est l’un des seuls groupes pour lequel je suis restée durant tout le concert. Un bon gros wall of death sur « Reverence », ça devient une habitude. J’espère vraiment qu’ils seront reprogrammés au Hellfest, et comme je l’avais dit pour Trepalium, ce n’est pas facile d’ouvrir un festival, mais ce troisième et dernier jour a commencé en beauté.
Photos de L'Esprit du Clan.
La nuit est… rude. Pas la plus bruyante, mais entre l'agitation de la journée et l'impossibilité de trouver du vrai calme une fois sous la tente, je pars dans une espèce de crise de tremblements qui finit en crise de larmes, un vrai bonheur. D'où un entrain encore plus limité au réveil, même si je me lève un peu plus tôt (ça suffit les charentaises à moment donné, quand même!). J'en profite pour me faire deux mini-sandwichs, l'un ayant vocation à servir de déjeuner sur le chemin et l'autre… en cas de fringale subite. Mais comme je suis déjà en mode festival (la musique ça nourrit!), le mini-sandwich de déjeuner ne passe pas alors même que mon petit-déjeuner a été assez léger/normal… ma foi, la fringale pourra se permettre d'être un peu plus importante. J'avais prévu de voir GIRLSCHOOL mais le temps de recherger un peu mon portable… j'arrive devant la scène pour les deux derniers morceaux, au mieux. Mais c'était bien, entendu de loin et à en croire ces dernières minutes!
Photos de Girlschool
…et précédemment de Do Or Die / Vanderbuyst.
ALL SHALL PERISH me fait éclater de rire avec son nom très cliché, disons-le, mais… musicalement ils ne m'inspirent pas grand chose: passons. De toute manière c'est avant tout D-A-D (ou Disneyland After Dark) que je viens voir aujourd'hui: même s'ils passent de temps à autres à Paris je n'ai jamais eu l'occasion de les voir, alors que j'adore ce groupe… qui fait partie de ces « anciennes grandes gloires potentielles aujourd'hui complètement oubliées ».
Mathilde: Tout ça m’a ouvert l’appétit. Après m’être rassasiée, je suis en forme dont pendant le créneau 12h50-13h30 et je vais shooter trois groupes : ALL SHALL PERISH sur la mainstage, INSOMNIUM à l’Altar et ALCEST que je suis tout prêt louper à la Valley. Je retourne ensuite sous la tente pour shooter Brutal Truth. Je vais ensuite doucement retrouver les mainstages pendant un petit moment pour shooter BLACK LABEL SOCIETY, mais surprise arrivée dans la queue des photographes: un contrat à signer en échange des photos (gratuites forcément). On nous prend encore pour des cons, alors je n'ai même pas voulu voir la couleur du contrat. J'ai trouvé ça un peu fort, surtout qu'ils ont carrément refusé de le faire signer à Amon sous prétexte qu'il n'était pas français. Du gros n'importe quoi.
Photos d'All Shall Perish / Insomnium / Alcest / Winterfylleth un peu avant.
D-A-D (ou Disneyland After Dark):
Là encore j'aime beaucoup ce concert mais… le public très attentiste. A croire que le début d'après-midi est un très mauvais horaire pour passer sur cette scène! Mais j'aime bien l'esprit « grand n'importe quoi clownesque » de ce groupe, ils mériteraient presque que l'on diffuse les paroles dans un coin de la scène pour pouvoir profiter pleinement de ces grands moments de philosophie. Je finis même par me demander si je ne viens pas de trouver l'inspiration d'un certain Dolph Ziggler (si si) pour son personnage sur les rings: je retrouve chez le bassiste de D.A.D. la même coiffure (pourtant particulièrement improbable!), le même genre d'attitude tellement arrogante qu'on ne peut qu'en rire (…surtout quand le type se ballade avec une basse à deux cordes rose fluo, ou à la rigueur jaune fluo sur une chanson…), etc. Malgré tout… je dois avouer que je me suis moins amusée que je ne le pensais/espérais. Ils font leur boulot, mais rien pour nous faire vraiment décoller, ça manque de folie dans l'attitude (pas seulement les looks, et en dehors de celle plannifiée au millimètre près)… Un bon moment, malgré tout un tantinet frustrant. Mais bon, peut-être était-il un peu tôt pour eux.
Photos de Disneyland After Dark.
