Archive for septembre, 2002

Darkane – Expanding Senses

expanding-darkaneVoilà un de mes albums de l'année, du genre qui squatte la platine, rend dingues les voisins et collègues de boulot… Le troisième opus de Darkane est un vrai régal. On retrouve des influences thrash de la bay area dans les solis de guitares (Testament, mais si les solis d'Alex Skolnick…), du thrash technique -ce n'est pas par hasard que le groupe se réfère au mythique Watchtower-, un soupçon d'indus, des nappes de claviers… Les compos sont variées, quelle différence entre "innocence gone" qui ouvre l'album assez sobrement et le morceau qui suit "solitary confinement", une belle démonstration de métal extrème, efficace et jouissif. 
 
Et il y a cette ambiance unique, limite clinique et aliénante dans cet album, auquel contribue l'artwork d'ailleurs. Andreas Sydow varie son chant entre mélodie et brutalité sans concession. Les riffs de guitares rythmiques sont très incisifs, et le batteur fait partie de la catégorie bucheron première classe. Enfin, le son… J'étais inquiet en lisant que Daniel Bergstrand avait produit l'album : autant je trouve le mixage du dernier In Flames déplorable, alors que là tous les instruments sont mis en valeur, le son est clair, énorme, et les effets sur le chant d'Andreas restent dans la limite du raisonnable, ouf ! Il est clair que tous les amateurs du son de Gotebörg, devront se jeter dessus, et ce d'autant plus que ce groupe à une identité très forte, qui le place dans le haut du panier. Ne passez pas à côté de Darkane !!!
 
Web hamster (09/10)
 
Site internet : www.darkane.com

Nuclear Blast / 2002

Track listing (40:19)
01. Innocence Gone 02. Solitary Confinement 03. Fatal Impact 04. Imaginary Entity 05. Violence from Within 06. The Fear of One´s Self 07. Chaos Vs Order 08. Parasites of the Unexplained 09. Submission.

 

 

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sb-affiche-2002summer-breeze.de

Taux de remplissage : plus de 15.000 personnes
Son : correct à énorme…
Lights : inexistants à fabuleux 
Ambiance : festive.
Météo : soleil persistant pendant tout le festival (désolé, ce que vous avez pris pour de la pluie c'était de la bière projetée par des teutons…)

Toutes les photos : cliquer ici.

Le live report : plus gros, plus grand, plus fort, telle semble être la devise du Summer breeze festival, dont la quatrième édition devrait rester dans les mémoires… Sa naissance en 1999 lui avait permis de réunir un millier de spectateurs, 5.000 l'année 2000, et près de 15.000 en 2001.

65 groupes à l'affiche… forcément, la rédaction de metalchroniques ne pouvait pas manquer cela, c'est donc le Hamster et Phil'em all du Rock fort show (Aligre FM – 93.1, chaque jeudi à partir de 19h30) qui y sont allés.

Arrivée au camping mercredi soir, une petite surprise nous attend…. Le site ou se déroule le festival se situe 3 kms plus bas… Un service de bus gratuit partant tous les 1/4 d'heure de 9h à 3h du matin tentera tant bien que mal de transporter les hordes de métalleux… Les plus courageux descendront la colline pour aller sur le site ! 
Autre surprise, les douches sont à côté du site et non à proximité du camping, heureusement ce dernier est bien pourvu pour les toilettes (nettoyées régulièrement) et dispose d'un stand de vente de sandwichs, boissons, et cochonneries sucrées ouvert 24 heures sur 24…

Le temps de s'installer et de faire le tour du camping et nous constatons que nous ne sommes pas les seuls français, loin de là, près d'une centaine on fait le déplacement sans compter les autres metalleux francophones (suisses, belges, luxembourgois…).

