Opeth s'est lancé dans un nouveau cycle avec deux albums enregistrés coup sur coup, Deliverance et Damnation. L'album Damnation est un album acoustique dont la sortie est annoncée pour mars 2003. Quant à Deliverance qui sort en novembre 2002, il est sans conteste l'opus le plus sombre, le plus heavy et agressif du groupe. Pas question ici de rééditer la recette de Blackwater Park, Opeth s'est renouvelé pour le meilleur : dès l'intro de « Wreath », ça fait l'effet d'un uppercut, ça cogne, c'est speed et c'est terriblement efficace. Quant au chant Death plus abyssal tu meurs ! 

A noter l'intéressant break ou l'on entend des percussions, seul moment de répit avant la deuxième couche : Deliverance est dans la même veine brutale et devrait lessiver l'auditeur, qui ne demandera pas mieux que de souffler un peu à l'écoute de « Fair Judgement » (et son intro au piano), on l'on pourra s'émerveiller du travail sur les parties de chant clair. 

Steven Wilson (Porcupine Tree) a contribué une fois encore à la conception de l'album en intégrant du Mellotron, du piano et en aidant le groupe à expérimenter (les choeurs et les effets de reverb'), et en donnant cette touche seventies si agréable aux oreilles. Une petite parenthèse instrumentale accoustique – « For absent Friends » – et l'album repart crescendo vers une ambiance violente, « Masters Apprentices » (et son riff ultra lourd mid tempo, limite doom ultime !), le summum est atteint avec la compo finale « By The Pain I See In Others »…

Pour l'aspect brutal de Deliverance, c'est Andy Sneap (Nevermore, Skinlab) qui en respectant la signature sonore d'Opeth, à mixé et apporté une ampleur nouvelle et terrible aux compositions heavy.  C'est une heure de musique sombre et hypnotique qui devrait en ratatiner plus d'un. Je sais bien que je ne suis pas objectif avec Opeth, mais leur progression a quelque chose d'effrayant… Une des galettes incontournables de l'année, si j'insiste !

www.opeth.com

Black métalleux passez votre chemin* ! Ici, il n'y a que du gros death qui tache matiné d'hommage et de nostalgie. Auquel Entombed y ajoute sa touche Doom & heavy (note au chanteur qui s'y révèle excellent autant que dans ses hurlements), de puissance dans les grââââââves ! Le son mi Motorhead, mi Celtic frost "sur disto" va à merveille à ce best of / compile de collectors, mais vous risquerez fort de vous ennuyer ferme. 
Une heure et demi de lourdeur contenue de heavy thrash pourtant bien produit.
Avis à l'indigestion de riffs trainants sur fond de croyance sataniste second degré dont le quintet semble s'être fait le défenseur depuis ses début en 1989. C'est donc dans la lignée de leurs 3 derniers albums, que "la old shool bande de Göteborg" (avec Unleashed) grave dans la pierre un double Cd de heavy / Death Metal « basique ». On retrouve dans le registre des cover, à thème sataniste bien sûr, quelques perles (à condition d'être fan de vieux death basique) telles qu'Ozzy, Kiss (pas très original, déjà faite par Death himself), SOD, j'en passe et des meilleurs, mais pas de Slayer (certes ça n'aurait pas été original non plus mais un petit Antechrist ou Black magic fait toujours du bien), ainsi que quelques variations sur le thème du traditionnel celtique et des BO de films d'horreur. Dans les grands anciens, bien à eux, on redécouvrira avec plaisir Night of the Vampire (les plus "diapos de vacances à la neige" en clip jamais vu, malheureusement pas dans l'album, un effort pour le digipack ?) et bursting out qui reste l'étendard le plus marquant du style d'Entombed.
Pas indispensable, mais avec un petit côté sympa, ce double album ravira tout fan trentenaire des jeteurs de sorts anglais et des six pieds sous terre américains, et pour son côté suédois et épuré.
 
*le titre, lisible sur fond de flammes, alors...
 
