Archive for juin, 2012

Hellfest 2012 – Jour 3 (17 juin)

Mathilde pour les lève-tôt: J’entame mon dernier jour de festival avec L'ESPRIT DU CLAN à 10h30. Un réveil très énergique, le groupe a la patate pour sa première fois au Hellfest, et je n’aurais voulu les manquer pour rien au monde (oui, vous l’aurez compris, ce sont mes chouchous, et ils m’ont encore foutu une grosse claque, un show énorme). Beaucoup de monde était de la partie et pour ne pas vous mentir, c’est l’un des seuls groupes pour lequel je suis restée durant tout le concert. Un bon gros wall of death sur « Reverence », ça devient une habitude. J’espère vraiment qu’ils seront reprogrammés au Hellfest, et comme je l’avais dit pour Trepalium, ce n’est pas facile d’ouvrir un festival, mais ce troisième et dernier jour a commencé en beauté.
Photos de L'Esprit du Clan.

La nuit est… rude. Pas la plus bruyante, mais entre l'agitation de la journée et l'impossibilité de trouver du vrai calme une fois sous la tente, je pars dans une espèce de crise de tremblements qui finit en crise de larmes, un vrai bonheur. D'où un entrain encore plus limité au réveil, même si je me lève un peu plus tôt (ça suffit les charentaises à moment donné, quand même!). J'en profite pour me faire deux mini-sandwichs, l'un ayant vocation à servir de déjeuner sur le chemin et l'autre… en cas de fringale subite. Mais comme je suis déjà en mode festival (la musique ça nourrit!), le mini-sandwich de déjeuner ne passe pas alors même que mon petit-déjeuner a été assez léger/normal… ma foi, la fringale pourra se permettre d'être un peu plus importante. J'avais prévu de voir GIRLSCHOOL mais le temps de recherger un peu mon portable… j'arrive devant la scène pour les deux derniers morceaux, au mieux. Mais c'était bien, entendu de loin et à en croire ces dernières minutes!
Photos de Girlschool
…et précédemment de Do Or Die / Vanderbuyst.

ALL SHALL PERISH me fait éclater de rire avec son nom très cliché, disons-le, mais… musicalement ils ne m'inspirent pas grand chose: passons. De toute manière c'est avant tout D-A-D (ou Disneyland After Dark) que je viens voir aujourd'hui: même s'ils passent de temps à autres à Paris je n'ai jamais eu l'occasion de les voir, alors que j'adore ce groupe… qui fait partie de ces « anciennes grandes gloires potentielles aujourd'hui complètement oubliées ».
Mathilde: Tout ça m’a ouvert l’appétit. Après m’être rassasiée, je suis en forme dont pendant le créneau 12h50-13h30 et je vais shooter trois groupes : ALL SHALL PERISH sur la mainstage, INSOMNIUM à l’Altar et ALCEST que je suis tout prêt louper à la Valley. Je retourne ensuite sous la tente pour shooter Brutal Truth. Je vais ensuite doucement retrouver les mainstages pendant un petit moment pour shooter BLACK LABEL SOCIETY, mais surprise arrivée dans la queue des photographes: un contrat à signer en échange des photos (gratuites forcément). On nous prend encore pour des cons, alors je n'ai même pas voulu voir la couleur du contrat. J'ai trouvé ça un peu fort, surtout qu'ils ont carrément refusé de le faire signer à Amon sous prétexte qu'il n'était pas français. Du gros n'importe quoi.
Photos d'All Shall Perish / Insomnium / Alcest / Winterfylleth un peu avant.

D-A-D (ou Disneyland After Dark):

Là encore j'aime beaucoup ce concert mais… le public très attentiste. A croire que le début d'après-midi est un très mauvais horaire pour passer sur cette scène! Mais j'aime bien l'esprit « grand n'importe quoi clownesque » de ce groupe, ils mériteraient presque que l'on diffuse les paroles dans un coin de la scène pour pouvoir profiter pleinement de ces grands moments de philosophie. Je finis même par me demander si je ne viens pas de trouver l'inspiration d'un certain Dolph Ziggler (si si) pour son personnage sur les rings: je retrouve chez le bassiste de D.A.D. la même coiffure (pourtant particulièrement improbable!), le même genre d'attitude tellement arrogante qu'on ne peut qu'en rire (…surtout quand le type se ballade avec une basse à deux cordes rose fluo, ou à la rigueur jaune fluo sur une chanson…), etc. Malgré tout… je dois avouer que je me suis moins amusée que je ne le pensais/espérais. Ils font leur boulot, mais rien pour nous faire vraiment décoller, ça manque de folie dans l'attitude (pas seulement les looks, et en dehors de celle plannifiée au millimètre près)… Un bon moment, malgré tout un tantinet frustrant. Mais bon, peut-être était-il un peu tôt pour eux.
Photos de Disneyland After Dark.
Set-list de D.A.D.: A New Age Moving In / Jihad / Evil Twin / Everything Glows / Monster Philosophy / Riding With Sue / I Want What She's Got (avec mini-solo de batterie) / Bad Craziness / Sleeping My Day Away
Photos de August Burns Red juste après, et Brutal Truth en même temps.

Comme il y a un petit trou probable dans l'emploi du temps, je passe une dernière fois au Metal Market pour quelques achats, puis direction la tente pour tout poser rapidement (d'autant que la sortie normale, bien plus rapide, est maintenant complètement sèche: on peut y passer sans risquer de s'embourber). Et là survient la grande montée d'énervement: j'avais remarqué auparavant qu'un de mes « voisins de tente » avait enlevé une corde de ma tente pour s'installer, pas bien grave je l'avais déjà refixée rapidement « au pied de la tente », je ne retrouverai pas la sardine en repartant le lendemain m'enfin perdre ou abandonner des sardines (trop enfoncées dans le sol) fait partie des joies du camping: peu importe. Par contre une autre corde, de l'autre côté, est carrément coupée, et comme par hasard là où arrivait la sardine se trouve le bout d'une autre tente… ça n'est qu'une corde de tente, mais c'est pour le principe de la destruction de matériel: tant qu'à faire il fallait brûler la tente, si elle gênait tant que ça, et sans chercher à savoir si j'étais à l'intérieur en train de dormir d'ailleurs, pourquoi se limiter à une petite cordelette après tout! Et après ça vient faire des leçons de morale sur le metal, la fraternité et le respect… Quand je repars vers les scènes je fulmine, énormément.

Je reviens vers le milieu de BLACK LABEL SOCIETY, que j'apprécie généralement moyennement en studio mais dont j'entends toujours dire tellement de bien que j'espérais au moins passer un bon moment en concert… ben non, point du tout, ça m'ennuie plus qu'autre chose. La mauvaise humeur n'aide sans doute pas à rentrer dans le truc, mais même sans ça… trop basique peut-être, je ne sais pas, en tout cas ça ne passe pas. Par contre je m'amuse beaucoup à voir des groupes de 5-6 personnes improviser des « mini circle-pits », avec quelqu'un au milieu et les autres qui tournent gentiment autour… c'est tout choupi!
Set-list de Black Label Society: Crazy Horse / Funeral Bell / Overlord / Parade of the Dead / Fire it Up / -solo de guitare, par Zakk Wylde / Godspeed Hell Bound / Concrete Jungle / Stillborn

Pas de chance pour moi, WALLS OF JERICHO, HATEBREED et DEVIL DRIVER s'enchainent sur les scènes principales. Soit des trucs énervés (et énervants), typiquement le genre à me mettre de mauvaise humeur quand je suis d'humeur normale. Alors quand je suis d'humeur massacrante… Et inutile d'aller voir du côté des scènes annexes puisqu'elles sont, par principe, dédiées aux groupes sombres/extrêmes. Après quelques minutes de vaine tentative pour rester devant les scènes principales, je décide de continuer mon exploration des lieux, et idéalement prendre quelques photos « à angles corrects »: faire de la photo me fera au moins penser à autre chose, au mieux ça me décontractera pour de bon.
Mathilde: J'oublie vite le malentendu sur Black Label Society et ses photos pour apprécier le concert de WALLS OF JERICHO avec sa très énergique chanteuse Candace qui retourne tout le public avec forcément, « The American Dream », « A Trigger Full of Promises », ou encore « Feeding Fenzy ». Tant qu’on est dans le Hardcore, vous prendrez bien un petit morceau de HATEBREED ? Jamey Jasta et sa bande continuent de mettre l’ambiance dans la fosse avec « I Will Be Heard ». On se calme un peu, ou pas vraiment avec DEVIL DRIVER qui joue la célèbre « I Could Care Less » qu’on reconnaît directement, ainsi que « Clouds Over California ».
Photos de
Walls Of Jericho / Hatebreed / Devil Driver.

Je reviens quand même pour Blue Oyster Cult, parce que bon, quand même, il ne faut pas exagérer non plus. Ne serait-ce que pour « Don't Fear the Reaper », il est absolument impensable de rater ce concert (et a priori avec eux il est peu probable que ça tourne dans l'agressif qui énerve)!

BLUE OYSTER CULT:

Ce concert est de toute beauté, tout simplement. Les guitaristes sont juste à tomber par terre, pour la technique je ne peux pas vraiment dire (encore que ça sonne sacrément propre pour des trucs qui paraissent bien compliqués) mais mélodiquement… c'est superbe. A ce niveau-là, ça en devient presque mystique, si si; pas pour rien s'il s'agit du « culte de l'huître bleue », ha! Sérieusement: même les passages instrumentaux longs passent comme une lettre à la poste. Je dois confesser avoir tendance à arrêter toute écoute de « Don't Fear The Reapper » en plein milieu parce que le passage instrumental finit par m'ennuyer, alors que là ça passe tout seul. « Les quatre (de mémoire) types devant » sont d'excellents musiciens et chanteurs, leurs voix se mélangent particulièrement bien. Toute trace d'énervement disparaît pendant ce concert tant je pars ailleurs, c'est juste… magnifique!
-Et vive le (hard-)rock progressif des années 70-
Petite erreur sur la fin cependant: terminant « Don't Fear… », ils disent au revoir à la foule etc. Je remarque qu'ils nous sucrent dix minutes au passage mais comme il y a déjà plusieurs groupes qui ont joué 5 ou 10 minutes de moins que prévu depuis le début du festival… c'est désagréable, étrange, mais plausible. Tellement plausible que les gens ne demandent pas vraiment de rappel, ou sinon pas plus d'une minute ou deux, festival oblige, avant de commencer à se diriger vers les autres scènes. Et voilà-t-y pas que le groupe revient sur scène, alors qu'une bonne partie de la foule est déjà partie! Non mais quelle idée de faire le coup du faux rappel en plein après-midi dans un festival… en plus pour une chanson beaucoup plus quelconque que ce qu'ils ont joué jusque là, tout juste si ça ne gâche pas le concert ou son souvenir. A moins d'oublier le dit-morceau, évidemment, ce que je dois confesser avoir fait!
Photos de Blue Oyster Cult.
Set-list de Blue Oyster Cult:
The Red & The Black
Burnin' For You
Buck's Boogie
Cities on Flame With Rock and Roll
Then Came The Last Days Of May
Godzilla
– solo de guitare, par Buck Dharma)
(Don't Fear) The Reaper
– Rappel –
See You In Black

Puisque je ne pourrai pas voir Mötley Crüe quand ils passeront à Paris quelques jours après (voire le lendemain), je lance une nouvelle opération « prise de position devant la Mainstage 1 », pendant que TRIVIUM investit la scène voisine. Je n'aime pas énormément ce que j'entends, mais en toute honnêteté je m'attendais à détester… alors que c'est juste que j'apprécie sans plus. J'aime beaucoup l'attitude des musiciens en tout cas, qui savent particulièrement bien mener une foule, ça fait vraiment plaisir de voir tout ce monde répondre aussi massivement au moindre geste du chanteur-guitariste. Chanteur-guitariste assez amusant d'ailleurs: on a l'habitude de voir des grosses brutes pousser des braillements de grosse brute, mais lui a plutôt le format crevette… au début, c'est surprenant d'assimiler ce qu'entendent les oreilles et ce que voient les yeux sur l'écran! Moins que pour Arch Enemy, évidemment, mais quand même… A défaut d'apprécier la musique d'un bout à l'autre, j'apprécie beaucoup le moment pour son atmosphère, son ambiance… et les quelques moments moins braillés!