Après une courte nuit passée à comparer les différentes marques de bières de nos voisins, sous le vacarme de différentes sonos, il est temps de passer aux choses sérieuses…

22 août 14 : 00 – C'est le groupe allemand VOLCANO qui s'y colle sur la grande scène. Le son est correct, le chanteur armé de couettes tente de faire bouger le public clairsemé sans grand succès. DRY ROT inaugure la pain stage devant une foule plus conséquente, pas de quartier, c'est assez proche de Soulfy, avec quelques influences hardcore (choeurs virils, sautillements…), le public est attentif et répond présent aux sollicitations du vocaliste qui crie sa colère. C'est au tour de M. VADER (rien à voir avec les polonais !!!) sur la grande scène devant un public très clairsemé qui propose un metal lourdement inspiré par le grunge. 
La première claque de la journée intervient à 15 : 00… BURDEN OF GRIEF donne le premier sérieux coup de fouet du festival, devant un public compact et enjoué devant la pain stage, les allemands délivrent un thrash brutal sans concession et très efficace, d'autant plus qu'ils bénéficient d'un son très correct.

CRIMINAL va poursuivre les hostilités sur la grande scène, ou le public est bien plus nombreux, le son est un poil plus fort, et le groupe de thrash brutal tire son épingle du jeu malgré un clavier dont le son est étouffé par les guitares. Les demandes de rappels ne seront pas satisfaites, le timing est millimétré. DEEP INSIDE MYSELF calme le jeu sur la pain stage, fumée, un candélabre à chaque extrémité de la scène, et toujours pas de batteur pour ce groupe de gothic rock. Le public semble se contenter d'une prestation en demi teinte, son pas terrible, le chant est parfois inaudible… Toujours pas convaincu le hamster après ça….

Le niveau monte d'un cran, SUIDAKRA fait une bonne prestation sur la main stage, avec des compos brutales et très efficaces, le public est enthousiaste, le son est aussi plus fort… Le summer breeze prend sa vitesse de croisière. NIGHT IN GALES commence son set sur la pain stage par les génériques de "l'agence tous risques" et de "Magnum", trève de plaisanterie, le groupe cogne avec un son assez gros, un death / thrash assez redoutable, au grand ravissement des metalleux rassemblés devant la scène et qui en redemandent… Mais respect du timing oblige, les allemands de la Rhur doivent laisser la place… 
ENTWINE arrive sur la grande scène devant un plus toujours plus nombreux, metal goth finlandais au menu… Le chanteur a un jeu de scène très expressif à la grande joie de la gente féminine (est ce dû à la chaleur qui écrase la grande scène, ou au besoin du chanteur de se défouler après 37 heures de route depuis la Finlande ? Nous n'aurons pas le temps d'en savoir plus !). Le son est très correct, et le groupe assez efficace sur scène, en particulier avec les titres du premier album, interprétés avec dynamisme… BONFIRE va remporter les suffrages du public sans difficulté, un bon son, très rock, avec pour finir une reprise de LYNYRD SKYNYRD, "Sweet Home Alabama" .
Un mot de Phil'em all : Ah ! Ils sont beaux mes collègues de festivals, pour boire des bières et matter les filles (oui je sais, moi aussi et avec des jumelles en +) mais quand il s'agit de voir et de faire un résumé de certains groupes c'est moi qui m'y colle.Donc pour vous parler de ce groupe de heavy rock FM je vous dirais qu'ils ont joué devant un public tout acquis à leur cause, des refrains chantants et repris en choeurs par ce même public si vous voulez de bonnes mélodies et bien c'est le moment !
Un des premiers groupe à avoir un rappel.
C'est un réel plaisir de se replonger dans ce rock peut-être un peu désuet pour certains mais tellement agréable à l 'écoute (comment ça j'en fait des caisses ?). J'ai aimé c'est tout et au vu du public je n'étais pas le seul. Essayez donc de résister à «Ready 4 reaction» ou «Champion» ou «American nights» du magnifique album qu'est FIRE WORKS. 15 ans de carrière pour ce groupe teuton qui détonne. Vive la pêche simple mais directe de ce groupe aux solis bien enlevés, je ne vous parle même pas du côté rythmique ça tue c'est tout.Si vous avez apprécié le dernier SHAKRA et bien replongez dans la disco de BONFIRE.Ce qui est bien en Allemagne c'est qu'ils n'ont pas d'oeillères, le fan de FM ne fera pas la gueule au fan de DIMMU il ne s'agit que de musique !.