Grümly (le nain patient) (06/10)

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Music For Nations – Wagram / 2002

Tracklist (45:06 + 46:24)

CD 1
1. Black Breath (Repulsion cover) 2. Albino Flogged in Black (Stillborn cover) 3. March of the S.O.D. (S.O.D. cover) 4. Sargent "D" & The S.O.D. (S.O.D. cover) 5. Some Velvet Morning (Lee Hazlewood cover) 6. One Track Mind (Motörhead cover) 7.  Hollywood Babylon (Misfits cover) 8. Night of the Vampire (Roky Eriksson cover) 9. God of Thunder (Kiss cover) 10. Something I Learnt Today (Hüsker Dü cover) 11. 21st Century Schizoid Man (King Crimson cover) 12. Black Juju (Alice Cooper cover) 13. Amazing Grace (Punk)     
CD 2
1. Satan (The Dwarves cover) 2. Hellraiser (Christopher Young cover) 3. Kick Out the Jams (MC5 cover) 4. Yout' Juice (Bad Brains cover) 5. Bursting Out (Venom cover) 6. State of Emergency (Stiff Little Fingers cover) 7. Under the Sun (Black Sabbath cover)  8. Vandal X (Unsane cover)
9. Tear It Loose (Twisted Sister cover)  10. Scottish Hell (Dead Horse cover) 11. The Ballad of Hollis Brown (Bob Dylan cover) 12. Mesmerization Eclipse (Captain Beyond cover) 13. Lost (Jerry's Kids cover) 14. Amazing Grace (Mellow Drunk).

Corporation 187… vu la teneur du discours et l'intense violence qui submerge l'appareil auditif tout au long de cet album… pas de doute, c'est du thrash… Déjà, le nom, 187 qui n'a rien à voir avec le nombre de membres du groupe, c'est une petite référence à l'article du code pénal nord américain, et l'article 187 traite du meurtre, vous vouliez le programme ? Vous êtes servis ! Fondé en au milieu des années 90, ce groupe suédois (originaire de Linkoping) s'est aiguisé les crocs en tournant comme tribute band à Slayer.
 
En 1998, les choses se précisent, Corporation 187 commence à élaborer ses propres compos, une démo de trois titres tourne. En 1999 le groupe est signé par Wicked wolrd (branche d'Earache), le premier album "Subliminal fear" sort en février 2000. Un changement de line up (le vocaliste Pelle est remplacé par Filip Carlsson et le bassiste Johan par Viktor Klint). Et le groupe enregistre "Perfection in pain" l'été dernier aux studios Helltower et au Studio Underground, avec au mixage Peter Tagtgren (au studio Abyss) – il faudra d'ailleurs qu'on m'explique comment ce dernier trouve le temps pour avoir une telle activité ! 
 
Perfection in pain est aussi dense et violent que l'album est court… 35 minutes de furie, maîtrisée, avec un son terrible, pas de quartier dès les premières secondes… Une bande de psychopathes nourris à Slayer, the Haunted, Dew Scented… Riffs ciselés, sections rythmique loin d'être conduite par des manchots, un vocaliste qui hurle à s'en faire péter les cordes vocales…Alors on pourrait leur reprocher un certain manque d'originalité sans doute, mais la conviction affichée par Corporation 187 est telle que "Perfection in pain" s'avère très convaincant. Les suédois ont là tous les arguments pour accéder à la notoriété et c'est bien tout le mal qu'on peut leur souhaiter. Reste à les voir live, pour avoir confirmation du potentiel du groupe (reconnaissons que c'est déterminant quand on voit que Dew scented -très bon sur album- n'a pas toujours brillé sur scène).

Hamster (08/10)

https://myspace.com/corporation187

Wicked world-Earache – M10 / 2002

Track listing (35:27) 01. Religious Connection 02. Ghosts of Confusion 03. Liquid Truth 04. My Life to Kill 05. Thursday-Night Aggression 06. Perfection in Pain 07. 2nd Pain 08. Strange is Strong 09. Violated Relation 10. The Joy of Being Addicted