C'est aussi à ce moment-là que j'opère un mini repli stratégique vers le fond des scènes principales, là où ils vendent des bouchons (et en distribuent des gratuits, mais les bouchons en mousse c'est bon pour les bassistes qui veulent entendre avant tout de la basse… soit définitivement pas pour moi.) Parce que, vraiment, je ne sais pas ce qui cloche avec les ingé-son sur ce Hellfest, mais le premier jour le son était limite bas, le deuxième il était moyen, et aujourd'hui il est ridiculeusement élevé, presque douloureux parfois… 'faut vous mettre des bouchons les enfants si vous avez du mal à entendre, n'imposez pas votre handicap aux autres! Enfin voilà, mes oreilles m'implorent de leur fournir des bouchons, sinon je peux être à peu près certaine que ça va se terminer… ma foi, ils vendent un type de bouchon que j'hésitais à acheter, ça va être l'occasion de tester.
Mathilde: Vient ensuite le dernier groupe que je shooterai sur la mainstage, et aussi ma deuxième grosse déception : TRIVIUM. Le son était plus que mauvais, je ne sais pas pourquoi ils ont augmenté le volume, mais le combo basse/batterie était affreux, j’ai quasiment rien reconnu et suis partie parce que j’avais vraiment trop mal à la tête alors que c’était un groupe que je voulais absolument voir. Dommage donc, d’où mes photos prises à distance.
Photos de
Trivium.

Set-list de Trivium:
In Waves
Pull Harder on the Strings of Your Martyr
Rain
Black
The Deceived
Dusk Dismantled
Drowned and Torn Asunder
A Gunshot to the Head of Trepidation
Down From the Sky
Throes of Perdition

MOTLEY CRUE:
Notez tout d'abord un accessoire tout à fait approprié remarqué dans la foule pendant que Trivium joue à côté:

D'ailleurs je ne peux pas m'empêcher de penser que cette charmante demoiselle aurait tout à fait eu sa place pendant le concert de Steel Panther la veille.
Mais donc, ces américains à peine egocentriques de Mötley Crüe… Déjà, pour être totalement honnête, je n'ai jamais énormément accroché à ce groupe. J'aime bien, mais de là à comprendre/soutenir le statut « culte » qui leur est attaché… définitivement pas. C'est donc surtout par curiosité que je suis là, et pour éviter de me trouver bloquée tout au fond que je prends position très tôt.
Ils arrivent sur scène avec deux filles-choristes-danseuses(-pour-ne-pas-dire-strip-teaseuses), tout à fait logique en un sens. Un très beau « backdrop » accessoirement, original et qui rend bien (en salle ou de nuit ça doit être très beau, avec les lumières qui se reflètent dessus). (Je précise « de nuit » parce qu'ils ont beau jouer de 20h45 à 22h, nous sommes dans l'est de la France, rappelez-vous: au moins de juin, n'espérez pas voir la nuit tomber avant 22h – 22h30!) Dans l'ensemble ça joue bien, beaucoup de détails visuels et autres « trucs pour divertir le public »… mais comme pour les Guns la veille, j'ai un peu de mal à vraiment rentrer dedans. Et puis ce côté « tout est millimitré à la seconde et syllabe près, jusqu'aux interventions de Tommy pour booster le public » a beau être très américain, il me laisse toujours un arrière-goût très désagréable…

Malgré tout, j'aime beaucoup le piano sur lequel Tommy Lee vient tapoter quelques notes (ou plutôt le corps de piano entourant probablement un clavier électronique): le tour est tout en miroirs, tout propre, tandis que l'avant est complètement cabossé, la peinture blanche à peine encore présente… en résumé un « extérieur » tout en paillettes et un « intérieur » complètement en ruines, à l'image de son utilisateur vous dirait un psy de pacotille! Le « Dr Feelgood » final est très bien, mais je dois confesser que c'est sans doute la seule chanson sur laquelle je me lâche vraiment.
*Toutes mes condoléances aux premiers rangs qui se prennent quatre énormes sceaux de liquide rouge à la toute fin du concert, sans pouvoir prendre de réelle douche avant le lendemain, le temps de revenir chez eux… Ils seront sans doute magnifiques à croiser sur les aires d'autoroutes et autres gares!*
Set-list de Mötley Crüe:
Wild Side
Live Wire
Too Fast for Love
Saints of Los Angeles
Shout at the Devil
Don't Go Away Mad (Just Go Away)
Same Ol' Situation (S.O.S.)
Looks That Kill
Piece of Your Action
Smokin' in the Boys' Room (reprise de Brownsville Station)
Dr. Feelgood
Girls, Girls, Girls
Home Sweet Home
Kickstart My Heart

Pendant ce temps chez les extrêmistes, via Mathilde: Ma fin de soirée et de festival s’est déroulée sous la double tente. IHSAHN était un des derniers groupes que je suis allée voir. Je me suis dit « mouais, Emperor, c’est pas mon délire, mais j’vais aller quand même jeter un œil », et j’ai pas eu tort. Le son était bon, comme pour SUFFOCATION, les musiciens bougent bien sur scène et font autant bouger le public.
Photos d'Ihsahn / Suffocation.

SLASH enchaîne sur la scène à côté, mais très peu de gens ont l'air d'être d'humeur à quitter leur place: il est évident que si on ne veut pas finir collé au fond, il est impératif de prendre ses marques dès maintenant. C'est donc grâce à l'écran géant que je verrai le concert de Slash! Ce que je ne regrette pas forcément, en toute honnêteté: oui Slash est un grand guitariste, mais je n'aime pas énormément ce qu'il a sorti sous son nom dernièrement, donc… peu de regrets en vue a priori.

Et en effet, quand le chanteur commence à pousser quelques notes… aaaargl que ça chevrotte, et pourtant c'est en live donc en studio ça doit être encore pire! Au moins il n'y a plus de doute à avoir sur les raisons qui ont poussé Slash à recruter ce chanteur-là… Slash joue très bien, les morceaux sont corrects même s'il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard, vive l'écran géant qui permet de regarder un concert en étant assise et la poche plastique qui permet de protéger ses fesses… jusqu'à « Sweet Child Of Mine », qui mérite bien que l'on se relève, quand même! C'est d'ailleurs amusant de voir à quel point cette chanson sonne bien mieux quand Slash la joue, même si Axl ne chante pas (…sachant quand même que Slash est accompagné du quasi-sosie vocal d'Axl…), que la veille avec Axl et ses musiciens. Là oui j'ai envie de bouger etc. Pareil pour « Paradise City » un peu après. Il faut dire que ce chanteur-sosie n'a pas (encore?) la grosse tête: il cherche à faire participer le public, qui le lui rend bien. Et ça fait toute la différence, honnêtement.
Photos de Slash.
Set-list de Slash:
One Last Thrill
Nightrain (Guns'n' Roses)
Ghost
Standing in the Sun
Back From Cali
Mr. Brownstone (Guns'n' Roses)
Halo
Anastasia
Sweet Child O' Mine (Guns'n' Roses)
You're a Lie
Slither (reprise de Velvet Revolver)
Paradise City (Guns'n'Roses)

OZZY OSBOURNE:
Typiquement le genre de musicien que je suis ravie d'avoir l'occasion de voir mais pour lequel je n'aurais jamais dépensé un kopek « rien que pour lui ». Parce que j'aime bien ses chansons, en général… pour la musique. C'est un bon compositeur, mais il faut vraiment qu'il engage un chanteur! Que ferait-il sur scène alors? Euh… bonne question… mais le connaissant je suis sure qu'il trouverait une bonne réponse.
Une petite vidéo sur sa carrière est diffusée sur l'écran géant en guise d'introduction à son concert. Je ne vois pas trop l'intérêt que ça peut avoir en festival (comme si des gens étaient venus parce qu'ils habitaient dans le coin, entendu du bruit et vu de la lumière, alors hop autant tenter le coup…), mais ne cherchons pas, les américains (/Super Sharon) ont des conceptions étranges parfois. Ozzy nous fait une magnifique entrée « à la Ozzy », pas lents, bras levés et tout le tralala: Ozzy Osbourne dans toute sa splendeur. Il commence à vouloir nous faire applaudir et brailler à chaque fois qu'il y a un solo (chose que je déteste, je veux profiter de la musique donc du solo de temps en temps, coco), et je me dis que si c'est comme ça jusqu'à la fin il va vite finir par me taper sur les nerfs le papy du metal…
Et là commence le drame: Pour rappel, la météo avait prévu du mauvais temps sur les trois jours de festival, particulièrement les deux derniers. Finalement ça a plutôt bien tenu, un peu de pluie à la fin du premier jour mais rien de très méchant, puis plus rien… jusqu'au concert d'Ozzy. Pour ne pas dire, vu ce qui nous est tombé dessus, que toute la pluie qui aurait dû tomber pendant le week-end s'est en fait amassée dans les nuages pour tomber d'un coup, entièrement, pendant le concert d'Ozzy. Papy Ozzy nous remerciera plusieurs fois de rester malgré tout (quelques uns se décourageront mais il est vrai que la plupart des gens restent). Il faut dire qu'à partir de ce moment-là, à chaque fois qu'il annonce une nouvelle chanson… il est juste impensable de partir là-dessus! Et sur celle-là non plus! Ni la suivante! D'où… malgré le froid et la pluie qui pénètre même à travers le k-way, la plupart des gens restent. Et il compatit, Papy Ozzy: à un moment il sort un énorme sceau, visiblement rempli d'eau, et vu qu'il a déjà vidé un énorme pistolet à eau sur les premiers rangs, avant que la pluie ne tombe, on se doute de la suite… Mais en fait non, il se le met en entier sur la figure! Tout trempé qu'il finit, Papy Ozzy, c'est gentil de partager notre sort comme ça… Il avait dit un peu plus tôt dans le concert qu'il était malade et s'excusait de faire ce qu'il pouvait au niveau des cordes vocales, ça n'est pas ça qui va améliorer son état. Mais il est vrai qu'il n'est plus à ça près, Papy Ozzy, il est vrai.
La partie « & friends » commence vers la moitié du set, avec Geezer Butler et Slash qui le rejoignent sur scène pour « Iron Man », puis deux autres titres de Black Sabbath. Viendra ensuite Zakk Wylde pour « Crazy Train », et tout le monde sur scène pour le grand final avec « Paranoid ». Soit, au final, un set « best of » mais raccourci de 30 minutes. A vrai dire, je crois même que ça a été le deuxième avantage de cette grosse dose de pluie: non seulement il a arrêté de vouloir nous faire applaudir à -chaque- solo, mais en plus ils ont écourté la set-list, pour faire un « best of the best of Ozzy Osbourne ». Grâce à ça, même quelqu'un, comme moi, qui apprécie généralement sans plus Ozzy Osbourne et encore moins Black Sabbath a pu passer un très bon moment, notamment grâce à l'ambiance très bon enfant, très positive… magnifique! Ca permet aussi aux gens de rentrer plus tôt sous les tentes; honnêtement le concert a beau être très agréable je regarde la pendule (sur le côté de la scène) au moins toutes les 10 minutes, en me demandant si je vais pouvoir tenir encore longtemps comme ça: entre la fatigue, les cordes vocales endommagées par trois jours de festival, ce froid, cette pluie et cette humidité… ça siffle un peu quand ils arrêtent 30 minutes en avance, mais pas bien longtemps, ni massivement. En fait, la plupart des gens doit être bien heureuse que ce calvaire (météorologique) se termine enfin.
Set-list d'Ozzy Osbourne:
(Ozzy / Blasko / Gus G. / Tommy Clufetos)
Bark at the Moon
Mr. Crowley
Suicide Solution
Shot in the Dark
Rat Salad (Black Sabbath)
(Ozzy /
Geezer Butler / Slash / Gus G. / Tommy Clufetos)
Iron Man (Black Sabbath)
War Pigs(Black Sabbath)
N.I.B. (Black Sabbath)
(Ozzy /
Blasko / Zakk Wylde / Tommy Clufetos)
Crazy Train
– Rappel –

(tout le monde)
Paranoid (Black Sabbath)

Et sous les tentes, merci Mathilde: On arrive aux derniers groupes de ce festival : tout d’abord ; CHILDREN OF BODOM. Quand j’avais 15 ans j’étais dingue de Laïho (ouais j’ai eu ma période groupie, comme beaucoup), et puis au fil du temps, j’ai de moins en moins apprécié ce qu’il faisait avec son groupe et il est passé aux oubliettes avec les derniers albums. A croire qu’ils l’ont senti, parce qu’ils n’ont joué que des morceaux des anciens albums. Si Alexi était un peu moins frimeur, j’aurais pu apprécier le show, mais ça m’a tellement gonflée que j’ai préféré aller attendre pour shooter DIMMU BORGIR plutôt que de rester devant la scène plus longtemps.