Arrive enfin le concert de la journée, HYPOCRISY joue devant une foule compacte et le son est monstreux (on pourra déplorer -ce sera le cas pour tous les groupes importants qui joueront sur la grande scène- un son qui mixe parfois trop en avant la basse et la batterie). Premier groupe a disposer de lights imposants, on sait qu'on va en prendre plein les yeux, les oreilles seront aussi de la fête, un mur de 20 amplis Marshall décore la scène… Le groupe est surpuissant (mention spéciale au batteur à la frappe énorme), un jeu de scène certes réduit au minimum mais Tätgren et sa bande écrase le festival… On assiste à une grande messe à la gloire du death brutal, et la marée de poings levés qui se dresse pour acclamer le groupe est un spectacle impressionnant. "Don't juge me" est interprétée avec furie, HYPOCRISY règne en maître avec une efficacité que personne n'a atteint lors de cette première journée. Très fort. Le public scande massivement son envie d'un rappel qu'il obtiendra sans problème… 
Le premier moment fort du festival vient de se passer, et RED AIM a la lourde de tâche de jouer après HYPOCRISY sur la pain stage. Du rock psychédélique speedé, avec en final une reprise de SCORPIONS, "rock you like a hurricane", bon concert.
Arrive EDGUY sur la grande scène, avec le décor le plus fourni et le plus beau du festival, celui de la tournée "Mandrake" bien sûr ! Lightshow somptueux, effets pyrotechniques à profusion… Pour ceux qui on vu EDGUY lors de leur tournée en France, imaginez une foule énorme toute acquise au groupe (c'est bien le moins quand on joue à domicile !), une set list avec 4 titres sur huit axée sur le dernier album, et en rappel Avantasia pour conclure un concert bien rodé, ultra efficace, avec un Tobias plus sobre côté blagues vaseuses (on ne la fait pas au hamster il comprend le teuton -enfin suffisamment)… Les hongrois d'EKTOMORF prennent le relais sur la pain stage, pas de prise de tête existentielle, ça cogne à tout va (du thrash très inspiré par SEPULTURA période "Roots", le public est déchainé (il semble bien que le groupe ait décroché la palme vu le nombre de slams…). 
23 h 00 – TIAMAT va conclure la première journée avec une set list qui s'appuie sur "Judas Christ" (vote for love, so much for suicide, angel hologram…), un son correct, et seule véritable fantaisie, le guitariste qui s'est déguisé en Ace Freyley de Kiss… Le groupe exhume avec succès "Sign of the pentagram", Un bon concert, pour peu que l'on accepte d'entrer dans l'ambiance construite par le groupe. Un rappel, ou le groupe va jouer un "vieillerie" dixit Endlund, "Gaia". Il est temps d'attraper le bus et de remonter tout là haut sur la colline, avec en perspective bières et concours de sonos…

