Avec Soilwork, nous avons la preuve que le stakhanovisme existe bien. Cinquième album, à peine un an après Natural Born Chaos, couvert d'éloges mérités. Cette fois, le groupe s'est passé des services de Devin Townsend, tout en retenant les leçons du travail passé. Le soin apporté à l'enregistrement en dit long sur la détermination du groupe à travailler le son.

L'enregistrement a été entamé à Helsinborg (foyer de Soilwork), aux studios Queenstreet Recording en compagnie de Fredrik Nordström (The Haunted, Dark Tranquility). Les parties de batteries ont pour leur part été enregistrées au studio Dug-Out (Meshuggah, In Flames) avec Daniel Bergstrand (Strapping Young Lad, Darkane, In Flames) à Uppsala. Björn « Speed » Strid a quant à lui enregistré ses vocalises au Studio Fredman à Gothenburg (At the Gates, Dimmu Borgir, Evergrey). Enfin le mixage à été realisée avec F. Nordström au Studio Fredman.

Et le résultat me direz vous ?

Un de ces albums qu'on se lasse pas d'écouter, pour en découvrir à chaque écoute des éléments nouveaux. Figure Number Five n'a rien d'une redite de Natural Born Chaos, on reconnait tout de suite la griffe du groupe, mais cette fois les claviers sont relégués le plus souvent en second plan. Ce sont les guitares surpuissantes qui donnent le ton. Quand au chant de Björn, il conserve ses vocalises aggressives en alternance avec un chant clair ou le progrès est sensible (saura t-il maîtriser les passages en live c'est une autre paire de manche…). Les chœurs mélodiques sont encore présents et s'avèrent être un point fort de l'album… ce qui risque bien évidemment de déplaire à ceux qui ont grincé des dents à l'écoute de Natural Born Chaos, sans parler de la ballade (plombée mais quand même…)  « Departure Plan » qui reconnaissons le, n'est pas le titre le plus inspiré du groupe… Cela dit, figure Number Five devrait permettre à Soilwork d'élargir encore son audience, grâce à un album tout à fait honorable. Quant à savoir si c'est le meilleur effort du groupe, le point reste à discuter…

Web Hamster (08/10)

www.soilwork.org

Nuclear Blast – M10 / 2003

Track listing (40:50) : 1. Rejection Role 2. Overload 3. Figure Number Five 4. Strangler 5. Light the Torch 6. Departure Plan 7. Cranking the Sirens 8. Brickwalker 9. The Mindmaker 10. Distortion Sleep 11. Downfall 24

Machine Head; un nom qui me rappelle bien des souvenirs, le Burn my Eyes de 1994, l'excitation qui s'était emparée de votre serviteur, encore engoncé à l'époque dans son éternelle veste à patches ; presque 10 ans ont passé, et mon intérêt pour ce groupe a depuis largement baissé, les successeurs du sus-nommé Burn My Eyes étant selon mon opinion de plus en plus décevants.

C'est donc avec une oreille un peu blasée que j'ai mis la galette dans le lecteur CD ; et là, je dois avouer, la surprise a été de taille ! Machine Head, machine à tuer ! Pour commencer, soulignons la production énorme de l'album (merci encore une fois mister Richardson), qui retranscrit parfaitement l'enfer sonore que nos quatre gars délivrent sur scène. Les chansons prennent ici une nouvelle dimension, nettement plus agressive que sur les albums, et cela est particulièrement flagrant pour les productions récentes, comme les titres de Supercharger ou de The Burning Red.

L'album commence par une descente dans le temps, la tension montant jusqu'à l'incontournable et imparable « Old », petite séquence émotion avec un « Crashing Around You » particulièrement réussi (et Rob Flynn qui nous raconte ses petits moments de dépression en introduction), et on repart avec un « Take my scars » survitaminé. Re-séquence émotion avec « I'm Your God Now », puis on repart crescendo jusqu'à la fin de l'album, Machine Head enchaînant les hits sans jamais montrer de signes de fatigue. Plus qu'un simple best of, HellAlive rend enfin justice à un groupe qui arrive à sublimer sa musique en live, et à ce titre est d'un intérêt plus que justifié, ce qui redonnera sûrement le frisson des débuts aux fans de la première heure.

Machineheadalement vôtre,

Don Fredo (09/10)

http://machinehead1.com/

Roadrunner / 2003

Track listing (67:34) : 1. Bulldozer 2. The Blood, The Sweat, The Tears 3. Ten Ton Hammer 4. Old 5. Crashing Around You 6. Take My Scars 7. I'm Your God Now 8. None But My Own 9. From This Day 10. American High 11. Nothing Left 12. The Burning Red 13. Davidian 14. Supercharger

La déchéance d'un groupe qui a autrefois tenu le haut du pavé est toujours une triste affaire. En l'occurence les années passent pour Biohazard et se révèlent de plus en plus consternantes sur le plan discographique.

A vrai dire, depuis l'éviction de Bobby Hambel (guitare) en 1995, rien ne va plus vraiment dans le gang de Brooklyn. Mata Leo avait fait illusion malgré l'absence de toute guitare mélodique qui avait fait la force du gang sur l'excellent State of the World Adress. Un live avait permis d'entrenir la nostalgie en 1997.

Mais les désillusions l'on emporté, New World Disorder comportait encore quelques morceaux de bravoure, puis Uncivilization imposait le constat de décès sur le plan de la créativité musicale. Kill or be killed confirme l'absence de toute imagination qui règne : une véritable bouillie sonore (l'intro est lamentable de ce point de vue, le reste de l'album est du même acabit…), par la suite Biohazard nous ressorts des gimmick éculés (« Never Forgive, Never Forget »). Parfois, on retrouve une petite étincelle (« Kill or be Killed », où l'étonnant « Hallowed ground ») mais c'est bien peu au regard des brulôts que pouvait nous livrer le groupe par le passé. State of the world semble s'avérer un horizon indépassable. Kill or be Killed quant à lui me touche un poil sans faire ciller l'autre… À éviter.

Hamster (03/10)

www.facebook.com/BiohazardDFL

myspace.com/biohazard

SPV – Wagram / 2003

Track listing (36:35) : 01. World In Fire (intro) 02. World On Fire 03. Never Forgive, Never Forget 04. Kill Or Be Killed 05. Heads Kicked In 06. Beaten Senseless 07. Make My Stand 08. Open Your Eyes 09. Penalty 10. Dead To Me 11. Hallowed Ground