Les blackeux ont été ma dernière grosse baffe de ce Hellfest 2012, malgré la lumière très agaçante pour les prendre en photo (bah ouais, c’est du black alors faut que ce soit sombre tu vois). J’aurais tellement aimé que Vortex vienne chanter avec eux vu qu’il était là avec son groupe Arcturus, mais il ne l’a pas fait. J’aurais aussi aimé qu’Agnete vienne pousser la gueulante sur « Gateways » vu qu’elle était là la veille, mais non (quelle déception !). Les Norvégiens terminent leur set par « The Serpentine Offering ».
Photos de
Children Of Bodom / Dimmu Borgir.

Set-list de Children Of Bodom: Warheart / Hate Me! / Silent Night, Bodom Night / Needled 24/7 / Everytime I Die / Shovel Knockout / Deadnight Warrior / Blooddrunk / In Your Face / Angels Don't Kill / Downfall / Hate Crew Deathroll
Set-list de Dimmu Borgir: Mourning Palace / Spellbound (By the Devil) / In Death's Embrace / Dimmu Borgir / Gateways / – Rappel – The Serpentine Offering / Progenies of the Great Apocalypse

Pour résumer: une journée de festival honorable, avec des concerts très agréables… même si très peu nombreux. Mais bon, je savais en venant que l'affiche de cette année n'était pas particulièrement idéale pour moi: dans l'ensemble j'ai passé trois bonnes journée, dont une très, très bonne, et surtout vu chaque jour plusieurs groupes que j'étais curieuse de voir sur scène sans en avoir jamais eu l'occasion, et osant à peine rêver de les voir un jour sur scène pour certains. A mon sens c'est justement « le petit plus » qu'un festival doit apporter, par rapport à des concerts en salle, donc peu importent les moments de « petit moins » et vive les moments de « gros plus ».
Mathilde: Un très bon festival avec une très bonne affiche, malgré le retour de la pluie et de la boue le premier et dernier jour.

Cette pluie soudaine aura un autre avantage non négligeable: beaucoup moins de gens ont le courage de braver la pluie et le froid pour brailler « histoire de brailler » dans la nuit! Et comme il fait bien frais je m'emmitoufle dans ma « couverture japonaise »… un vrai bonheur, tout juste si je n'ai pas chaud en me réveillant le lendemain matin. J'avais prévu de partir tard, mon train partant de Nantes à 17h55, mais comme je suis prête dès 11h30 autant faire la queue pour ces magnifiques navettes qui nous amènent à la gare de Clisson: ça finit en papotages prolongés avec deux britanniques qui étaient venus pour l'occasion (et expliquent à quel point ils sont remontés contre les jeux olympiques de Londres!), et un peu après deux australiens qui se trouvaient dans cette partie du monde à cette période, ça tombe-t-y pas bien. Quand nous nous apprêtons (enfin!) à entrer dans une navette, après peut-être une heure d'attente, deux tristes sires essaient de nous passer devant: comme on leur signifie clairement qu'il n'en est pas question ils font mine de se mettre sur le côté… et s'apprêtent à entrer dans la file par l'avant. Tant qu'à faire hein, forcément. Inutile de préciser qu'ils se sont fait siffler comme il se doit!

Petite note finale, parce qu'il est important de montrer que quand on est dans une phase dans la vie, il faut savoir aller jusqu'au bout de la dite phase. Je rappelle donc qu'en ce moment je suis en plein milieu d'une phase « tête en l'air à l'extrême », voir le compte-rendu du premier jour sur le Hellfest (encore que je vous ai juste tracé les grandes lignes mais croyez-moi… je suis un festival à moi toute seule en ce moment). J'arrive donc à la gare de Nantes, me prépare à attendre mon train pendant quatre heures, et, sitôt une prise électrique libre, branche mon ordinateur portable pour commencer mon compte-rendu de festival. Vers les 17h30, je commence à ranger mon bazar pour aller tranquillement vers le train, en profite pour brancher mon téléphone portable quelques minutes puisque ma mère était inquiète de ne pas pouvoir me joindre en cas de problème quand elle viendrait me chercher, et direction le train. Le temps de prendre les détours qui permettent d'accéder au train sans avoir à soulever la valise (lourde), de m'installer etc., je sors mon portable pour confirmer à ma mère que je suis bien dans le train et… vindieu, j'ai oublié mon portable. Je le sais immédiatement parce que je ne me souviens pas avoir séparé le chargeur du portable pour le mettre dans mon sac, ni avoir débranché le portable… qui oublirait un portable branché 2 minutes pendant que l'on range tranquillement ses affaires après tout, hein, qui, pour deux minutes? Eh bah oui, moi-même en personne, forcément. Comme je suis à l'extrémité du train (forcément), je fonce expliquer le problème à la madame Contrôleur qui me dit que le train n'attendra pas, mais il est 49 j'ai normalement le temps jusqu'à 55… moui enfin j'ai laissé ma valise et mon sac de voyage à l'intérieur, pour pouvoir marcher plus vite, je préfèrerais qu'ils ne partent pas sans moi! Double fonçage jusqu'à la salle de repos, portable trouvé sans problème, triple fonçage pour récupérer le train… à 53. Et grosse expiration une fois le pied posé dans le train…
L'étourderie c'est bon pour les anecdotes, mais beaucoup moins pour la tension!

-Polochon et Mathilde.-
-Photos pour MetalChroniques de Christophe Ochal/AmonRe ou Mathilde Laurence quand précisé, sinon de Polochon.-
Les autres journées du festival.-

Hellfest 2012 – Jour 1 (15 juin)

Certains jours, on ferait mieux de rester couché. Hélas, quand on doit partir pour couvrir un festival, et un des plus gros en Europe dans notre style de prédilection, il est impossible de se permettre ce genre de coup de tête. C'est donc après avoir repoussé trois fois mon train (10€ dans les dents à chaque fois, fiesta!) et les trois heures de retard qui en découlent que j'arrive à Clisson. Encore que ça aurait pu être pire: juste avant le dernier départ prévu, je me rends compte que j'ai perdu un petit sac (« Wacken ») contenant « mon coussin Kirito » (et un truc à 150€, mais honnêtement le coussin Kirito a priorité sur tout). J'ai beau courir dans tous les sens dans la gare, rien en vue; je cours tellement dans tous les sens que j'attrape mon train littéralement à la dernière seconde… et finis les larmes aux yeux assise sur un porte-bagage de la voiture-bar. On pourrait penser que c'est bien là le comble de la décrépitude, mais pour ça je ne plains pas trop: le train est tellement plein que beaucoup de gens sont tout simplement debouts! Et c'est là qu'arrive -la- feinte: un éclair de génie (j'y tiens) me rappelle que si j'ai pris « tel autre » sac de voyage, c'est pour pouvoir caser ma grosse veste de nuit (pour les grands froids!), et le sac Wacken, puisque sinon je n'avais pas la place de caser la veste… j'ouvre le sac de voyage et, oh miracle!, je trouve la veste et le fameux sac Wacken avec le fameux coussin Kirito!
*Vive l'étourderie tellement extrême qu'elle peut pousser à la panique.*

J'arrive donc dans les 19h, le temps de régler un problème administratif et ma tente est posée à 20h30… sachant que je me suis couchée la veille à 3h, levée le matin à 8h et couru dans tous les sens depuis le réveil, il va sans dire que je tombe de fatigue. Je ne sais pas si le Leclerc local est encore ouvert, et même si j'avais prévu d'y faire quelques courses histoire d'être directement d'attaque le vendredi matin je n'ai définitivement pas la force d'aller le vérifier: je mange un peu histoire de (dans ma précipitation de la journée j'avais même oublié de déjeuner, pas sûre d'avoir pris un petit déjeuner, juste mangé un reste de brioche rapidement vers l'heure du goûter…), et zou dodo. Avec de jolies images en mémoire ceci-dit: un système très pratique de navettes est organisé entre la gare de Clisson et le site du festival (ça évite de faire les 2,5km à pieds!), comme il y avait des embouteillages notre chauffeur a tenté sa chance à travers la partie ancienne/historique de Clisson, finalement ça ne nous a pas permis d'arriver plus tôt mais c'était très agréable! Car le centre de Clisson est très joli, on sent bien que la mairie a quelques sous pour prendre soin de tout ça… ce qui est sans doute un peu grâce à nous, et à toutes les taxes que la mairie peut collecter grâce au Hellfest, alors ne boudons pas notre plaisir et apprécion le spectacle!

N'ayant finalement plus de pass photo (je l'ai fait transférer au nom d'un de mes collègues du webzine, qui prend de bien meilleures photos que moi: normal), ça me donne une raison de plus pour faire un « festival en charentaises ». Pour être honnête c'était déjà le plan de départ, mais là je peux l'annoncer officiellement: ce festival, pour moi, sera sous le signe du pépère tranquille! Je me lève donc tranquillement le vendredi… dans les 10h. Ce qui ne veut pas dire que j'ai dormi d'une traite pendant la nuit, puisque mes pas-charmants-du-tout voisins ont décidé que c'était marrant de brailler toute la nuit. Ceci-dit, si ça a sans doute été la nuit la plus sonore ça n'a pas été la plus stressante, j'y reviendrai après. Le temps de me préparer (trèèèès tranquillement), je pars vers au Leclerc, complète les vivres que j'avais oublié, petit tour aux toilettes (propres!) et petit retrait au distributeur. Normalement j'étais dans les temps pour voir BUKOWSKI, mais la queue pour les toilettes chez Leclerc était affreusement longue, je les rate… ma foi, tant pis, une prochaine fois peut-être.

Pendant ce temps chez Mathilde: Etant arrivée la veille, et avec 3 heures de sommeil dans la tronche (merci aux gueulards du camping, l’année prochaine je ramènerai des casseroles pour vous faire chier niark niark), ma journée débute avec le concert de TREPALIUM, qui viennent de sortir leur dernier album. Nos français ne font pas semblant, même à 10h30, et faut dire qu’ouvrir un festival, c’est toujours assez délicat, mais là je dois dire chapeau.