noreturn5_jpg23 août – La deuxième journée démarre plus rapidement, MOURNING CARESS, va jouer un thrash carré devant un public clairsemé… Pain stage : MIRROR OF DECEPTION, plutôt rock mou du genou, devant un public compact, le groupe ne laissera pas de souvenir impérissable… CHARON par contre est nettement plus efficace, du gothic rock finnois, mais moins puissant que SENTENCED, il reçoit un bon accueil de l'audience. Arrive alors un grand moment du festival… 
Pas de chauvinisme, pourtant il était clair pour toute la délégation française que tout le monde devait être là pour soutenir comme il se doit NO RETURN… Un show carré, tout en puissance, bien rodé, le public présent est enthousiaste, pas de temps mort. Note de Phil 'em all : Vous l'aurez compris si NO RETURN est sur votre chemin ne les ratez pas ils vous raviront. Ils étaient les seuls représentants Français mais quels représentants !!!
En effet GURKKHAS et AD INFERNA avaient déclaré forfait (nous en ignorons les raisons et en + on s'en fout). Comme pour la plupart des groupes NO RETURN possède en ses rangs une touche féminine bassiste de son état dont on ne verra pas les yeux de tout le set plongée qu'elle était dans un headbanging effréné tout comme Steeve (mais comment fait- il ???).On aurait tellement aimé un rappel mais c'est la règle, seuls les "gros" y ont droit…. Mention spéciale à Steeve, dont les qualité de frontman ne sont plus à prouver s'il en était encore besoin. Un moment fort du festival (cela dit, les organisateurs auraient pu les faire jouer sur la grande scène quand même…) ! 
LEFT HAND SOLUTION (métal goth germanique) par contre se révèle ennuyeux, sans feeling, avec une chanteuse qui semble n'avoir qu'une envie, quitter la scène au plus vite… Un concert à oublier. Autre moment réjouissant du festival sur la pain stage, AFTER FOREVER, Floor, talentueuse et charismatique, met immédiatement le public dans sa poche, le nouveau guitariste ne fait pas regretter le départ de Mark Jansen… Le groupe est carré, et le public en oublie la chaleur écrasante qui règne sur le festival. Le titre "My pledge of allegiance #1" est très réussi et en final "Forlorn hope"… Et malheureusement pas de rappel… Le concert est passé si vite, frustration encore une fois, et ce ne sera pas la dernière !

soilwork9_jpgTrès attendu sur la grande scène, SOILWORK donne l'impression d'être passé un peu à côté de son concert. Le son est énorme, l'audience nombreuse, le groupe carré, Bjorn est vindicatif et maîtrise les parties de chants mélodiques et aggressives sans difficulté… Le groupe exécute "As we speak" avec classe, Sven réussi a faire entendre les parties de claviers malgré des murs de guitares énormes. Pourtant, il manquait un soupçon de feeling et de cohérence pour que le groupe s'impose une bonne fois pour toutes. Les interruptions un peu longues entre les chansons on cassé le rythme. Le groupe à remporté un franc succès, mais n'a pas triomphé comme on pouvait s'y attendre au regard de la qualité des albums des Suédois. A revoir donc. BLOODFLOWERZ : Très bonne surprise que ce groupe avec une chanteuse différente de toutes celles que nous avons vues durant ces 3 jours elle bouge la bougresse gestuelle dans look cuir agréable et musicalement tout ça tient bien la route retenez ce nom c'est sorti chez SILVERDUST REC. (comme le dernier STORMWITCH) distribué en France par M10. DOUZIC (notre chauffeur) n'a pas résisté et sitôt le concert achevé il est parti en direction de stand SILVERDUST et a acheté cet album nommé "DIABOLIC ANGEL".
gathering6-gf_jpgTHE GATHERING, quelques grammes de finesse atmosphérique dans ce festival ou nombre de brutes se sont distinguées… La chaleur est enfin retombée avec l'arrivée de la nuit, c'est un concert un peu spécial, le public massivement regroupé devant la grande scène écoute religieusement le groupe et n'a d'yeux que pour Anneke, le tempo monte crescendo, le son et le lightshow sont à la hauteur… Le public (en tout cas les nombreux métalleux qui sont restés écouter) est conquis.
La furie reprend ses droits sur la pain stage, VADER s'impose sans difficulté avec un public nombreux acquis à la cause. Brutalité imparable, avec un des groupes qui affiche le plus de concerts au compteur. Lights somptueux, son impeccable (l'ingénieur du son de la pain stage à fait un bon boulot durant les trois jours), les fans sont ravis, le groupe prend un plaisir évident à être sur scène et maîtrise ses compos… Succès mérité pour les polonais, qui délivreront un rappel monstrueux avec le dernier titre de "Revelations", "Revelations of black moses". 
Tarja qui a déclenché une petite émeute au stand de Metal Hammer qui organisait une séance de dédicace, entre en scène. NIGHTWISH se lance dans un grand show, devant une foule énorme, Tarja est ovationnée des son entrée en scène. Le son est énorme (là encore le mix de la section rythmique est un peu fort), le lightshow impressionnant. Le groupe maîtrise un set bien rodé par la tournée européenne en cours (sold out partout). Parmi les moments forts on retiendra "Over the hills and far away"… Quelques fans avertis auront pourtant le sentiment que Tarja n'est pas aussi impliquée qu'elle pouvait l'être lors des tournées précédentes… Et bien voilà show parfait et très bien rôdé les morceaux de CENTURY CHILD s'intègrent sans mal au set. On peu juste reprocher à Tarja son léger détachement à l'égard du public on la sent déjà moins présente elle n'harangue plus la foule (qui n'en a pas besoin d'ailleurs tant le simple fait de la voir rend ce public sous le charme). 
AXXIS, le web hamster, insupporté par la prestation de ce groupe (je maintiens qu'il chante faux le vocaliste !!!) n'en parlera pas ! Tout d'abord le chanteur de ce groupe ne CHANTE PAS FAUX il apparaît juste que son registre de voix devrait rester (pour être abordable par tous) dans les médiums et éviter de monter trop haut car il est vrai que sa voix a un petit quelque chose de spécial pour les non initiés (n'est ce pas mon cher WEB HAMSTER ????). Ce petit point étant fait le show d'AXXIS a rencontré des oreilles et des regards attentifs. Une bonne prestation emplie de mélodies facilement mémorisables et surtout entonnées par un public bien présent. La part belle a été faite aux 2 derniers albums en date à savoir : Back to the kingdom et Eyes of darkness.