Set-list de D.A.D.: A New Age Moving In / Jihad / Evil Twin / Everything Glows / Monster Philosophy / Riding With Sue / I Want What She's Got (avec mini-solo de batterie) / Bad Craziness / Sleeping My Day Away
Photos de August Burns Red juste après, et Brutal Truth en même temps.
Comme il y a un petit trou probable dans l'emploi du temps, je passe une dernière fois au Metal Market pour quelques achats, puis direction la tente pour tout poser rapidement (d'autant que la sortie normale, bien plus rapide, est maintenant complètement sèche: on peut y passer sans risquer de s'embourber). Et là survient la grande montée d'énervement: j'avais remarqué auparavant qu'un de mes « voisins de tente » avait enlevé une corde de ma tente pour s'installer, pas bien grave je l'avais déjà refixée rapidement « au pied de la tente », je ne retrouverai pas la sardine en repartant le lendemain m'enfin perdre ou abandonner des sardines (trop enfoncées dans le sol) fait partie des joies du camping: peu importe. Par contre une autre corde, de l'autre côté, est carrément coupée, et comme par hasard là où arrivait la sardine se trouve le bout d'une autre tente… ça n'est qu'une corde de tente, mais c'est pour le principe de la destruction de matériel: tant qu'à faire il fallait brûler la tente, si elle gênait tant que ça, et sans chercher à savoir si j'étais à l'intérieur en train de dormir d'ailleurs, pourquoi se limiter à une petite cordelette après tout! Et après ça vient faire des leçons de morale sur le metal, la fraternité et le respect… Quand je repars vers les scènes je fulmine, énormément.
Je reviens vers le milieu de BLACK LABEL SOCIETY, que j'apprécie généralement moyennement en studio mais dont j'entends toujours dire tellement de bien que j'espérais au moins passer un bon moment en concert… ben non, point du tout, ça m'ennuie plus qu'autre chose. La mauvaise humeur n'aide sans doute pas à rentrer dans le truc, mais même sans ça… trop basique peut-être, je ne sais pas, en tout cas ça ne passe pas. Par contre je m'amuse beaucoup à voir des groupes de 5-6 personnes improviser des « mini circle-pits », avec quelqu'un au milieu et les autres qui tournent gentiment autour… c'est tout choupi!
Set-list de Black Label Society: Crazy Horse / Funeral Bell / Overlord / Parade of the Dead / Fire it Up / -solo de guitare, par Zakk Wylde– / Godspeed Hell Bound / Concrete Jungle / Stillborn
Pas de chance pour moi, WALLS OF JERICHO, HATEBREED et DEVIL DRIVER s'enchainent sur les scènes principales. Soit des trucs énervés (et énervants), typiquement le genre à me mettre de mauvaise humeur quand je suis d'humeur normale. Alors quand je suis d'humeur massacrante… Et inutile d'aller voir du côté des scènes annexes puisqu'elles sont, par principe, dédiées aux groupes sombres/extrêmes. Après quelques minutes de vaine tentative pour rester devant les scènes principales, je décide de continuer mon exploration des lieux, et idéalement prendre quelques photos « à angles corrects »: faire de la photo me fera au moins penser à autre chose, au mieux ça me décontractera pour de bon.
Mathilde: J'oublie vite le malentendu sur Black Label Society et ses photos pour apprécier le concert de WALLS OF JERICHO avec sa très énergique chanteuse Candace qui retourne tout le public avec forcément, « The American Dream », « A Trigger Full of Promises », ou encore « Feeding Fenzy ». Tant qu’on est dans le Hardcore, vous prendrez bien un petit morceau de HATEBREED ? Jamey Jasta et sa bande continuent de mettre l’ambiance dans la fosse avec « I Will Be Heard ». On se calme un peu, ou pas vraiment avec DEVIL DRIVER qui joue la célèbre « I Could Care Less » qu’on reconnaît directement, ainsi que « Clouds Over California ».
Photos de Walls Of Jericho / Hatebreed / Devil Driver.
Je reviens quand même pour Blue Oyster Cult, parce que bon, quand même, il ne faut pas exagérer non plus. Ne serait-ce que pour « Don't Fear the Reaper », il est absolument impensable de rater ce concert (et a priori avec eux il est peu probable que ça tourne dans l'agressif qui énerve)!