Les photos de Trepalium.
Set-list de Trepalium: Worms of the Senses – Faculties of the Skull / The Refused Party Program / Liberation Frequency / Rather Be Dead / Coup d'état / Summerholidays vs. Punkroutine / The Deadly Rhythm / Hook, Line and Sinker / Refused Are Fucking Dead / Life Support Addiction / The Shape of Punk to Come / New Noise / – Rappel – Tannhäuser – Derivè

Après quelques photos de BENIGHTED puis HAMLET, je change de mainstage et vais faire la queue pour shooter BUKOWSKI. Très bon set, je les avais déjà vus l’année dernière par chez moi, et j’ai franchement pas été déçue par le trio, même s’il n’y a que Julien (le bassiste) qui bouge beaucoup.
Les photos de Benighted / Hamlet / Bukowski.
Set-list de Bukowski: My Name Is Kozanowski / Carnivorous / Pillbox / Mysanthropia / The Midnight Son / Bro' You Save Me

Le temps de déposer les affaires sous la tente et décollage pour le site du festival, et je commence les festivités avec BLACK BOMB A:
Ce groupe ne m'a inspiré aucun sentiment particulier en dehors de l'indifférence la plus totale… il faut dire que ce qu'ils jouent n'est pas du tout dans mes goûts, je suis donc bien incapable de vous dire si c'est bon ou mauvais. Une partie du public a l'air d'apprécier, tant mieux, pour ma part le festival commence juste et je n'ai jamais exigé que tous les groupes que je vois en festival me fassent monter au 7ème ciel: passons pour cette fois.
Mathilde: Re-changement de mainstage pour aller shooter BLACK BOMB A. Les mecs sont contents d’être là, ça se voit, ça s’entend et ça fait bien plaisir. J’ai beaucoup de mal avec le nouveau chanteur de BBA (j’en avais déjà parlé dans mon report du Betizfest). En même temps, passer après Djagg et Arno, c’est pas facile, vu qu’ils ont tous les deux une voix assez spéciale, contrairement à celle de Shawn qui se rapproche plus de celle de Poun. Les deux chanteurs s’allument un pet énorme après avoir chanté « Mary » (que je n’ai pas pu avoir en photo, j’étais trop loin et on avait le droit qu’à une chanson pour prendre des photos).
Photos de Black Bomb A.
Set-list de Black Bomb A: Pedal to the Metal / My Mind Is A Pussy / You Can't Save Me / Come On Down / We Don't Care / Look At The Pain / Mary / Fear / Police Stopped Da Way / Tales From The Old School

Je décide alors de partir à la découverte des lieux, d'autant que c'est mon premier Hellfest et que de toute manière ils ont réétudié tout le site pour cause de léger déménagement.

Il faut avouer qu'ils ont fait de gros efforts de décoration, plutôt rare en festival à ma connaissance, autout de structures et autres « scultures » en métal et tolle ondulée. En temps normal je n'aime pas beaucoup ces choses-là, même ici, si j'admets certes que c'est bien fait, il est certain que je n'en mettrai pas dans mon jardin. Par contre ça donne une identité au festival, une certaine âme, et évidemment le matériel utilisé correspond très bien au genre musical: le metal! Les « lieux/univers » sont assez bien regroupés, c'est grand mais il n'est pas nécessaire de marcher trois heures pour aller d'une zone à l'autre, c'est vraiment bien pensé.

Mais revenons aux concerts, puisque s'apprête à jouer un de ces groupes que je ne pensais jamais voir sur scène, à savoir LIZZY BORDEN:

Quand ils s'apprêtent à entrer en scène, un annonceur prend des grands airs de vilain méchant pour les annoncer comme quelque « evil », ce qui me suprend énormément: j'avais tout bonnement oublié qu'ils cultivent un côté « zombie »!
En soit c'est pas mal, mais j'attendais beaucoup plus de leur concert. Je ne peux pas dire que je connaisse ce groupe sur le bout des doigts, malgré tout… peut-être ont-ils trop misé sur le show, au détriment de la musique? Le chanteur nous fait admirer sa collection de masques (dont un Captain America!), des danseuses-choristes-cracheuses-de-feu-et-autres-effets-spéciaux participent à l'ambiance de grande foire (en les voyant avant le concert mes voisins s'amuseront à imaginer qu'ils sont allés les chercher dans une boîte de strip-tease à tendance SM du coin, forcément!), le guitariste me fait penser un Joey deMaio pour son besoin d'être vu et admiré dans toute sa beauté et surtout celle de ses muscles… et beaucoup d'autres choses scéniques. Il y a beaucoup de choses à voir sur scène, aucun doute là-dessus, mais ça manque de communication, de gnaque, enfin un truc qui ferait que musicalement on accrocherait plus? A noter une reprise de « Edge Of Glory » (de Lady Gaga) très marrante, mais le public reste de glace, que voulez-vous, cette chanson est encore trop récente: dans quelques années elle fera partie de ces hymnes « qu'un metalleux n'a plus honte de brailler à tue-tête » (comme divers trucs de Abba aujourd'hui!), mais pour le moment elle reste trop assimilée à une sale vendue qui ose en plus encore exercer ses activités…
Photos de Lizzy Borden.
Set-list de Lizzy Borden: Tomorrow Never Comes / Red Rum / Rod of Iron (uniquement le refrain final) / Edge Of Glory (reprise de Lady Gaga) / -solo de basse- / We Only Come Out at Night (uniquement l'introduction) / There Will Be Blood Tonight / Guitar Solo (qui se prolonge sur La Marseillaise) / Me Against the World / American Metal

Je regarde STREET DOGS du coin de l'oeil depuis la scène opposée puisque je veux être bien placée pour Molly Hatchet. Il faut dire que j'ai toujours adoré le peu que j'ai entendu de Molly Hatchett, et je ne pensais jamais de ma vie avoir l'occasion de les voir sur scène: fonçons nous amuser! Mais pour en revenir à Street Dogs… leur musique m'inspire tellement que ça finit rapidement en papotages avec les gens autour (et abandon du deuxième rang puisqu'il serait absolument impossible d'y prendre des photos correctes vu la hauteur des scènes). Ou plutôt, la principale attraction du concert de Street Dogs aura été de voir les gens devant moi interpeller les membres de Molly Hatchet pendant qu'ils installent leur matériel (surtout « BOBByyYYyyYYyyYYyyYYY!!! »), et d'entendre ces mêmes gens devant déclâmer des hymnes à l'amour de Molly Hatchett, pourquoi c'est magnifique c'est grand c'est magique et autres… voir des fans en pleine expression de leur passion, c'est toujours un grand moment!

MOLLY HATCHET:

En bons vieux papys du rock qui se respectent, ils ont quelques groupies-hommes qui ne les lâcheront pas du concert: ça m'amuse toujours de voir les gens grincer des dents ou rire gentiment quand des filles le font, par contre pour des hommes on dit que c'est des gros fans, c'est génial, ça c'est des « true », etc… bah voyons! En tout cas ça fait plaisir au groupe, qui leur renvoie des grands sourires et autres signes de la main. Pour résumer, ce concert a été très, très bon. Plein de bonne humeur, de grands sourires, de chansons à la fois 100% rock'n'roll et suffisamment heavy pour « parler » à un public de metalleux: rien à redire, un très bon moment (et cette fois pile poil dans mes goûts!)
Photos de Molly Hatchet.

Il va sans dire que je veux être devant pour Unisonic aussi, qui succèdera à Molly Hatchett sur la même scène, juste après THE BRONX (puisque les deux scènes principales sont utilisées en alternance):

Eh bien, voilà qui est pas mal du tout! Un espèce de punk-metal complètement barré, pour vous donner une idée ils font une reprise de « The Animals Went In Two By Two », contine anglaise, en gardant le côté grand n'importe quoi de la mélodie d'origine pour en faire un hymne punk-metal… un grand moment! Le chanteur passera les deux ou trois derniers morceaux (de mémoire, possiblement plus) directement dans la fosse, et je dis bien dans la fosse: il chante depuis la fosse, invective depuis la fosse, participe au pogos quand son boulot de chanteur ne l'en empêche pas… un grand moment à nouveau! Les metalleux pure souche sont gentiment installés à l'arrière et écoutent tranquillement pendant que « les oï » du festival s'éclatent comme des malades devant: un des bons moments de ce Hellfest, pour sûr.
Set-list de The Bronx: Knifeman / Rape Zombie / White Tar / Shitty Future / Inveigh / Under The Rabbit / I Got Chills / They Will Kill Us All (Without Mercy) / Heart Attack American / History's Stranglers

Pendant ce temps à côté, par Mathilde: Je me pose un peu, histoire d’aller faire un tour à l’extrême market (pire qu’un pimkie remplie de gonzesses un jour de soldes, si si jvous jure !), et j’enchaîne avec le concert de GOROD. Tout se passe bien, jusqu’à ce qu’une coupure de courant écourte leur set pendant « carved in the wind ».
Photos de Gorod.

UNISONIC:

Dans la subjectivité la plus totale, j'ai beaucoup aimé ce concert. Même si, pour être totalement honnête, l'attrait principal de ce groupe est évidemment de voir Michael Kiske et Kai Hansen réunis: le bassiste (le sempiternel Dennis Ward…) me tape sur les nerfs à sauter sur la moindre occasion pour s'incruster dans des groupes (surtout s'il attend beaucoup de succès, au moins en tant qu'invité sur quelques titres, c'est primordial de se montrer!), le deuxième guitariste est en fait très peu mis en valeur pendant ce concert (dommage à mon sens, il a un jeu vraiment différent de celui de Kai et les deux se complètent bien… pour peu que l'on entende l'autre!), et le batteur… j'ai beau m'être encore un peu reculée pour avoir un meilleur angle pour les photos, je ne le vois pas.
Mais donc! Kiske chante particulièrement bien (même si j'ai un doute à la fin d'une chanson, oublié laquelle, qui finit sur une note très aiguë: le son continue un peu, certes un peu diminué, alors que Michael n'a plus du tout le micro devant la bouche… effet qui peut s'obtenir avec un gros echo et autres arrangements, certes, m'enfin bon…) et surtout je comprends un peu mieux pourquoi tout le monde me parlait régulièrement de son charisme sur scène. Ca n'était pas du tout transcendant dans les vidéos ou photos que j'avais pu voir sur Internet, mais c'était certainement de mauvais « morceaux choisis »: il joue en effet beaucoup avec le public, même lointain, fait le pitre tout en restant sérieux, a des mimiques absolument magnifiques, etc. C'est agréable de voir des gens comme ça de temps en temps! Kai s'amuse aussi, d'ailleurs il me semble qu'il est moins en « mode charentaises » que quand je le vois en festival avec Gamma Ray… moins d'habitude (et le plaisir de rejouer avec Kiske), peut-être.
Mais qu'ont-ils donc joué? Avant tout des morceaux de Unisonic, normal, et quand même deux Helloween: « I Want Out », passage obligé me direz-vous, et « March Of Time ». Les morceaux de Unisonic passent bien mieux sur scène que sur album, ils sont beaucoup (beaucoup) plus énergiques. Je persiste à dire que « Starider » peut être très agréable à chanter pour Michael, mais elle plombe l'ambiance de manière magistrale… et je n'ai aucun de mes deux titres préférés de l'album, vilains! Mais bon, si j'ai l'occasion de les voir en salle, peut-être… « Outro » assez marrante, avec Michael qui chante a capella un des tubes d'Elvis Presley (oublié le titre), après avoir chanté un bout d'une autre chanson un peu avant, en imitant (très bien) la voix du King à chaque fois… mais non il n'est pas fan-groupie d'Elvis, du tout!
Notez qu'à un moment Michael fait une remarque sur le soleil qui tient bon malgré des prévisions météo plutôt pessimistes même la veille, ce qui est vrai: il regarde le ciel… et s'aperçoit que les nuages commencent à se ternir? Aura-t-on droit à de la pluie finalement?
Photos de Unisonic.
Set-list de Unisonic: Unisonic / Never Too Late / King for a Day / My Sanctuary / March of Time (Helloween) / Over the Rainbow / Star Rider / We Rise / I Want Out (Helloween)

Petite pause ensuite, puisqu'aucun des groupes suivants ne m'inspire. Tant qu'à faire je fais une petite promenade qui se prolonge jusqu'au Leclerc… et hop petite pause toilettes préventive. Bon, d'accord, honnêtement c'est parce que je n'avais pas remarqué les « toilettes pour la presse » (je n'ai pas une « mentalité privilèges » assez développée, que voulez-vous), donc la pause Leclerc préventive était le plan de départ… mais au bout du compte, elle m'aura surtout permis de m'aérer les poumons: ça peut paraître idiot, mais j'avais oublié à quel point la fumée de cigarette (et assimilés) peut me poser problème, merci (sincèrement) la loi récente, ajoutez à ça la poussière des lieux… et je finissais par avoir la nausée par moments, réellement. Il était donc plus que temps d'aller respirer un air plus « verdoyant ».