Il est 23 h 45, quand l'un des deux grands concerts du festivals démarre. 
DIMMU BORGIR arrive sur scène dans une ambiance apocalyptique, intro grandiose, fumée, les plus beaux lights du festivals, un son monstrueux (là encore les premiersdb6_jpg rangs vont se faire ratatiner par la batterie et la basse), le groupe prend le temps de laisser le public l'ovationner avant de balancer un black metal de haute volée… "Kings of the carnival creation" est imparable…Le public se laisse entrainer dans l'univers cauchemardesque du groupe, "Stormblast" ressemble à une exécution speed et sans merci, "maelstrom Mephisto" est impressionnant, seul moment de répit, le premier rappel, quand Mustis interprète au clavier "Fear and wonder" (il est vrai que ça manquait de violons mais le concert était déjà si grandiose…)… Puis les riffs de "Blessing upon the throne of tyranny" retentissent, c'est écrasant, un mur de flammes et pour en finir, "Perfection or vanity", le public en délire aura un deuxième rappel après 1 h 20 de show… Shagrath et ses comparses ont frappé un grand coup… Nick est un batteur impressionnant qui donnera quelques sueurs froides aux roadies, contraints de rétablir les micros en vrac toutes les deux chansons… Vortex a un chant mélodique très aérien qui prend aux tripes, quant a Silenoz et Galder, ils ont méthodiquement aligné des riffs assassins… DIMMU avait tout pour s'imposer et n'a pas manqué de le faire avec classe. Un show vraiment impressionnant. PAIN, le side project de Peter Tatgren monte sur la pain stage à 1 h 20 du matin devant un public encore nombreux, s'attire un franc succès, et achève en beauté la deuxième journée du summer breeze festival.