BLUE OYSTER CULT:
Ce concert est de toute beauté, tout simplement. Les guitaristes sont juste à tomber par terre, pour la technique je ne peux pas vraiment dire (encore que ça sonne sacrément propre pour des trucs qui paraissent bien compliqués) mais mélodiquement… c'est superbe. A ce niveau-là, ça en devient presque mystique, si si; pas pour rien s'il s'agit du « culte de l'huître bleue », ha! Sérieusement: même les passages instrumentaux longs passent comme une lettre à la poste. Je dois confesser avoir tendance à arrêter toute écoute de « Don't Fear The Reapper » en plein milieu parce que le passage instrumental finit par m'ennuyer, alors que là ça passe tout seul. « Les quatre (de mémoire) types devant » sont d'excellents musiciens et chanteurs, leurs voix se mélangent particulièrement bien. Toute trace d'énervement disparaît pendant ce concert tant je pars ailleurs, c'est juste… magnifique!
-Et vive le (hard-)rock progressif des années 70-
Petite erreur sur la fin cependant: terminant « Don't Fear… », ils disent au revoir à la foule etc. Je remarque qu'ils nous sucrent dix minutes au passage mais comme il y a déjà plusieurs groupes qui ont joué 5 ou 10 minutes de moins que prévu depuis le début du festival… c'est désagréable, étrange, mais plausible. Tellement plausible que les gens ne demandent pas vraiment de rappel, ou sinon pas plus d'une minute ou deux, festival oblige, avant de commencer à se diriger vers les autres scènes. Et voilà-t-y pas que le groupe revient sur scène, alors qu'une bonne partie de la foule est déjà partie! Non mais quelle idée de faire le coup du faux rappel en plein après-midi dans un festival… en plus pour une chanson beaucoup plus quelconque que ce qu'ils ont joué jusque là, tout juste si ça ne gâche pas le concert ou son souvenir. A moins d'oublier le dit-morceau, évidemment, ce que je dois confesser avoir fait!
Photos de Blue Oyster Cult.
Set-list de Blue Oyster Cult:
The Red & The Black
Burnin' For You
Buck's Boogie
Cities on Flame With Rock and Roll
Then Came The Last Days Of May
Godzilla
– solo de guitare, par Buck Dharma)
(Don't Fear) The Reaper
– Rappel –
See You In Black
Puisque je ne pourrai pas voir Mötley Crüe quand ils passeront à Paris quelques jours après (voire le lendemain), je lance une nouvelle opération « prise de position devant la Mainstage 1 », pendant que TRIVIUM investit la scène voisine. Je n'aime pas énormément ce que j'entends, mais en toute honnêteté je m'attendais à détester… alors que c'est juste que j'apprécie sans plus. J'aime beaucoup l'attitude des musiciens en tout cas, qui savent particulièrement bien mener une foule, ça fait vraiment plaisir de voir tout ce monde répondre aussi massivement au moindre geste du chanteur-guitariste. Chanteur-guitariste assez amusant d'ailleurs: on a l'habitude de voir des grosses brutes pousser des braillements de grosse brute, mais lui a plutôt le format crevette… au début, c'est surprenant d'assimiler ce qu'entendent les oreilles et ce que voient les yeux sur l'écran! Moins que pour Arch Enemy, évidemment, mais quand même… A défaut d'apprécier la musique d'un bout à l'autre, j'apprécie beaucoup le moment pour son atmosphère, son ambiance… et les quelques moments moins braillés!
C'est aussi à ce moment-là que j'opère un mini repli stratégique vers le fond des scènes principales, là où ils vendent des bouchons (et en distribuent des gratuits, mais les bouchons en mousse c'est bon pour les bassistes qui veulent entendre avant tout de la basse… soit définitivement pas pour moi.) Parce que, vraiment, je ne sais pas ce qui cloche avec les ingé-son sur ce Hellfest, mais le premier jour le son était limite bas, le deuxième il était moyen, et aujourd'hui il est ridiculeusement élevé, presque douloureux parfois… 'faut vous mettre des bouchons les enfants si vous avez du mal à entendre, n'imposez pas votre handicap aux autres! Enfin voilà, mes oreilles m'implorent de leur fournir des bouchons, sinon je peux être à peu près certaine que ça va se terminer… ma foi, ils vendent un type de bouchon que j'hésitais à acheter, ça va être l'occasion de tester.
