Princesses Leya – L’histoire sans fond
Posted by Mister PatateAvr 15
J’avoue que, très souvent, j’ai reproché au Metal son manque d’audace et d’innovation. Toujours la même rengaine, toujours l’impression de réécouter un clone d’une resucée des pionniers du genre… Je réclamais de l’inédit, du jamais entendu… et, par le plus grand des hasards, je suis tombé sur Princesses Leya. Une comédie musicale sur le Metal. Une aventure d’1h15 mêlant sketchs et musique, comme ils disaient dans la description de leur appel aux fonds sur KissKissBankBank. Mis à part Ultra Vomit, l’humour francophone et le Metal, c’est plutôt rare. Du moins l’humour délibéré*.
Je me suis donc plongé dans l’univers des Princesses Leya et putain de bordel de merde, je pensais ne jamais le dire, mais ça me donne presque envie de réhabiliter Ultra Vomit.
Par où commencer ? Par les points positifs.
Y’en a pas.
En fait si, à la base, l’idée est vraiment sympa. Franchement, le concept d’album avec interludes comiques pourrait tout à fait faire mouche et apporter cette bouffée de fraîcheur qui ferait du bien. Mais dans le cas de L’histoire sans fond, la sauce ne prend pas (pour moi, du moins).
Parce que ça manque de musique à mon goût. Le sketch, la trame de l’histoire, prend trop de place dans ce qui est présenté comme un album (et non par exemple un podcast), plus particulièrement « La Mission » et « Eric Baudelaire ». En fait, Princesses Leya a fait l’erreur de sortir L’histoire sans fond sous la forme d’un album. Pour moi, L’histoire sans fond est une base pour un court métrage claqué au sol, dans la lignée des intros des derniers What the Cut ! d’Antoine Daniel. Quitte à faire quelque chose de différent (et de lancer un crowdfunding pour le faire), autant le faire à fond.
Et la musique, dans tout ça ? Baaaaah, faut avouer que c’est très variable. « Single Lady Killer » commence en singeant GiedRé, « Balls Balls Balls » est un « Kammthaar » du pauvre (au petit jeu de « qui imitera le mieux Rammstein », Ultra Vomit gagne haut la main), « Le Type Chelou en Capuche » a un côté catchy sympa (même si, meeerde, ça sonne comme n’importe quel groupe de Metawl français sur la Mainstage du Hellfest à 13 h 30), Dio est certainement en train de faire du breakdance dans sa tombe à cause de « Grâce à l’alcool » qui cabosse allègrement la bouteille de sirop de « Love Is All »… En bref, ça fait un peu coverband d’Ultra Vomit. Beaucoup même.
L’histoire sans fond est une œuvre hybride, le cul coincé entre la musique et l’humour (et là aussi, ce qui fait rire l’un ne fera pas rire l’autre). Je reste persuadé que le résultat final m’aurait bien plus séduit s’il avait pris la forme d’un court métrage.
Mister Patate
Gambettes Production – 2021
Tracklist (xx:xx) 1. La Malédiction Viking (Sketch) 2. Planète Chlamydia 4 (Sketch) 3. Le Type Chelou en Capuche 4. La Mission (Sketch) 5. Makeba 6. La Ziggurat (Sketch) 7. Balls Balls Balls 8. La Salle Sans Instrus (Sketch) 9. Ustensiles 10. Les Shitty Producteurs Zombies (Sketch) 11. Single Lady Killer 12. Goule Jazz (Sketch) 13. The Twenty Seven Club 14. Le Club des 27 (Sketch) 15. La Vieillesse 16. Bibliothèque Paf (Sketch) 17. Ouais Ouais Ouais 18. Décédés (Sketch) 19. Renaissance (Sketch) 20. Destruction Vaginale 21. Princesses Cocktails (Sketch) 22. Grâce à l’Alcool 23. Eric Baudelaire (Sketch) 24. Je Vous Emmerde et Je Rentre à ma Maison 25. Home Sweet Home (Sketch) 26. Tue Tes Parents
* pour l’humour involontaire, il suffit d’écouter n’importe quel album de One Way Mirror
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