Ataraxie s'est constitué en décembre 2000, originaire de Rouen, le groupe s'est forgé une solide expérience sur scène (concerts avec SUP, Lux Incerta, ou Aes Dana…). Ce premier album à l'artwork froid et sombre se situe un style doom death brutal (ici, rien à voir avec les groupes atmosphériques / gothiques qui ont émergé ces dernières années, et qui n'ont retenu du doom que quelques ambiances ou tempos), quelque part entre Morbid Angel et My Dying Bride. Ataraxie reprend donc avec talent le flambeau de feu disembowlement (groupe australien disparu en 1993).
Pas de quartier dès la première compo, "The Other path" donne un bon aperçu du savoir faire du groupe. Ataraxie maîtrise les variations de tempo qui arrivent par surprise, les guitares sont tour à tour puissantes et lourdes où toutes en harmonies (on songe parfois à My Dying Bride où Evoken), sans oublier les vocalises d'outre tombe de Jonathan et les parties de batteries de Pierre qui ne néglige pas les cymbales dans son jeu. Quelques claviers font leur apparitions en conclusion de The Other Path et sur Behind the mask (réalisées par Siegfried de Luen-Ta).
On a le sentiment que l'album va crescendo jusqu'à la tuerie ultime qu'est "Eternal suffering", où Ataraxie blaste avec une efficacité redoutable. Mais que l'on ne se méprenne pas, la suite de l'album reste captivante, comme en témoigne le riff de guitare très accrocheur sur "The Isle of the dead", où la encore les variations de tempos prennent à la gorge.
Ataraxie vient de réaliser une tuerie, ni plus ni moins, et redonne des couleurs à une scène doom heaxagonale anémique, on attend donc la suite avec impatience en souhaitant qu'un label donne au groupe les moyens de ces ambitions.
Web Hamster doomster for life (08/10)
http://www.myspace.com/ataraxie