Mathilde: Vient ensuite le dernier groupe que je shooterai sur la mainstage, et aussi ma deuxième grosse déception : TRIVIUM. Le son était plus que mauvais, je ne sais pas pourquoi ils ont augmenté le volume, mais le combo basse/batterie était affreux, j’ai quasiment rien reconnu et suis partie parce que j’avais vraiment trop mal à la tête alors que c’était un groupe que je voulais absolument voir. Dommage donc, d’où mes photos prises à distance.
Photos de Trivium.
Set-list de Trivium:
In Waves
Pull Harder on the Strings of Your Martyr
Rain
Black
The Deceived
Dusk Dismantled
Drowned and Torn Asunder
A Gunshot to the Head of Trepidation
Down From the Sky
Throes of Perdition
MOTLEY CRUE:
Notez tout d'abord un accessoire tout à fait approprié remarqué dans la foule pendant que Trivium joue à côté:
D'ailleurs je ne peux pas m'empêcher de penser que cette charmante demoiselle aurait tout à fait eu sa place pendant le concert de Steel Panther la veille.
Mais donc, ces américains à peine egocentriques de Mötley Crüe… Déjà, pour être totalement honnête, je n'ai jamais énormément accroché à ce groupe. J'aime bien, mais de là à comprendre/soutenir le statut « culte » qui leur est attaché… définitivement pas. C'est donc surtout par curiosité que je suis là, et pour éviter de me trouver bloquée tout au fond que je prends position très tôt.
Ils arrivent sur scène avec deux filles-choristes-danseuses(-pour-ne-pas-dire-strip-teaseuses), tout à fait logique en un sens. Un très beau « backdrop » accessoirement, original et qui rend bien (en salle ou de nuit ça doit être très beau, avec les lumières qui se reflètent dessus). (Je précise « de nuit » parce qu'ils ont beau jouer de 20h45 à 22h, nous sommes dans l'est de la France, rappelez-vous: au moins de juin, n'espérez pas voir la nuit tomber avant 22h – 22h30!) Dans l'ensemble ça joue bien, beaucoup de détails visuels et autres « trucs pour divertir le public »… mais comme pour les Guns la veille, j'ai un peu de mal à vraiment rentrer dedans. Et puis ce côté « tout est millimitré à la seconde et syllabe près, jusqu'aux interventions de Tommy pour booster le public » a beau être très américain, il me laisse toujours un arrière-goût très désagréable…
Malgré tout, j'aime beaucoup le piano sur lequel Tommy Lee vient tapoter quelques notes (ou plutôt le corps de piano entourant probablement un clavier électronique): le tour est tout en miroirs, tout propre, tandis que l'avant est complètement cabossé, la peinture blanche à peine encore présente… en résumé un « extérieur » tout en paillettes et un « intérieur » complètement en ruines, à l'image de son utilisateur vous dirait un psy de pacotille! Le « Dr Feelgood » final est très bien, mais je dois confesser que c'est sans doute la seule chanson sur laquelle je me lâche vraiment.
*Toutes mes condoléances aux premiers rangs qui se prennent quatre énormes sceaux de liquide rouge à la toute fin du concert, sans pouvoir prendre de réelle douche avant le lendemain, le temps de revenir chez eux… Ils seront sans doute magnifiques à croiser sur les aires d'autoroutes et autres gares!*
Set-list de Mötley Crüe:
Wild Side
Live Wire
Too Fast for Love
Saints of Los Angeles
Shout at the Devil
Don't Go Away Mad (Just Go Away)
Same Ol' Situation (S.O.S.)
Looks That Kill
Piece of Your Action
Smokin' in the Boys' Room (reprise de Brownsville Station)
Dr. Feelgood
Girls, Girls, Girls
Home Sweet Home
Kickstart My Heart
Pendant ce temps chez les extrêmistes, via Mathilde: Ma fin de soirée et de festival s’est déroulée sous la double tente. IHSAHN était un des derniers groupes que je suis allée voir. Je me suis dit « mouais, Emperor, c’est pas mon délire, mais j’vais aller quand même jeter un œil », et j’ai pas eu tort. Le son était bon, comme pour SUFFOCATION, les musiciens bougent bien sur scène et font autant bouger le public.
Photos d'Ihsahn / Suffocation.
SLASH enchaîne sur la scène à côté, mais très peu de gens ont l'air d'être d'humeur à quitter leur place: il est évident que si on ne veut pas finir collé au fond, il est impératif de prendre ses marques dès maintenant. C'est donc grâce à l'écran géant que je verrai le concert de Slash! Ce que je ne regrette pas forcément, en toute honnêteté: oui Slash est un grand guitariste, mais je n'aime pas énormément ce qu'il a sorti sous son nom dernièrement, donc… peu de regrets en vue a priori.
