Son : Bon.

Lumières : Assez bonnes.

Affluence : Un Trabendo étonnamment clairsemé.

Ambiance : Bouillante.

Moments forts : Les 10 dernières minutes du set de Napalm Death. « Everyone bleeds now » et l'obligatoire « Destroy everything » pour Hatebreed.

Deep In Hate a l'honneur de débuter la soirée et investit avec énergie la scène du Trabendo. Accueilli très chaleureusement par ses fans, le quintet Francilien les a enthousiasmés. C'est réussi. Son death-metal-core passe plutôt bien même s'il reste assez générique. Les titres de Chronicles Of Oblivion (acclamé ici même) claquent ; c'est du tout bon. Passons à la suite.

Deep In Hate (83)

C'est dans une configuration inédite que nous apparaît Napalm Death. Accompagné de John Cooke (Corrupt Moral Altar, Out For Blood…), remplaçant provisoirement Mitch Harris, le quartet de Birmingham s'en tire une fois de plus haut la main. Pas nés de la dernière pluie, ces pionniers maîtrisent leur sujet mieux que personne. Le groupe affiche une bonne forme. Embury tabasse son instrument, Danny Herrera fait le job, tandis que Barney, plus loquace que d'habitude, taquine l'assistance. N'oublions pas John Cooke qui supplée avec talent les vocaux de Mitch Harris.

ND 1110

Le set surprend, tout en restant dans la continuité. C'est un véritable florilège auquel nous sommes conviés. La set-list est canon : que des tubes (« Breed to breathe », « Suffer the children »…) où un bon pan de la discographie est représenté. Cerises sur le gâteau, deux titres du prochain album, Apex Predator, sont joués, du pur Napalm Death dans le texte. C'est sans compter les dernières minutes du show, où l’enchaînement « Scum/Life ?/Deceiver/You Suffer » est joué. Jouissif, intemporel, imbattable.

Véloce et urgent, Napalm Death ne fait pas son âge et continue à rentrer dans le lard des institutions. Et puis un groupe qui annonce « une chanson contre le Front National », avant de balancer un rageur « Nazi Punks Fuck Off », ne peut qu'être plébiscité. Le tout se finit sur un « Siege of power » définitif qui impose le RESPECT.

HateBreed (14)

Hatebreed n'est pas un groupe avare. Pas moins d'une vingtaine de titres pour un concert chaud comme la braise. Jasta et ses acolytes sont, comme d'habitude, au taquet. Les fans sont dedans du début à la fin, conquis. Pourtant, à y voir de plus près, nous avons face à nous un groupe dépassé qui tourne en rond. Il est certes louable de produire autant d'énergie, mais avec le temps, Hatebreed est devenu vain… C'est dommage car Hatebreed a sorti de grands albums et a amené pas mal de jeunes au metal. Ce qui est louable.

Pourtant, cette prestation laisse un goût amer dans la bouche ; on aimerait que Hatebreed retrouve sa superbe d’antan. Au vu de ses dernières productions, nous sommes encore loin du compte. Nous préférerons nous tourner vers les valeurs sûres (Agnostic front, Sick of it all) en continuant d’espérer un vrai retour de l'ancien fils prodige.

Nico.