24 août – Dernière ligne droite, le public commence à donner des signes de fatigue évidents. THE BLUE SEASON, se lance dans un metal gothique pas transcendant, devant 200 personnes à tout casser, une chanteuse statique et qui ne déborde pas d'enthousiasme à être sur la grande scène. MY DARKEST HATE redonne du coeur aux fans de death metal brutal, "massive brutality" comme le beugle le vocaliste… Et reçoit en conséquence de leur bonne prestation un accueil enjoué des quelques centaines de métalleux présents. ASHES YOU LEAVE est une bonne surprise du festival en provenance de Croatie, du metal gothique pas novateur certes, mais la chanteuse à du talent et la violoniste intervient avec brio dans les compos (plutôt mid tempo), du coup, le public se presse devant la grande scène et le groupe reçoit un bon accueil. Les suisses de GURD réussissent sans peine à convaincre le public assez nombreux devant la pain stage, du bon thrash, exécuté efficacement, le groupe est carré et c'est de bon augure en attendant leur prochain album. FLOWING TEARS rassemble un public nombreux devant la grande scène, le premier concert important du jour… Stefanie Duchène est talentueuse au chant et son jeu de scène très suggestif ne peut laisser indifférent (bon d'accord surtout la gent masculine… pfff). Le set repose essentiellement sur l'album "Serpentine", ce qui aura malheureusement pour effet de le rendre assez linéaire. Toutefois le groupe -réduit à 4 membres- a gagné en efficacité sur scène, ce qui lui suffit pour remporter les suffrages du public. 
16 : 05, c'est la guerre, pas de décor sur scène, pas de lights (vu le soleil écrasant aucun intérêt), 4 guerriers vikings suédois investissent la scène, et vu le ton de Johan Hegg, le groupe veut en découdre… Le temps d'hurler "apportez nous la victoire" pour encourager les métalleux a se bouger pendant le concert et AMON AMARTH se lance dans un show brutal, sans fioritures, un death direct qu'on se prend en pleine poire…. Seul soulagement pendant le concert, les jets d'eau fraiche qui permettront de résister… AMON AMARTH voulait une victoire, il l'a eue sans peine… 
wt14_jpgPassons au conte de fée du festival, WITHIN TEMPTATION, les désormais classiques rosiers gonflables géants sont là, le public est nombreux et très enthousiaste, mais le groupe n'a pas un son excellent….Seul changement notable, Sharon (toujours talentueuse au chant cela va sans dire) à changé de robe, rouge cette fois… "Deceiver of fool", "Caged", "Mother Earth" (avec pyrotechnie ou Sharon manquera encore de se faire carboniser…), "Restless", "the other half" et pour finir (après un cafouillage dans la set list) "Ice Queen" avec la pluie de confettis… De l'aveu même du groupe, ce n'était pas leur meilleure prestation, un peu de tension due à un concert réduit à 40 petites minutes. Le public était ravi en tout cas. Les cavaliers de l'apocalypse, DIE APOKALYPTISHEN REITER vont se charger de faire oublier le conte de fée en assénant un black / death brutal plutot efficace, mais un tantinet fatiguant (à moins que ce soit la fatigue accumulée qui commence à se faire sentir…). BRAINSTORM, gros concert, public enthousiaste, le chanteur qui va chanter avec le premier rang dans la fosse (au grand déplaisir de la sécurité un peu nerveuse) ! 
SENTENCED, intro de " cold white light ", et le groupe se jette sur la grande scène comme si son existence en dépendait, le public nombreux est ravi. Le son est correct, les lights zolis mais rien d'affolant. "Cross my heart", "Blood and Tears", "warrior of life", "Excuse me while i kill myself", pas de temps mort, Ville se jette à corps perdu dans le show, pas loin de tomber, toujours sur la brèche… Pas étonnant qu'au rappel le public chante en choeur, enthousiaste… STORMWITCH à réussi un très bon concert sur la pain stage, du heavy certes un peu vieillot, avec un nouvel album pas novateur, mais le public, gonflé à bloc, attendait de pied ferme et à été servi ! La sorcière est de retour… 


Et pour couronner le festival, le second grand concert débute enfin, SAMAEL reçoit un accueil s010_jpgenthousiaste. Son imposant, lights magnifiques, c'est le grand spectacle, 2 jongleurs avec des torches entres les chansons, un cracheur de feu… Le public est très très présent. Et le groupe au sommet de sa forme est impressionnant… C'est une vraie démonstration de force, pas besoin d'haranguer sans cesse le public, le nouveau guitariste "Makro" est parfaitement intégré, le bassiste déchainé, la programmation et les claviers impressionnants et le public est en délire quand le chanteur leur assure qu'il a été parfait… la logique aurait voulue qu'il y ait au moins un sinon 2 rappels, vu le triomphe du groupe sinon… Et bien non, rien, un vrai scandale…