Et en effet, quand le chanteur commence à pousser quelques notes… aaaargl que ça chevrotte, et pourtant c'est en live donc en studio ça doit être encore pire! Au moins il n'y a plus de doute à avoir sur les raisons qui ont poussé Slash à recruter ce chanteur-là… Slash joue très bien, les morceaux sont corrects même s'il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, vive l'écran géant qui permet de regarder un concert en étant assise et la poche plastique qui permet de protéger ses fesses… jusqu'à « Sweet Child Of Mine », qui mérite bien que l'on se relève, quand même! C'est d'ailleurs amusant de voir à quel point cette chanson sonne bien mieux quand Slash la joue, même si Axl ne chante pas (…sachant quand même que Slash est accompagné du quasi-sosie vocal d'Axl…), que la veille avec Axl et ses musiciens. Là oui j'ai envie de bouger etc. Pareil pour « Paradise City » un peu après. Il faut dire que ce chanteur-sosie n'a pas (encore?) la grosse tête: il cherche à faire participer le public, qui le lui rend bien. Et ça fait toute la différence, honnêtement.
Photos de Slash.
Set-list de Slash:
One Last Thrill
Nightrain (Guns'n' Roses)
Ghost
Standing in the Sun
Back From Cali
Mr. Brownstone (Guns'n' Roses)
Halo
Anastasia
Sweet Child O' Mine (Guns'n' Roses)
You're a Lie
Slither (reprise de Velvet Revolver)
Paradise City (Guns'n'Roses)
OZZY OSBOURNE:
Typiquement le genre de musicien que je suis ravie d'avoir l'occasion de voir mais pour lequel je n'aurais jamais dépensé un kopek « rien que pour lui ». Parce que j'aime bien ses chansons, en général… pour la musique. C'est un bon compositeur, mais il faut vraiment qu'il engage un chanteur! Que ferait-il sur scène alors? Euh… bonne question… mais le connaissant je suis sure qu'il trouverait une bonne réponse.
Une petite vidéo sur sa carrière est diffusée sur l'écran géant en guise d'introduction à son concert. Je ne vois pas trop l'intérêt que ça peut avoir en festival (comme si des gens étaient venus parce qu'ils habitaient dans le coin, entendu du bruit et vu de la lumière, alors hop autant tenter le coup…), mais ne cherchons pas, les américains (/Super Sharon) ont des conceptions étranges parfois. Ozzy nous fait une magnifique entrée « à la Ozzy », pas lents, bras levés et tout le tralala: Ozzy Osbourne dans toute sa splendeur. Il commence à vouloir nous faire applaudir et brailler à chaque fois qu'il y a un solo (chose que je déteste, je veux profiter de la musique donc du solo de temps en temps, coco), et je me dis que si c'est comme ça jusqu'à la fin il va vite finir par me taper sur les nerfs le papy du metal…
Et là commence le drame: Pour rappel, la météo avait prévu du mauvais temps sur les trois jours de festival, particulièrement les deux derniers. Finalement ça a plutôt bien tenu, un peu de pluie à la fin du premier jour mais rien de très méchant, puis plus rien… jusqu'au concert d'Ozzy. Pour ne pas dire, vu ce qui nous est tombé dessus, que toute la pluie qui aurait dû tomber pendant le week-end s'est en fait amassée dans les nuages pour tomber d'un coup, entièrement, pendant le concert d'Ozzy. Papy Ozzy nous remerciera plusieurs fois de rester malgré tout (quelques uns se décourageront mais il est vrai que la plupart des gens restent). Il faut dire qu'à partir de ce moment-là, à chaque fois qu'il annonce une nouvelle chanson… il est juste impensable de partir là-dessus! Et sur celle-là non plus! Ni la suivante! D'où… malgré le froid et la pluie qui pénètre même à travers le k-way, la plupart des gens restent. Et il compatit, Papy Ozzy: à un moment il sort un énorme sceau, visiblement rempli d'eau, et vu qu'il a déjà vidé un énorme pistolet à eau sur les premiers rangs, avant que la pluie ne tombe, on se doute de la suite… Mais en fait non, il se le met en entier sur la figure! Tout trempé qu'il finit, Papy Ozzy, c'est gentil de partager notre sort comme ça… Il avait dit un peu plus tôt dans le concert qu'il était malade et s'excusait de faire ce qu'il pouvait au niveau des cordes vocales, ça n'est pas ça qui va améliorer son état. Mais il est vrai qu'il n'est plus à ça près, Papy Ozzy, il est vrai.
