Raging Speedhorn, né en Angleterre en 1998, est un groupe de psychopathes furieux qui livre son deuxième album. Toujours aussi ravagé, le groupe à été pris en mains par Danny Schuler et Billy Graziadei de Biohazard, avec l'aide du producteur Joe Barresi (Queens of the stone age), ainsi, "We will be dead tomorrow" à été enregistré au Albert studio de Londres et à Brooklyn – New York (fief des comparses de Biohazard). Ce sont manifestement les influences en provenance d'outre atlantique qui l'ont emporté à l'écoute de cette galette. On pense à Black Flag, avec un chant digne des hurlements de fauve de Phil Anselmo. Les guitares sont en avant, la section rythmique suit sans être la plus percutante que l'on ait pu entendre dans le hardcore.
Admettons le, John Loughlin et Frank Regan s'égosillent à s'en faire péter les cordes vocales, avec conviction. Le tout dans un bordel orchestré par des guitaristes adeptes de la grosse rythmique grasse et qui laisse plein de tâches. Un jeune groupe d'affamés qui en veut, on ne peut pas en douter, mais sur la longueur, Raging Speedhorn s'avère aussi fatigant qu'un fauve en cage qui nous livre toujours le même numéro. Le groupe serait bien inspiré de varier son spectre musical, et de livrer des compos qui ne se limitent pas à un changement de rythme (rapide et baffe dans la tronche, lent et lourd avec en permanence les hurlements des vocalistes) sous peine de devenir assez vite lassant. Cela dit, cet effort est tout de même plus convaincant que les dernières errances de Biohazard. Les amateurs de violence à tout va devraient adorer, mais risquent la lobotomie à l'écoute permanente de "we will be dead tomorrow"… A bon entendeur…
Web Hamster (06/10)
SPV – Wagram / 2003
Track listing (54:11)
1. The hate song 2. Scrapin' the resin 3. Me and your man 4. Scaramanga 5. Chronic Youth 6. Iron cobra 7. Heartbreaker 8. Fuck the Voodooman 9. Spitting blood 10. Welcome to shitville 11. Ride with the devil
Voici le deuxième album d'Area 54, groupe originaire de la perfide albion, et qui s'est formé en 1997. Area 54 fait penser à un ovni, tant les figures de styles proposées par le groupe sont hybrides. Au rayon influences, le groupe à pioché avec gourmandise dans le bon vieux heavy metal en provenance d'Angleterre, en nous reservant les riffs de guitare rythmique ou les solis mélodiques classieux auxquels nous avait habitués Iron Maiden. C'est semble t-il une constante, que l'on retrouve tout au long de l'album, mais Area 54 ne s'arrête pas là, In my blood est très inspiré par Megadeth, par contre ce qui sauve le groupe du plagiat famélique, au delà du talent d'exécution, c'est le chant de Lakis Kyriacou et Steve Martin, où s'affirme le plus la personnalité du groupe. Finalement la vraie surprise de cet album, c'est bien sur le titre " Cancer of my Mind ", une vraie tuerie, ou le vocaliste d'At the Gates Tomas Lindberg fait une prestation qui dynamite le côté un peu convenu de Beckoning of the end.
Avant d'enfourner le CD dans la platine, il faut un minimum de préparation psychologique, en guise de lumière, privilégiez quelques candélabres de bougies pour toute éclairage… Les plus acharnés d'entre vous pourrons même se procurer le déguisement de Messiah Marcollin, grâce à un sac à charbon ou à patates orné d'une corde. Maintenant vous êtes prêts pour la grande messe, donnée à l'occasion de la tournée du groupe en 2002, célébrant le retour de Candlemass aux premières loges. La set list regorge de classiques ("Bewitched","Solitude", "Mirror, mirror", "Under the oak."..) qui couvre toute la carrière du groupe. Le mixage est correct et surtout il y a l'ambiance, et quelle ambiance, rien à voir avec le live de 1991 où le public semblait prostré ou hypnotisé par la prestation sur scène, là il chante en coeur ! Il faut noter que le groupe a enregistré ce show le 31 août 2002 devant son public, en Suède. L'interprétation est carrée (même si Messiah est parfois approximatif dans ses lignes de chant…). Et somme toute, ce double album live est indispensable à tout fan de doom. Reste à savoir si le groupe sera capable d'engendrer un nouvel album studio à la hauteur, mais là c'est une autre histoire…