La tête d'affiche entre en scène, PARADISE LOST, un gros son des lights corrects mais sans plus, une présente scénique archie connue (le bassiste qui ne sait pas toujours ou se mettre, Aaron qui prend visiblement son pied à malmener sa Gibson SG, Greg très introverti et Lee excellent batteur et choriste)… Quand à Nick Holmes, il est parfois "borderline" avec ses lignes de chant, à la limite de chanter faux… "Mouth", "Host" (avec le chant de Nick doublé…), "True belief"… Nick se plante dans la set list ce qu'il ne manque pas de commenter avec son humour british ("as usual I fucked up again"), souhaite bonne nuit au public après "Soul couragous" ("monthy python humor"…), et va passer son temps à se demander s'il chante la bonne chanson. "I see your face", ou le public ne se fait pas prier pour manifester sa présence… "Forever failure", "Hallowed land" et… "a popular song…AS I DIE !!!" que toute la foule reprend en choeur…. "raise your hands for Satan as i die" scande Nick. En rappel, "Look at me now" qui plante au démarrage, il y avait un fantôme dans la machine selon Nick… Pour finir, "One second" et le groupe s'éclipse. Un bon concert, mais toujours pas l'ultime concert de la part des anglais, une prestation suffisante en tout cas pour faire plaisir au public… Le festival s'achève avec le hardcore de PRO PAIN sur la pain stage…

Au final, un festival bien organisé, ou le timing de passage des groupes est respecté (à 5 ou 10 minutes près), une bonne ambiance au camping.
Seuls points noirs, l'éloignement du camping (3 kms sur une colline avec des navettes qui saturent, il faudra que les organisateurs ajoutent des bus si cela reste en l'état l'année prochaine)…. 
Et le prix excessif des boissons de toutes sortes et de la nourriture (bonne mais chère donc). Pour 45 €uros (35 pour les trois jours, plus le camping), avec un temps ensoleillé en permanence nous avons eu un festival qui vaut le détour, surtout que l'année prochaine s'annonce grandiose avec Children of Bodom, Subway to Sally, the Kovenant, Primal Fear, Sinner et Napalm Death pour les premiers annoncés. En tout cas nous y serons !

 

 

Saltatio Mortis – Das Zweite Gesicht

Les sept allemands de Saltatio Mortis nous livrent un second album – Das Zweite Gesicht (le second visage) assez différent de leurs débuts, quelque part entre Subway to Sally, In Extremo et Corvus Corax.  La différence notable avec Tavernakel (2000) qui faisait appel à deux batteries, et aux instruments traditionnels, c'est l'intrusion de guitares métalliques, de claviers, et d'une forte dose d'électro. Tout ce qu'il faut pour faire danser les morts me direz vous.
La production est un point fort, les cornemuses omniprésentes, les compos arrangées pour accentuer les contrastes sons modernes / traditionnels, des textes mélancoliques, une tonalité globalement mid tempo et quelques ambiances assez réussies (Mea culpa entre autre)…  Au final nous avons là un album Saltatio Mortis bien interprété, dont le point faible réside dans le fait qu'au fond, ce second visage a un air de déjà vu, et ne se distingue pas vraiment dans la scène folk-metal. Cela dit, avec ses deux années ininterrompues de concerts, Saltatio Mortis devrait conquérir sans peine les fans de folk, subway to sally et consorts, et faire bouger nombre de postérieurs. Si le chant en allemand, le mélange modernité (beats électro très présents) et instruments traditionnels ne déplait pas à vos oreilles, cet album est fait pour vous.
 
Web hamster (06.5/10)
 
 
Napalm Records / 2002
 
Track listing (46:07)
1. Intro 2. Junges blut 3. Heuchler 4. Dunkler engel 5. Der ruf 6. Skundrinka (remix) 7. Zeit 8. Mea culpa 9. Sehnsucht 10. Stella splendens (remix) 11. Licht und schatten 12. Equinox