La partie « & friends » commence vers la moitié du set, avec Geezer Butler et Slash qui le rejoignent sur scène pour « Iron Man », puis deux autres titres de Black Sabbath. Viendra ensuite Zakk Wylde pour « Crazy Train », et tout le monde sur scène pour le grand final avec « Paranoid ». Soit, au final, un set « best of » mais raccourci de 30 minutes. A vrai dire, je crois même que ça a été le deuxième avantage de cette grosse dose de pluie: non seulement il a arrêté de vouloir nous faire applaudir à -chaque- solo, mais en plus ils ont écourté la set-list, pour faire un « best of the best of Ozzy Osbourne ». Grâce à ça, même quelqu'un, comme moi, qui apprécie généralement sans plus Ozzy Osbourne et encore moins Black Sabbath a pu passer un très bon moment, notamment grâce à l'ambiance très bon enfant, très positive… magnifique! Ca permet aussi aux gens de rentrer plus tôt sous les tentes; honnêtement le concert a beau être très agréable je regarde la pendule (sur le côté de la scène) au moins toutes les 10 minutes, en me demandant si je vais pouvoir tenir encore longtemps comme ça: entre la fatigue, les cordes vocales endommagées par trois jours de festival, ce froid, cette pluie et cette humidité… ça siffle un peu quand ils arrêtent 30 minutes en avance, mais pas bien longtemps, ni massivement. En fait, la plupart des gens doit être bien heureuse que ce calvaire (météorologique) se termine enfin.
Set-list d'Ozzy Osbourne:
(Ozzy / Blasko / Gus G. / Tommy Clufetos)
Bark at the Moon
Mr. Crowley
Suicide Solution
Shot in the Dark
Rat Salad (Black Sabbath)
(Ozzy / Geezer Butler / Slash / Gus G. / Tommy Clufetos)
Iron Man (Black Sabbath)
War Pigs(Black Sabbath)
N.I.B. (Black Sabbath)
(Ozzy / Blasko / Zakk Wylde / Tommy Clufetos)
Crazy Train
– Rappel –
(tout le monde)
Paranoid (Black Sabbath)
Et sous les tentes, merci Mathilde: On arrive aux derniers groupes de ce festival : tout d’abord ; CHILDREN OF BODOM. Quand j’avais 15 ans j’étais dingue de Laïho (ouais j’ai eu ma période groupie, comme beaucoup), et puis au fil du temps, j’ai de moins en moins apprécié ce qu’il faisait avec son groupe et il est passé aux oubliettes avec les derniers albums. A croire qu’ils l’ont senti, parce qu’ils n’ont joué que des morceaux des anciens albums. Si Alexi était un peu moins frimeur, j’aurais pu apprécier le show, mais ça m’a tellement gonflée que j’ai préféré aller attendre pour shooter DIMMU BORGIR plutôt que de rester devant la scène plus longtemps.
Les blackeux ont été ma dernière grosse baffe de ce Hellfest 2012, malgré la lumière très agaçante pour les prendre en photo (bah ouais, c’est du black alors faut que ce soit sombre tu vois). J’aurais tellement aimé que Vortex vienne chanter avec eux vu qu’il était là avec son groupe Arcturus, mais il ne l’a pas fait. J’aurais aussi aimé qu’Agnete vienne pousser la gueulante sur « Gateways » vu qu’elle était là la veille, mais non (quelle déception !). Les Norvégiens terminent leur set par « The Serpentine Offering ».
Photos de Children Of Bodom / Dimmu Borgir.
