Motocultor et appel aux dons : l’organisateur répond à notre article
Posted by Mister PatateDéc 8
En réponse à notre article d'hier sur la campagne de récolte de dons pour le Motocultor, Yann Le Baraillec a tenu à apporter quelques précisions. Voici son message in extenso, non modifié.
(Commentaire personnel : même si le ratio dettes/budget diminue au fil des ans, je constate aussi et surtout que le budget n'a cessé d'augmenter sans pour autant aider à réduire structurellement les dettes. Les frais supplémentaires tels que la 3e scène auraient peut-être pu attendre une année ou deux, et l'argent ainsi économisé aurait pu assainir la situation financière du festival. Just sayin')
Bonjour,
j'organise le Motocultor Festival. Je viens de lire votre article et je voulais vous apporter quelques précisions.
Après les trois premières éditions plein air (2010,2011 et 2012), nous étions à plus de 180 000€ de dette et elle s'est réduite à 115 500€ au 31 Décembre 2014. Donc fin 2016, avec une dette à 120 000€ nous nous retrouvons quasiment au même niveau que 2014. Par rapport à notre situation en 2010, notre dette a légèrement diminué et tend à stagner sur la période 2014-2016.
Par ailleurs, si vous comparez la dette et le budget, vous pouvez constater qu'à la fin de l'année 2016, la proportion de la dette sur le budget du festival a tendance à se réduire par rapport aux budgets de la période 2010-2012. Elle représente aujourd'hui 12,63 % du budget contre 43,48% en 2010 comme vous pouvez le lire ci-dessous:
-Fin 2010 (première édition plein air), nous avions 100 000€ de dette, le festival avait un budget de 230 000€. Soit une dette qui représentait 43,48 % du budget de l'édition 2010 !
-Fin 2012, nous avions 180 000€ de dette et le festival avait un budget de 434 000€. Soit une dette qui représentait 41,47% du budget de l'édition 2012 !
-Fin 2014, nous avions 115 500 de dette et le festival avait un budget de 597 000€. Soit une dette qui représentait 19,34% du budget de l'édition en 2014 !
-Fin 2016, nous avons 120 000 de dette et le festival a eu un budget de 950 000€. Soit une dette qui représente 12,63% du budget de l'édition 2016!
Après l'édition 2010, notre dette était un frein pour convaincre les collectivités de subventionner le festival, mais depuis l'édition 2016, la région Bretagne et le Morbihan ont rejoint Vannes Agglo comme partenaire du festival. Depuis cette année, La situation évolue lentement mais surement.
Aujourd'hui les banques refusent nos demandes de prêt à cause de notre dette et cela a des conséquences directes sur la bonne gestion du festival.
Or obtenir un prêt bancaire est une solution :
1/ pour que la dixième édition puisse se réaliser grâce à la trésorerie nécessaire à l'organisation d'un festival. Depuis 2010, malgré un déficit important, nous avons pu réaliser le festival grâce à la trésorerie que plusieurs membres de l'association nous ont permis d'avoir par le biais de prêts. Cela n'est plus le cas aujourd'hui.
2/ pour programmer des groupes beaucoup plus tôt, en ayant la trésorerie pour payer les acomptes très tôt et donc mettre en place une campagne de communication plus efficace.
En annonçant les groupes dès décembre, le public pourrait être plus nombreux et donc nous pourrions avoir plus de recettes en billetterie sans dépenses supplémentaire.
3/ pour payer nos créanciers et ainsi développer le partenariat privé, dont l'apport financier se substituerait au délai de paiement. Soit plus de recettes pour le festival sans dépenses supplémentaire.
4/ pour investir dans du matériel afin de réduire les coûts d'organisation du festival.
Une autre solution pour réduire nos coûts d'organisation est l'aménagement du terrain de Kerboulard. Pour cela, les élus veulent être assurés que nous puissions continuer le festival.
Réduire notre dette en lançant notre campagne de crowdfunding peut permettre la réalisation de la dixième édition et garantir la pérennité du festival. Notre dette se réduit lentement depuis 2010 mais elle nous handicape dans notre gestion du festival. Aujourd'hui sans trésorerie suffisante, nous ne sommes pas en mesure de continuer.
Je peux vous assurer qu'il y a de la place en France pour des festivals de musique metal de taille moyenne comme le Motocultor Festival et nous faisons le maximum pour que le festival soit encore là dans 10 ans.
Cordialement,
Yann Le Baraillec
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