Avec une régularité de métronome, Rotting Christ sort des albums dont la qualité ne cesse de s'améliorer, au point que l'on peut se demander comment ce groupe qui vient de commettre son 7ème album n'ait pas encore obtenu une stature à la hauteur de son talent… Le petit dernier, "Genesis" bénéficie d'une production carrée (avec Andy Classen rien d'étonnant à cela), des riffs rageurs et mis en valeur et une section rythmique qui martèle à tout va… Ajoutez le chant black, et vous avez somme toute, une recette à laquelle nous ont habitués depuis quelques années les Grecs. Mais il y a ce "plus" qui règne tout au long de "Genesis", grâce à la production, qui élève cet album parmi les meilleurs du lots, mais aussi toute l'ambiance épique structurée dans les compos (choeurs masculins, vois féminines éthérées, les claviers dans "In domine.."), presque gothique. On notera les oscillations du chant masculin (chant clair sur "Lex Talionis"), et des variations intéressantes dans les compos qui ne font pas toutes appel au Black metal mort de faim. Au contraire, Rotting Christ l'accommode avec succès à différents styles, l'atmosphérique toujours, ou encore avec une teinte heavy ("Quintessence" par exemple, elle va botter les fesses de plus d'un auditeur à coup sur !). Pour coller au mur Rotting Christ s'y entend comme personne, avec des passages black ultra speedés (The call of the aethyrs ou "Ad noctis" et leurs guitares qui blastent sans merci). Genesis sonne avec une terrible efficacité et se laisse écouter d'une traite sans ennui. Assurément un des albums incontournables de l'année.

"Quoi, un groupe de world dans metalchroniques ???!
Ben oui et alors ?" Une nouvelle invitation au voyage de la part de Rajna, ça ne se refuse pas ! Et quiconque aura pénétré dans l'univers de The Door of Serenity (leur quatrième album) devrait en ressortir charmé et apaisé. Pour les habitués, après le Tibet, l'inspiration vient cette fois d'Afrique du Nord et de Turquie, un décor renouvelé donc, avec des ambiances construites avec soin et délicatesse. Le groupe désormais réduit à un duo (Jeanne – chant & Fabrice chant et instruments traditionnels de toutes sortes), a enregistré l'album dans son propre studio -"out of the world"- et le moins que l'on puisse dire c'est que le son de Door of Serenity est prodigieux. Quant au chant de Jeanne, qu'il soit aérien ou chuchoté, il atteint la perfection… Cet album envoutant ne peut pas vous laisser indifférent (à moins que l'écoute intensive de metal brutal ne vous ait rendu complètement sourds…). The Doors of Serenity devrait figurer en bonne place dans votre discothèque, quelque part entre Dead Cand Dance et Loreena Mc Kennitt…

Web Hamster (08/10)

www.myspace.com/rajnamusic

Holy records – Wagram / 2002
Track listing (51:57)
1. Djalambo 2. Belorbai 3. Tore Sensuous 4. The Door of Serenity 5. Elisia 6. Whirling Souls 7. Masati 8. Dervishing 9. Into the Dream 10. Shalim Dhar 11. Djalambo (epilogue)