Ailleurs dans le festival, merci Mathilde: J’enchaîne les allers-retours pour aller voir HEAVEN SHALL BURN qui fous un sacré bordel dans le pit, ça soulève la poussière méchamment. J’attendais de pouvoir enfin voir et entendre « Endzeit » en live, et quelle claque !
Photos de Heaven Shall Burn.
Set-list de Heaven Shall Burn: The Weapon They Fear / Black Tears (reprise d'Edge of Sanity) / Behind a Wall of Silence / Combat / The Disease / Intermission (Awoken) / Endzeit / Counterweight / The Omen / Forlorn Skies

C'est donc requinquée et les poumons gonflés à bloc que je retrouve GOTTHARD:

Ils ont peut-être joué la moitié de leur set quand j'arrive. Cette fois-ci, c'est le nouveau chanteur qui attire tous les regards: le précédent, « historique », est mort il y a quelques mois dans un accident, le petit nouveau est donc en train de faire son baptême du feu avec le groupe. Il s'en sort plus qu'avec les honneurs sur l'album qui vient de sortir et c'est tout à fait la même chose sur scène. En plus il tient bien la scène, possède un certain charisme: tout pour marcher avec le groupe, même s'il a peut-être encore besoin d'acquérir plus d'assurance. Par contre, je persiste à dire que leurs anciens morceaux ont un côté un peu facile/mou du genou qui me lasse au plus haut point: les seuls morceaux qui réussissent à me faire soulever un sourcil et bouger les hanches sont extraits du nouvel album. Tant mieux en un sens, ça veut dire que la nouvelle mouture me plaît même en concert; reste à voir s'ils continueront dans cette voie ou non.
Photos de Gotthard.
Set-list de Gotthard: Dream On / Gone Too Far / Starlight / Remember It's Me / Sister Moon / Hush (reprise Billy Joe Royal) / One Life, One Soul / Mountain Mama

Mathilde: Arrive ensuite TAAKE à la scène Temple. N’étant pas vraiment fan de black metal, je me jette dans le bain tout de même, histoire de voir de quoi les blackeux corpsepaintés sont capables (ça se dit ça ?), et ça me plaît bien, même si je ne peux pas voir tout le set (et le legging moule bite du bassiste me fait hurler de rire, trve ivôl inside haha). Une croix inversée est installée pour les lumières sur le pont au-dessus de la scène, et même si ça paraît un peu kitshoune, ça le fait pas trop mal.
Photos de Taake.

Entre-temps la pluie a commencé à tomber, de plus en plus sérieusement: étant relativement au fond, je finis par sortir mon parapluie. Quelqu'un derrière me demande d'abord de le refermer parce que ça lui bouche la vue… mais justement ça commence à tomber plus sérieusement: il finit par me réclamer abri. Tant qu'à faire il m'offre un verre pour me remercier, et la pluie n'ayant pas envie de s'arrêter pour de bon c'est avec ce « camarade de parapluie » que je vais voir TURBONEGRO:
Ils n'ont pas cherché à participé à l'Eurovision il y a quelques années? Avant d'être recallés à l'étape de la sélection nationale? J'avais retenu une histoire dans ce genre, mais je ne suis pas sure. Dans tous les cas c'est du heavy-metal comique/parodique de toute beauté, impossible à prendre au premier degré vu leurs accoutrements, et ils en jouent beaucoup. Il faut dire qu'ils peuvent se le permettre puisque leurs morceaux sont bons, maniant une sorte de mélange entre le marrant et le martial. J'apprécie plutôt ce concert mais mon « camarade de parapluie » réclame un abri plus sûr, par exemple le Metalmarket; ma foi je n'ai pas encore eu l'occasion d'y aller et Turbonegro est un bon groupe mais pas révolutionnaire non plus, alors pourquoi pas?
Set-list de Turbonegro: All My Friends Are Dead / The Nihilist Army / You Give Me Worms / I Got A Knife / Mister Sister / Wasted Again / Fuck the World / Turbonegro Must Be Destroyed / Hello Darkness / Get it On / Back To Dungaree High / – Rappel – The Age Of Pamparius / Denim Demon
I Got Erection

Mathilde: Je change de scène sous la tente et me retrouve devant NASUM, groupe du regretté Mieszko Talarczyk (décédé lors du tsunami de 2004 en Thaïlande)… avec une intro simple, mais qui suffit à déchaîner le public : un couple de mariés portant un masque à gaz (autant vous dire que j’étais heureuse derrière mon appareil photo). Et là, arrive Keijo Niinimaa, chanteur de Rotten Sound, qui remplace Mieszko en lui faisant hommage, et qui a très bien rempli son rôle lors de ce set.
Photos de Nasum.

Set-list de Nasum:
Mass Hypnosis
This Is…
The Masked Face
Scoop
I See Lies
Inhale/Exhale

Après une trentaine de minutes de vadrouillages dans les allées (vu le temps pas question d'aller voir la partie extérieure, de toute manière nous n'en disposons que de peu, de temps!), et surtout de farfouillages dans les vinyles, retour vers la Mainstage 1 pour LYNYRD SKYNYRD:

J'attendais beaucoup de ce concert et je dois confesser que… j'ai été quelque peu déçue. J'ai toujours trouvé un côté un peu répétitif à leur musique, dans le sens où beaucoup de leurs morceaux ont tendance à se ressembler; j'espérais qu'un concert donnerait un peu plus de relief à tout ça, c'est souvent le cas après tout… eh bien point du tout. Enfin, un peu de relief si, mais pas assez pour enlever cette impression de répéter encore et toujours les mêmes « bases » pour leurs morceaux. Et autant Molly Hatchet, un peu plus tôt, utilisait tout ça de manière agréable, variée, qui donnait envie, autant chez Lynyrd il y a un côté plan-plan qui fait que l'on passe un bon moment, c'est certain, mais rien ne décolle vraiment. D'ailleurs le chanteur essaiera de réveiller la foule de temps en temps, mais elle reste très passive (pendant les morceaux, entre les morceaux elle fait bien entendre son approbation); seul le guitariste (assez déjanté semble-t-il) arrivera à nous dérider de temps à autres, quand il fera les gros yeux! Très expressif ce type, agréable à voir sur scène. Evidemment « Sweet Home Alabama » et « Free Ride » ont été de bons moments, surtout la montée finale de cette dernière chanson, qui permet de réveiller les metalleux en mal de riffs heavy qui clouent sur place. Mais ce seront les deux seuls moments vraiment marquants de ce concert.
De mémoire c'est pendant ce concert qu'un gros ours s'est retrouvé complètement dépecé dans les premiers rangs: au début il allait à droite et à gauche un peu comme un slammeur poilu, et tout à coup… la patte se déchire! La ouate s'en va! Et rapidement tout son petit corps y passe, toute sa précieuse ouate est disséminée aux quatre vents… le pauvre, si son propriétaire n'en voulait plus je l'aurais bien pris moi, j'ai toujours rêvé d'un gros nounours! (bon, il faut la place chez soi pour le caser, mais… détail!) J'espère qu'il n'aura pas trop souffert le pauvre… *petite larme*
Set-list de Lynyrd Skynyrd: Workin' For MCA / I Ain't The One / Skynyrd Nation / What's Your Name / Down South Jukin' / That Smell / Saturday Night / Special / Simple Man / Gimme Back My Bullets / Whiskey Rock-A-Roller / The Needle And The Spoon / Gimme Three Steps / Call Me The Breeze (reprise de J.J. Cale) / Sweet Home Alabama / – Rappel – Free Bird

Vu l'heure avancée (22h, déjà!), et le manque de « nourriture musicale » dont j'ai pu souffrir dans la journée (trop de groupes « bien-moyen »…), l'écroulement est proche si je ne donne pas rapidement de la nourriture à mon petit ventre. Mon « camarade de parapluie » préfère vaquer à d'autres occupations, nous nous disons donc à une prochaine fois! Je tente un hot-dog (avec frites, tant qu'à faire dans le calorique) sur un stand qui m'inspirait pas mal… et dont mes intestins ne souffriront pas du tout, cool. La barquette servira même à protéger mon délicat fessier pendant que je mangerai, assise, devant la Mainstage 1 à nouveau mais face à l'écran pour regarder sur la Mainstage 2…

DROPKICK MURPHYS:
Du punk-metal à nouveau, assez dans l'esprit de The Bronx un peu plus tôt… mais en beaucoup moins marrant: ça passe le temps, mais je n'accroche pas vraiment. J'en parle d'ailleurs à un voisin avec qui on discutait de ce groupe, et je lui dis qu'il y a eu « dans le même genre mais en mieux » un peu plus tôt, en lui citant Street Dogs: si tu me lis ex-voisin, sache que je me suis trompée et que je parlais en fait de The Bronx! A un moment ce même voisin me fait remarquer que le titre qu'ils viennent d'entamer lui fait furieusement penser à du AC/DC: c'est sûr qu'avec ce genre de riff il y a presque un « brevet » déposé par les australiens, lui dis-je, impossible de ne pas voir de ressemblance… et là commence le refain, et une furieuse envie de brailler « T – N – T »! Comme quoi c'était bien normal que ça sonne « comme du AC/DC », eh.
-Quand je vous dis que je suis une buse pour reconnaître les références et autres reprises, en général.-
Set-list de Dropkick Murphys: The State of Massachusetts / Captain Kelly's Kitchen / Sunday Hardcore Matinee / Black Velvet Band / Bastards on Parade / Johnny, I Hardly Knew Ya / Deeds Not Words / Going Out In Style / The Dirty Glass / Worker's Song / Citizen C.I.A. / Rose Tattoo (nouvelle chanson) / The Irish Rover / Your Spirit's Alive / T.N.T. (reprise d'AC/DC) / I'm Shipping Up to Boston

Mathilde: Vient ensuite ma première baffe du Hellfest : SATYRICON.

Je les connais depuis pas mal de temps, genre quand Satyr arborait une coiffure blonde délavée. Heureusement que ça a changé, d’ailleurs, il ne faisait pas trop crédible. Je pensais les voir débarquer sur scène avec un bon gros corpse paint, mais même pas, juste le pied de micro en forme de fourche, et c’est parti pour « Now, Diabolical ». Le son était juste génial, pas trop fort ce qui rendait le concert agréable. De plus en plus de monde arrivait devant eux pour headbanguer, très peu de pogos, voir même pas du tout. Ils enchainent avec « Black Crow On a Tombstone », de leur dernier album, ainsi que « Mother North » et « K.I.N.G. ». Je ne suis pas du tout déçue de leur set (bon, après, faut aimer Satyricon, hein).
Photos de Satyricon.
Set-list de Satyricon: Now, Diabolical / Black Crow on a Tombstone / Forhekset / The Wolfpack / Hvite Krists Død / Repined Bastard Nation / To the Mountains / Mother North / K.I.N.G. / Fuel for Hatred

Le but de la manoeuvre de rapprochement sur la Mainstage 1 était à nouveau, vous l'aurez deviné, d'être bien placé, cette fois-ci pour MEGADETH:

Mais… mais… mais c'est quoi ce son?! Jusque là pendant toute la journée tous les groupes ont bénéficié d'un son relativement correct, même en salle il aurait suffi à beaucoup de groupes, et tout à coup on se retrouve avec un truc où l'on a énormément de peine à distinguer ce que jouent les guitares?! Sur du Megadeth?! J'avais voulu voir ce concert « de près » parce que j'avais adoré leur dernier passage au Zénith, avec Slayer, tellement aimé que j'avais regretté d'être coincée un peu au fond. Mais si j'avais tellement aimé, c'est parce que le son était magistral, on ne ratait absolument aucune note, pour tous les instruments: on pouvait pleinement profiter de la qualité des chansons, et de la puissance supplémentaire que donne toujours un concert. Alors que là… m'est avis que ça n'est pas pour rien que le public participe mais sans plus (pour du Megadeth): quelques pogos de ci de là, mais peu nombreux et très gentils… j'avais un peu peur d'être « trop devant / pas assez derrière » par rapport aux mouvements de foule, mais vu la participation très mitigée du public (pour du Megadeth bis) c'était en fait très bien. Ajoutez à ça un jeu de lumières plutôt simple pour une tête d'affiche (était-ce vraiment une tête d'affiche?), et je n'arrive pas vraiment à rentrer dans ce concert… d'où une impression mi-figue mi-raisin à la sortie, jamais l'idéal pour finir une journée de festival.
Set-list de Megadeth: Never Dead / Head Crusher / Hangar 18 / Trust / In My Darkest Hour (sans l'intro) / Foreclosure of a Dream / She-Wolf / Dawn Patrol / Poison Was the Cure / Sweating Bullets / A Tout Le Monde / Angry Again / Guns, Drugs & Money / Whose Life (Is It Anyways?) / Public Enemy No. 1 / Symphony of Destruction / Peace Sells / – Rappel – Holy Wars… The Punishment Due – Mechanix

De toute manière j'avais l'intention de voir King Diamond et/ou Amon Amarth. Pour le premier, j'ai toujours aimé, beaucoup, ses musiques, mais toujours beaucoup plus de mal avec sa voix quand il part dans les aiguës (en plus les musiciens ont largement laissé entendre qu'ils allaient sortir le grand jeu question mise en scène pour ce Hellfest). Pour le deuxième, j'aimais beaucoup fut une époque, pas eu l'occasion de suivre pendant plusieurs années et il paraît qu'ils sont devenus beaucoup moins bons qu'à cette lointaine époque, alors autant se faire une idée soi-même?
Mais la fatigue commence à se faire sentir, entre la journée de la veille et le manque de « nourritude musicale », donc d'adrénaline, aujourd'hui. Je tente quelques morceaux de KING DIAMOND, remarque avec plaisir que ça passe bien mieux sur scène (et que le décor qu'ils ont sorti, changements réguliers inclus, sied tout à fait à l'attente qu'ils ont lancé!), voix comprise.