Set-list de Children Of Bodom: Warheart / Hate Me! / Silent Night, Bodom Night / Needled 24/7 / Everytime I Die / Shovel Knockout / Deadnight Warrior / Blooddrunk / In Your Face / Angels Don't Kill / Downfall / Hate Crew Deathroll
Set-list de Dimmu Borgir: Mourning Palace / Spellbound (By the Devil) / In Death's Embrace / Dimmu Borgir / Gateways / – Rappel – The Serpentine Offering / Progenies of the Great Apocalypse
Pour résumer: une journée de festival honorable, avec des concerts très agréables… même si très peu nombreux. Mais bon, je savais en venant que l'affiche de cette année n'était pas particulièrement idéale pour moi: dans l'ensemble j'ai passé trois bonnes journée, dont une très, très bonne, et surtout vu chaque jour plusieurs groupes que j'étais curieuse de voir sur scène sans en avoir jamais eu l'occasion, et osant à peine rêver de les voir un jour sur scène pour certains. A mon sens c'est justement « le petit plus » qu'un festival doit apporter, par rapport à des concerts en salle, donc peu importent les moments de « petit moins » et vive les moments de « gros plus ».
Mathilde: Un très bon festival avec une très bonne affiche, malgré le retour de la pluie et de la boue le premier et dernier jour.
Cette pluie soudaine aura un autre avantage non négligeable: beaucoup moins de gens ont le courage de braver la pluie et le froid pour brailler « histoire de brailler » dans la nuit! Et comme il fait bien frais je m'emmitoufle dans ma « couverture japonaise »… un vrai bonheur, tout juste si je n'ai pas chaud en me réveillant le lendemain matin. J'avais prévu de partir tard, mon train partant de Nantes à 17h55, mais comme je suis prête dès 11h30 autant faire la queue pour ces magnifiques navettes qui nous amènent à la gare de Clisson: ça finit en papotages prolongés avec deux britanniques qui étaient venus pour l'occasion (et expliquent à quel point ils sont remontés contre les jeux olympiques de Londres!), et un peu après deux australiens qui se trouvaient dans cette partie du monde à cette période, ça tombe-t-y pas bien. Quand nous nous apprêtons (enfin!) à entrer dans une navette, après peut-être une heure d'attente, deux tristes sires essaient de nous passer devant: comme on leur signifie clairement qu'il n'en est pas question ils font mine de se mettre sur le côté… et s'apprêtent à entrer dans la file par l'avant. Tant qu'à faire hein, forcément. Inutile de préciser qu'ils se sont fait siffler comme il se doit!
Petite note finale, parce qu'il est important de montrer que quand on est dans une phase dans la vie, il faut savoir aller jusqu'au bout de la dite phase. Je rappelle donc qu'en ce moment je suis en plein milieu d'une phase « tête en l'air à l'extrême », voir le compte-rendu du premier jour sur le Hellfest (encore que je vous ai juste tracé les grandes lignes mais croyez-moi… je suis un festival à moi toute seule en ce moment). J'arrive donc à la gare de Nantes, me prépare à attendre mon train pendant quatre heures, et, sitôt une prise électrique libre, branche mon ordinateur portable pour commencer mon compte-rendu de festival. Vers les 17h30, je commence à ranger mon bazar pour aller tranquillement vers le train, en profite pour brancher mon téléphone portable quelques minutes puisque ma mère était inquiète de ne pas pouvoir me joindre en cas de problème quand elle viendrait me chercher, et direction le train. Le temps de prendre les détours qui permettent d'accéder au train sans avoir à soulever la valise (lourde), de m'installer etc., je sors mon portable pour confirmer à ma mère que je suis bien dans le train et… vindieu, j'ai oublié mon portable. Je le sais immédiatement parce que je ne me souviens pas avoir séparé le chargeur du portable pour le mettre dans mon sac, ni avoir débranché le portable… qui oublirait un portable branché 2 minutes pendant que l'on range tranquillement ses affaires après tout, hein, qui, pour deux minutes? Eh bah oui, moi-même en personne, forcément. Comme je suis à l'extrémité du train (forcément), je fonce expliquer le problème à la madame Contrôleur qui me dit que le train n'attendra pas, mais il est 49 j'ai normalement le temps jusqu'à 55… moui enfin j'ai laissé ma valise et mon sac de voyage à l'intérieur, pour pouvoir marcher plus vite, je préfèrerais qu'ils ne partent pas sans moi! Double fonçage jusqu'à la salle de repos, portable trouvé sans problème, triple fonçage pour récupérer le train… à 53. Et grosse expiration une fois le pied posé dans le train…
L'étourderie c'est bon pour les anecdotes, mais beaucoup moins pour la tension!
-Polochon et Mathilde.-
-Photos pour MetalChroniques de Christophe Ochal/AmonRe ou Mathilde Laurence quand précisé, sinon de Polochon.-
Les autres journées du festival.-