Il avait dit quelques jours plus tôt qu'il était devenu un nouveau chanteur depuis qu'il avait arrêté de fumer: c'est sans doute vrai. Mais je n'arrive pas à rester, trop fatiguée.
Photos de Kind Diamond.
Set-list de King Diamond: The Candle / Welcome Home / -Solo de batterie- / Voodoo / At the Graves / Up From the Grave / Let It Be Done / Dreams / Sleepless Nights / -solo de guitare- / Shapes of Black / Come to the Sabbath (reprise de Mercyful Fate) / Eye of the Witch / – Rappel 1- The Family Ghost / Halloween / – Rappel 2 – Black Horsemen

Même chose pour AMON AMARTH, devant lesquels je ne reste même pas le temps d'un morceau. Non pas que ça ne me plaise pas, les quelques minutes entendues avaient l'air tout à fait bien, mais… je tombe de fatigue.
Mathilde: Le premier jour du Hellfest prend fin pour moi avec AMON AMARTH, que j’adore et que je n’ai vu qu’une seule fois auparavant.

Pendant qu’ils installent le matériel pour le groupe, des machines pour leurs effets de scène sont aussi mis en place et je me dis : « ça va chauffer ! », et je pèse mes mots. Aussitôt le concert commencé, des flammes sortent des machines, en rythme avec la musique, et surtout pendant « Death In Fire », on a même droit à des minis feux d’artifice (dans la tente, ouais ouais !). C’est vraiment un très bon groupe avec un bon jeu scénique (contrairement à Cannibal Corpse qui passaient juste avant Satyricon, mais que je ne suis pas allée voir, tellement j’avais été déçue lors de leur passage au Full Of Hate), qui donnent vraiment envie de rester jusqu’au bout de leur concert.
Photos d'Amon Amarth.
Set-list d'Amon Amarth: War of the Gods / Runes to My Memory / Destroyer of the Universe / Death in Fire / Cry of the Black Birds / The Fate of Norns / For Victory or Death / The Pursuit of Vikings / Live for the Kill / Under the Northern Star / Victorious March / – Rappel – Twilight of the Thunder God / Guardians of Asgaard

Un retour stratégique vers la tente s'impose alors, en essayant d'éviter les flaques et autres pateaugeoires qui se sont formées dans la journée… encore qu'il est bien agréable de pouvoir faire la « false one » qui passe par la partie « presse » du festival: c'est plus long mais du goudron et des graviers jusqu'à l'entrée du camping, pas de pente toute mélasseuse-piégeuse!

Pour le résumé express: journée de festival mitigée, avec juste Unisonic et Molly Hatchett en points d'orgue, pour le reste… trop de concerts « bien-moyen », ce qui est toujours un peu décevant en festival. Reprise des activités le lendemain, avec a priori une journée bien plus chargée.
Egalement, Dieu aura été mis assez en valeur pendant cette journée, entre le chanteur de Lynyrd qui y faisait régulièrement référence et Dave Mustaine qui nous en touche deux mots aussi, même si plus discrètement, et faisait un signe de croix les rares fois où il prononçait « Hellfest »… nous n'aurons pas manqué de bénédictions en allant nous coucher!

-Polochon et Mathilde.-
-Photos pour MetalChroniques de Christophe Ochal/AmonRe ou Mathilde Laurence quand précisé, sinon de Polochon.-
Les autres journées du festival.-

Hellfest 2012 – Jour 2 (16 juin)

Après une nuit quelque peu agitée (non mais quelle idée de crier pour avoir une conversation avec des gens qui sont à même pas un mètre de vous!), j'avais décidé de commencer la deuxième journée avec CRASHDIET… à 11h. Mais la flemmite aidant le festival doigts de pieds en éventail parce-que-d'abord-j'ai-décidé-et-j'fais-c'que-j'veux, j'arrive en fait sur place… dans les 13h. Mais ça avait l'air bien Crashdiet hein! D'après ce que l'on en entendait depuis le camping…

Photos de Crashdiet.
Tant qu'à faire je me fais un mini-sandwich en guise de déjeuner, quite à trainer autant que ça serve à quelque chose. Petite note météorologique pour vous annoncer que la pluie s'est arrêtée pendant la nuit: le sol reste mou (voire mélasseux) de ci de là, mais rien de comparable avec ce que l'on aurait pu craindre la veille au soir, très loin s'en faut. Cool, on profitera mieux des concerts!

Pendant ce temps chez Mathilde: Ayant cette fois ci dormi comme un bébé, je pars du camping pour aller shooter ROMPEPROP. Je me suis dit, un petit grind au réveil, ça va pas faire de mal. Sauf que les gars arrivent sur scène, couverts de faux sang qui pue la mort et qui me file limite envie de vomir (jus de tomate je pense, ou alors du vrai sang, mais l’odeur était immonde… grindcore quoi). Les amis du groupe lancent des objets gonflables dans le public, je suis d’ailleurs étonnée de ne pas voir une poupée gonflable dans le lot. Le chanteur est habillé d’une tenue de chirurgien, et le bassiste, déguisé en squelette, avec une basse de très bon goût (LOL, pour ceux qui ne la connaissent pas, elle est en forme de jambes de nana écartées et le manche n’est autre qu’un…manche, vous l’aurez deviné. Du goût de luxe quoi).
Photos de Rompeprop.

J'arrive alors que CHANNEL ZERO est sur scène… et ce que j'entends me laisse absolument de marbre: je me contente de prendre mes marques devant cette douce Mainstage 01. A savoir un peu près mais pas trop, pour voir les musiciens tout en profitant du public, toujours primordial chez le groupe qui arrive.

STEEL PANTHER:

Je ne les connaissais pas jusqu'à leur passage au Bataclan il y a quelques mois et ce fut un peu un coup de foudre, restait à voir ce qu'ils valent en festival, devant environ dix fois plus de monde, excusez du peu. Déjà, ils ont appris le vocabulaire français de base… pour eux: « Je veux voir vos nichons » (ou « tes », s'ils désignent une fille en particulier, forcément), « montrez-moi vos nichons » et autres « je veux te baiser », par exemple. C'est qu'avec Steel Panther, ça vole haut! J'adore quand une fille leur répond très clairement: « non, non, pas moyen! »… le chanteur est un peu déçu, mais il en verra d'autres, « des nichons. »
Mais donc ils mettent l'ambiance, beaucoup, et ont énormément de succès. Ils gèrent plutôt bien les grandes scènes, le côté « copy-band de Van Halen » se voit plus que jamais (surtout chez le chanteur David Lee Roth-ien!), mais comme ça correspond tout à fait à leur grand n'importe quoi visuel comme musical… ça n'est absolument pas grave. Je pense aussi qu'ils sont plus à l'aise avec le fait de parler anglais avec un public français parce qu'il me semble qu'ils sont allés un peu plus loin dans leurs dialogues comiques, qu'ils avaient tendance à couper au milieu ou simplifier au Bataclan (de mémoire). Malgré tout, je préfère les voir en salle: évidemment avec la masse d'un festival (qui réunit 35 000 personnes par jour, environ) le groupe a encore plus tendance à « se la jouer », et ça tombe bien c'est exactement ce que l'on attend d'eux, mais ils ne peuvent plus vraiment jouer avec le public, en dehors des quelques filles montées sur les épaules des copains… et l'air de rien ça manque! Un très, très bon concert donc, je retournerai assurément les voir dans un festival… mais je me précipiterai pour les revoir en salle.
Photos de Steel Panther.
Set-list de Steel Panther: Supersonic Sex Machine / Tomorrow NightAsian Hooker / Just Like Tiger Woods / Gold-Digging Whore / Community Property / 17 Girls in a Row / Death to All but Metal

Notez que pendant que Steel Panther joue, EMMURE passe sur une des scènes annexes du festival, la Warzone. J'avais envisagé d'aller y faire un tour pour m'amuser, mais finalement Steel Panther a accaparé toute mon attention: je n'y ai plus pensé. Pourquoi s'amuser avec Emmure? Parce que vous avouerez que leur nom se rapproche beaucoup d'Emure, groupe japonais… typique du visual-kei que je déteste, tout juste si je ne le combats de toute mes forces. Et que le décallage entre les deux groupes est juste à mourir de rire. Je vous invite à aller voir ce que ça donne sur Youtube si jamais voulez prendre peur ou éclater de rire, au choix!

Steel Panther m'ayant mis d'humeur très positive, je n'ai pas envie de faire la curieuse à aller fureter du côté des scènes de grosses brutes: je reste tranquillement debout devant cette chère Mainstage 01… devant laquelle j'aurais pu planter ma tente, aurez-vous remarqué. Pendant ce temps DEATH ANGEL joue sur sa voisine, et ce que j'entends me laisse complètement indifférente. De toute manière, comme dit, je ne suis pas dans un état d'esprit susceptible de me faire entrer dans ce genre d'atmosphère. Ca ne les empêche pas d'avoir beaucoup de succès, c'est toujours beau à voir! Surtout vu de haut grâce aux caméras qui peuvent filmer les pogos, c'est toujours… une perspective intéressante, dirons-nous.
Photos de Death Angel.

KORITNI:

Il est un peu décevant de voir tous les gens amassés devant Death Angel un peu plus tôt partir dès la fin de ce concert, alors que jusque là les gens passaient facilement d'une scène à l'autre… Enfin, ça reste assez plein à droite, mais à gauche, où se trouve la Mainstage 2, les rangs sont plus que clairsemés quand Koritni entre en scène. Ca se remplira par la suite, mais bon!
Comme toujours, les franco-australiens délivrent un concert efficace, Lex gérant tout aussi bien les petites salles que les grandes foules. Il est sûr de sa voix, aussi, et il y a de quoi: ça aide toujours à avoir de l'assurance sur scène. Petite note capilaire pour dire qu'il est revenu à une coiffure normale, a abandonné cette espèce de mèche bizarroïde… il devait en avoir marre qu'on lui fasse des remarques. Il est important de faire des expériences dans la vie, mais aussi de savoir mettre un frein quand c'est nécessaire! Le public répond moyennement, mais bon, ils n'ont jamais réussi à acquérir une énorme notoriété… et je persiste à dire qu'en dehors des morceaux du dernier album, leurs chansons ont la sale manie d'être un peu trop répétitives, quelles que soient les qualités des musiciens. D'ailleurs le public répond bien plus facilement sur les titres de ce dit dernier album, comme quoi…!
Photos de Koritni.

SACRED REICH ne me laisse aucun souvenir… réflexion faite ça doit être parce que je suis allée faire un tour du côté du Metal Market pendant leur passage? Je n'ai pas eu le temps d'en faire le tour la veille, même pas des vinyles vous rendez-vous compte, il est donc nécessaire de continuer un farfouillage en règle et autres comparaisons de prix… tout en étant consciente qu'il ne faut pas trop tarder: Uriah Heep commence bientôt, à 17h, et s'en suivra un enchainement plutôt intense selon toute vraisemblance!

Chez Mathilde: Mon deuxième groupe de la journée : AVULSED. Les espagnols nous ramènent le soleil, ce qui ne va pas durer malheureusement. Ensuite, NECROPHAGIA. Le chanteur ramène ses petits jouets sur scène, entre autre fausse tête décapitée, os divers, etc… et bien sûr, il les lèche sur scène. Miam, ça donne faim ! Ensuite, ma deuxième grosse claque du Hellfest : DJERV !

Oui, vous savez, le groupe de la nana qui chante dans Gateways avec Dimmu Borgir ! Je ne suis pas vraiment fan des groupes de metal à chanteuses, mais je dois avouer qu’elle m’a énormément marquée. Une voix vraiment spéciale pour un show qui en vaut la peine, avec « Madmen », qui défoule bien le public. A la fin du set, Agnete prend son courage à deux mais (il le faut bien dans un pit de métalleux assoiffés) et fait un beau slam et est ensuite récupérée par l’équipe de la sécu.
Photos d'Avulsed / Necrophagia / Djerv.

URIAH HEEP:
Ils font partie de ces groupes que tout amateur de rock connaît au moins de nom, et normalement au moins quelques un de leurs succès… sans pour autant espérer les voir un jour sur scène tant ils passent rarement chez nous. Là encore cette édition du Hellfest me permet donc de satisfaire ma curiosité.

En toute honnêteté, les débuts du concert sont… difficiles. Pourtant ils se démènent mais la sauce ne prend pas vraiment. Après trois ou quatre morceaux par contre ça devient vraiment très, très bien, les morceaux sont plus accrocheurs, on rentre très bien dans le truc. Peut-être est-ce dû à des morceaux plus ou moins anciens, je n'en sais rien, la set-list est à étudier. Toujours est-il que pendant les premiers morceaux j'ai craint ma plus grosse déception du festival (je n'inclue pas Lynyrd puisqu'avec eux, avant même le festival, je craignais d'être déçue), mais finalement ça sera un bon voire très bon concert.
Photos d'Uriah Heep.
Set-list de Uriah Heep: Against the Odds / Overload / Traveller in Time / Sunrise / Stealin' / Into the Wild / Gypsy / July Morning / Easy Livin'

Pour être tout à fait honnête, la prestation d'EXODUS sur la scène voisine me passe mais complètement au-dessus de la tête. Ils auraient programmé à peu près n'importe quel groupe à la place, ça aurait été pareil. Car voyez-vous, j'adore Skid Row. Surtout époque Sebastian Bach, forcément. Pas nécessairement -tous- les morceaux de Skid Row, mais même ceux qui pourraient me lasser ont quelque chose qui… en les écoutant « à part », ça peut suffire à redonner du peps pour une semaine à un léthargique chronique. Notamment grâce au blondinet-belle-gueule(-et-sacré-hurleur) de service qui sert de chanteur. Or il se trouve que je n'ai jamais osé espérer le voir en concert le blondinet… je suis donc remontée comme un ballon, dans les starting-blocks, de même que mes voisins! Le temps de « sécuriser ma position » devant la scène (bien voir + éviter que des grands passent devant + éviter de se prendre les pieds dans la boue mélasseuse autour… puisque ça a parfaitement séché partout sauf juste devant les scènes, où se massent les gros fans, donc le soleil ne peut pas passer!), papoter un peu histoire de causer Skid Row (va-t-il en jouer? combien? lesquelles?), et c'est parti!

SEBASTIAN BACH:

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!
Voilà un bon résumé de ce concert.
Déjà, il entre en scène avec « Slave To The Grind », que j'osais à peine espérer entendre aujourd'hui (en gros: voir Baz en concert était en soit un rêve, voir Baz jouant cette chanson en concert était un rêve dans le rêve). Mais surtout, c'est typiquement le genre de chanson qui vous fait entrer directement dans le truc, pas le temps de réfléchir, prends ça dans ta face et oublie toute santé du cou. Après ça, ils enchainent sur 9 autres morceaux, dont 7 de Skid Row, et loin d'être les plus mauvais. De toute manière même les deux morceaux « hors Skid Row » passent très bien. Sebastian chante toujours aussi bien, a toujours un charisme à faire péter les murs de Bercy, fait magnifiquement l'hélicoptère avec son micro… et ce concert a été dantesque, voilà tout. Avec les mouvements de foule (et les slammeurs à rattraper!) je me retrouve rapidement embourbée dans la mélasse boueuse, des deux pieds, mais là, honnêtement… ranafaire, j'ai la tête autre part! Par contre j'apprécie beaucoup moins l'intoxiqué, pas d'autre mot, qui n'arrive pas à se passer de cigarette pendant 50 minutes (le temps du concert) et me fait une magnifique entaille dans le doigt… c'est vrai quoi, c'est d'une intelligence folle d'allumer une cigarette dans les premiers rangs d'une foule qui bouge autant! Comme ça picotte pas mal (vu le taux de poussière environnant aussi…) j'improvise un pansement à partir d'un bout de mouchoir en papier et un élastique prévu « en cas de pépin et improvisation nécessaire », passablement énervée vu que ça me gâche mon « Monkey Business » mais la poisse on réfléchira après. Notez que je m'amuse du guitariste, car un peu plus tôt, en le voyant admirer le concert d'Exodus depuis le côté de « sa » scène, j'avais trouvé qu'elle avait une belle coiffure cette fille… ah ben ouais, pour un homme « elle » avait une bien belle coiffure!
Photos de Sebastian Bach.
Set-list de Sebastian Bach: Slave To The Grind (Skid Row) / Kicking & Screaming (Sebastian Bach) / Here I Am (Skid Row) / Big Guns (Skid Row) / Piece of Me (Skid Row) / 18 and Life (Skid Row) / American Metalhead (PainmuseuM) / Monkey Business (Skid Row) / I Remember You (Skid Row) / Youth Gone Wild (Skid Row)

Chez Mathilde: Je fais juste un petit tour devant VOMITORY pour les shooter et je file devant SHINING. J’ai eu un peu peur du comportement que Kvarforth aurait pu avoir pendant le concert, vu qu’à une édition ultérieur du Hellfest, il avait agrippé une photographe. Mais rien de tout ça, il a « juste » envoyé ses cendres de cigarette sur l’un d’entre nous qui étions aux premières loges. Malgré son caractère, ses musiciens restent de marbre et leur concert se passe très bien. A croire que le son est meilleur sous la tente Altar/Temple qu’au niveau des mainstages, suivant les groupes.
Photos de Vomitory / Shining / Aborted.
Set-list de Shining: Låt oss ta allt från varandra / Vilseledda barnasjälars hemvist / Yttligare ett steg närmare total jävla utfrysning / Människa o'avskyvärda människa / Ohm (Sommar med Siv) (reprise de Seigmen) / Submit to Self-Destruction / Förtvivlan, min arvedel

Tout le monde est sur son petit nuage à la fin du concert de Baz, mais pas le temps de tergiverser: un translation express s'impose, car Edguy enchaine immédiatement sur la scène d'à côté!

EDGUY:

Tout le monde est encore sous l'adrénaline du concert de Baz, résultat ça part immédiatement en cacahuètes chez Edguy. D'autant plus qu'ils ressortent la musique des gendarmes pour l'occasion, ce qui permet à certains de « réviser »… et se souvenir de -la deuxième partie- de l'air principal, 'tudju!!! Ils ne jouent pas du tout ma set-list idéale, mais alors qu'est-ce que je n'en ai rien à faire… j'ai juste envie de m'amuser, tout le monde autour a juste envie de s'amuser: fiesta et n'importe quoi généralisé dans le pogo! Et comme c'est typiquement le genre de groupe qui s'amuse encore plus quand il voit son public partir en vrille, ils se dépensent pas mal sur scène… enfin du côté de « Jens Ludwig », le guitariste de droite si vous préférez, je dois avouer avoir surtout regardé devant moi histoire de gérer correctement le pogo et les photos. Tobias étant un type adorable il commence en empoignant son son pied de micro pour le mettre de ce côté de la scène, et même s'il bouge toujours beaucoup il nous réservera la plupart de ses poses, merci coco! Grand moment quand il nous demande de brailler, comme toujours, en précisant que ce concert sera diffusé à la télé: il faut brailler plus fort, car nous allons nous voir à la télé, ouais, vive la télé! Et là… -énorme- réponse, il était plié de rire, y'a pas à dire l'argument télé c'est très efficace. Evidemment il nous fera quelques blagues, j'entendrai le lendemain que certains le prennent mal quand il dit (en gros) « et ne partez pas maintenant, il y a une surprise pour vous [littéralement ‘surprise act’] juste après! », visiblement en référence aux Guns qui allaient jouer un peu plus tard… euh, les gars, s'il en faut si peu pour vous froisser, vous ne devriez même pas aller à un concert d'Edguy, et accessoirement re-étudier votre « jauge à humour! » Quelque part dans les derniers morceaux, je m'aperçois que j'ai froid au doigt qui s'est pris un coup de cigarette: c'est certes normal d'avoir une petite réaction, mais si longtemps après et aussi froid? *jette un oeil* Oh ben ça alors, c'est tout bleu! Desserrons donc un peu ce qui est devenu un garrot improvisé… et c'est là qu'un type décide de slammer, forcément, et sur ma tête, évidemment! Je me baisse/recroqueville parce que là pas question que je laisse tomber mon-élastique-vital pour rattraper un type qui a juste le plus mauvais timing qui soit, les gens autour le remontent quand ils voient que je ne ferai pas le moindre effort sur ce coup… on termine le pansement improvisé, et on repart comme en 40!
Enfin voilà, ambiance de malade, ça ne se décrit pas vraiment ça se vit, et pour me paraphraser voilà comment je décrirais ce concert:
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!
Probablement un des meilleurs concerts d'Edguy que j'aie vécus, d'autant que (certainement inspirés par l'éventualité d'un passage à la télé) ils nous épargnent le solo de batterie, alleluiah!
Photos d'Edguy.
Set-list d'Edguy: Nobody's Hero / The Arcane Guild / Tears of a Mandrake / Rock of Cashel / Lavatory Love Machine / Superheroes / Robin Hood / Ministry of Saints / King of Fools

Je n'ai jamais eu l'occasion de voir In Extremo, principalement parce qu'ils ont toujours eu la mauvaise habitude à Wacken (les années où j'y allais) de passer soit très tard soit pendant un groupe que je ne pouvais décemment pas manquer… Comme WITHIN TEMPTATION prend la suite sur les scènes principales et que ce groupe m'inspire moins que jamais depuis quelques années (la musique à guitares chantée par une chanteuse qui fait la mijorée en froufrous, ce que n'était pas ce groupe au départ, ça n'est pas vraiment le genre de metal que j'apprécie…): j'écoute une ou deux minutes le temps de faire le trajet vers la scène où In Extremo vient d'entrer en scène, confirme cette impression de « non, vraiment, Within Temptation ça n'est plus pour moi », et je m'engouffre sous une des grandes tentes.
Mathilde: WITHIN TEMPTATION prend place sur la mainstage #1 avec une intro vidéo qui passe sur l’écran entre les deux scènes. Un show à la hauteur du groupe, la voix de Sharon se détache pas trop mal de la musique et n’est pas trop brouillée dans la masse. Elle est très proche du public et reste en avant de la scène, ce qui donne un plus aux concerts qu’ils donnent.

Photos de Within Temptation.
Set-list de Within Temptation: Shot in the Dark / In the Middle of the Night / Faster / Fire and Ice / Ice Queen / Our Solemn Hour / Stand My Ground / Sinéad / What Have You Done / Angels / See Who I Am / Where Is the Edge / Mother Earth

IN EXTREMO:
Très bon concert à nouveau, qui pétarade dans tous les sens: les allemands ont sorti l'artillerie lourde en ce qui concerne la pyrotechnie! Ca n'a sans doute pas été facile d'obtenir les autorisations administratives pour tout ça (dans une tente quand même très fermée + sur une scène posée sur de l'herbe…), mais le résultat vaut définitivement tous ces efforts. Certains devant moi diront qu'ils auraient dû être programmés sur la Mainstage à la place d'Edguy: c'est certes très bien mais n'exagérons rien messieurs, le public français ne connaît pas assez In Extremo pour qu'ils puissent se permettre de passer à une heure pareille sur une des scènes principales, et puis ça n'a pas le potentiel de poilade intégrale d'Edguy! Accessoirement il faisait encore jour quand Edguy a quitté la scène, alors que sous la tente il fait presque aussi sombre qu'en pleine nuit: bien mieux pour profiter de ce « spectacle son et lumières ». C'est donc la première fois que je les vois sur scène, et alors que sur album je trouve qu'ils ont parfois tendance à se répéter, et finissent souvent par me lasser, sur scène ils varient suffisamment les instruments et les styles pour conserver mon intérêt le plus total du début à la fin (aujourd'hui en tout cas). Le chanteur avait un peu de mal avec la communication en anglais, mais peu importe saluons l'effort et apprécions les chansons, d'autant qu'ils se démènent sur scène. Juste un petit regret par rapport au son, qui est certes correct mais… jusque là, j'ai passé une journée et demie de festival sans que mes oreilles aient à souffrir, tandis que là, en un seul concert sous cette tente, mes oreilles sifflent énormément. Dommage, ça gâche un peu le plaisir sur la fin.

J'avais prévu d'enchaîner sur SAINT VITUS, mais je dois avouer que je commence à sacrément fatiguer… et il serait bon de se faire poser un vrai pansement sur le doigt entaillé. Je m'arrête quand même deux minutes devant la tente où ils jouent, mais elle est déjà très pleine, donc impossible de profiter de leur musique sans avoir les autres scènes en fond sonore derrière, et je constate vite que c'est trop lent pour conserver mon attention à ce moment-là. Les secouristes étant à 30 secondes de marche montre en main, je repars donc vers eux, celle qui s'occupe de moi regarde mon pansement de fortune avec un petit hochement de tête type: « oh bien, très propre! » Merci madame… c'est hélas par habitude, pour être honnête. Je retente SAINT VITUS après mais… nan, pas envie de me gâcher ma très bonne humeur avec un truc tout lent! Pendant ce temps, WITHIN TEMPTATION finit son concert, j'en entends une ou deux chansons… et non, vraiment, pas moyen.

Suit enfin MACHINE HEAD:

Les rangs devant la Mainstage 1, qui s'apprête à recevoir Guns'n'Roses, sont déjà très pleins: nouvelle mise en place et nouveau concert vu depuis la scène opposée, principalement via l'écran. Et, bah… il paraît que même si on ne les aime pas sur album on peut aimer en concert, je voulais donc voir ce que ça donnait, d'autant qu'ils ont très bonne réputation. Mais non, vraiment, ça ne passe pas, trop bourrin basique, même le public participe pas mal devant mais paraît plus réservé derrière… peut-être une mauvaise journée pour le groupe? Pour ma part en tout cas, ce concert ne sera définitivement pas marquant.
Mathilde: Vient ensuite ma « déception » de la soirée, non pas à cause de la musique, mais à cause de l’organisation et du public : MACHINE HEAD. Un des groupes qui m’a vraiment décidé à venir au Hellfest et au final je n’ai quasiment pas pu les voir. On n’a pu les shooter que pendant une chanson et la sécurité nous a poussés en dehors du pit photo. Le problème, c’était le public : sachant qu’on a du matériel qui vaut pas mal d’argent, nous pousser entre les gens du public qui ne nous laissent pas passer, c’est un peu du gros n’importe quoi. J’ai dû mettre cinq bonnes minutes pour réussir à sortir du public, et je me suis retrouvée aux stands qui vendaient de la nourriture. En gros j’ai dû traverser quasiment tout le fest. Tout ça pour vous dire que j’étais plus occupée à surveiller mon appareil qu’à profiter du concert.
Photos de Machine Head.
Set-list de Machine Head: Old / Imperium / Beautiful Mourning / Locust / Aesthetics of Hate / Darkness Within / This Is the End / Halo / Davidian

GUNS'N'ROSES:

Toute la journée, les paris allaient bon train sur le retard qu'allait avoir le groupe ce soir. Axl Rose oblige! Ils étaient déjà passés au Hellfest et avaient eu 1h de retard: si les programmateurs leur ont réservé 2h30 ce soir, c'est justement pour intégrer « la probable heure de retard ». Ils avaient annoncé qu'ils avaient prévu quelque chose pour « faire patienter le public », apparemment en diffusant de la musique: ça commence avec Rage Against The Machine, « Killing In The Name »… coupé vers la fin, pour mettre une musique bizarre et a priori sans rapport? Elle est où la blague? D'un autre côté, ça peut annoncer l'entrée en scène des Guns, même si ça voudrait dire qu'Axl serait à l'heure… Axl à l'heure, ne rêvons pas!
…Et en fait si: un logo faisant penser à Chinese Democracy puis le logo des Guns apparaissent après une minute ou deux, à croire qu'Axl a eu des regrets après son attitude la dernière fois. En plus il ne paraît pas particulièrement (voire du tout) saoul, chante correctement (tente rarement des aiguës mais fait quand même les importants et les réussit 90% du temps): bon Dieu, mais il s'est levé du pied droit pendant une semaine d'affilée l'Axl ou quoi?!
Je n'attendais pas grand chose de ce concert, pour ne pas dire que je le voyais plus comme une distraction qu'autre chose. J'envisageais même d'aller voir sous une des tentes ce que Children Of Bodom donnait maintenant en live, s'ils périclitaient toujours autant, tête la première. Il faut dire que la voix d'Axl me porte particulièrement sur les nerfs, depuis toujours. Mais en fait, comme souvent en live me direz-vous, je ne remarque presque pas tous ces tics vocaux qui me hérissent le poil en temps normal, et puisqu'à la base les musiques sont bonnes… eh bien ma foi je passe un bon moment! D'autant plus qu'ils ont sorti le très grand jeu au niveau visuel, avec trois grands écran, un « mur de leds géantes » en bas du promontoir qui soutient la batterie, etc.: nous en prenons plein les mirettes. Axl paraît de bonne humeur… mais a une attitude un peu bizarre, dans le sens où oui il se tortille, court à droite à gauche et tout ce qui s'en suit, mais ne joue presque pas avec le public, ne lui parlant presque jamais et l'invectivant à peine? Les chansons sont certes bonnes mais il faut quand même faire un minimum d'efforts pour aller chercher le public, sinon… ça donne un peu l'impression d'assister à une répétition grandeur nature, en fait. D'où un moment agréable mais aussi un poil frustrant.
Ca sera vrai jusqu'au début de « Sweet Child Of Mine » où Axl, montant les marches pour aller vers la batterie… se viande magistralement par terre, probablement en ratant une marche. Et vraiment « se viande » + « magistralement ». Tête la première type plongeon. Résultat, blessé dans sa fierté, il fera toute la chanson droit comme un piquet, allant un peu à droite ou à gauche à tel ou tel moment, mais à chaque fois, sitôt son point d'ancrage trouvé, il reste droit comme un piquet. Une attitude un peu enfantine, qui pourrait être touchante, et on peut comprendre que se ramasser aussi lamentablement par terre puisse être traumatisant (surtout quand on a un ego aussi énorme que le sien et que l'on vient de se vautrer devant plusieurs dizaines de milliers de personnes), mais… on finit par craindre qu'il ne fasse plus le moindre effort jusqu'à la fin du concert? Voire, connaissant son aptitude à avoir un caractère de cochon quand ça lui prend, à annuler le concert une bonne fois pour toutes? Peut-être la set-list a-t-elle été un peu modifiée à cause de ça, mais ils enchainent quand même (chouette, ça n'est pas annulé!), avec une reprise d'« Another Brick In The Wall », largement instrumentale et sans Axl sur scène. Il revient juste après (ouais, pas d'annulation, pour de bon!), commence un solo de piano, et entre l'air et la veste longue "à allures de redingote" qu'il porte, ça sent le « November Rain »… gagné! Il a donc une bonne excuse pour rester assisj, pratique. Suit une chanson de Bumblefoot qui lui sert de solo, et Axl revient pour « Don't Cry »… il recommence à bouger petit à petit, mais on sent qu'il reste marqué, il lui faut vraiment beaucoup de temps pour retrouver un tant soit peu l'attitude qu'on lui connait (même s'il ne remontera plus jamais en haut, forcément!)
En tout cas le concert a bien duré 2h30, je continue à préférer (de très, très loin) la version de Paul McCartney de « Live And Let Die », mais j'ai sincèrement passé passé un bon moment. Il est juste dommage qu'ils aient autant mis l'accent sur le visuel, au détriment du jeu avec le public… et donc de l'atmosphère, qui n'a jamais vraiment décollé. Des morceaux un brin simplifiés aussi peut-être, mais je ne connais pas assez le groupe « à la note près » pour me prononcer plus avant. En tout cas Axl a complètement fait mentir sa mauvaise réputation ce soir, tant mieux pour nous. Et l'ingé son a encore décidé de partir aux fraises vers le tiers du concert: la basse finira par tout couvrir… c'est quand même grandiose, encore une fois tous les groupes de la journée ont eu un bon son, sauf la tête d'affiche!
Set-list de Guns'N'Roses: Chinese Democracy / Welcome to the Jungle / It's So Easy / Mr. Brownstone / Sorry / Rocket Queen / Estranged / Better / -solo de guitare, Richard Fortus- / Live and Let Die (reprise des Wings/Paul McCartney) / This I Love / Shackler's Revenge / Motivation (de Tommy Stinson, qui la chante, logiquement) / -Solo de piano, Dizzy Reed- / Street of Dreams / You Could Be Mine / -Solo de guitare, DJ Ashba- / Sweet Child O' Mine / -Passage instrumental, autour d'Another Brick In The Wall Pt. 2– / -Solo de piano, Axl Rose- / November Rain / Glad to Be Here (de Bumblefoot, qui la chante, logiquement) / Don't Cry / Civil War / Knockin' On Heaven's Door (reprise de Bob Dylan) / Nightrain / – Rappel – Paradise City

Et chez "les extrêmistes" avec Mathilde: Dernier groupe de la soirée et deuxième claque de la journée : BEHEMOTH.

Déjà chroniqués lors du Full Of Hate, j’ai pas grand-chose à rajouter quant à leur prestation géniale, avec entre autres «Alas, the Lord Is Upon Me », « Conquer All », «Demigod », « Christians To The Lions », et l’énergie dont regorge Nergal après ce qui lui est arrivé est tout simplement étonnante. Leur concert se termine sous une pluie de confettis lancés par deux gros canons de chaque côté de la scène.
Photos de Behemoth.
Set-list de Behemoth: Ov Fire and the Void / Demigod / Moonspell Rites / Christians to the Lions / Alas, Lord Is Upon Me / Conquer All / At the Left  / Hand ov God / Slaves Shall Serve / Chant for Eschaton 2000 / 23 (The Youth Manifesto) / Lucifer

Sur ce, la journée fut érintante, ma première « vraie » journée de festival avec des concerts qui s'enchainent et d'énormes amusements succédant/créant d'énormes fatigues: mon sac de couchage m'attend, je l'entends crier mon nom, rentrons vite (essayer de) dormir!

-Polochon et Mathilde.-
-Photos pour MetalChroniques de Christophe Ochal/AmonRe ou Mathilde Laurence quand précisé, sinon de Polochon.-
Les autres journées du festival.-