Intro bucolique en guise d'entrée dans l'univers atmosphérique du huitième opus de Tiamat, qui se distingue nettement de son prédécesseur…L'ensemble de l'album évolue avec lenteur, loin des fracassantes parties de Judas Christ qui partait dans toutes les directions, du coup, une seule chanson un peu remuante émerge, « Light In Extention », voire « Clovenhof ». On trouve également une chanson un tantinet dansante mais assez mesurée, « Love In Vains » (dont les claviers rappellent Depeche Mode). Johan Edlund a cette fois choisi une seule orientation musicale, tout en conservant la griffe de Tiamat qu'on reconnait immédiatement, privilégiant les atmosphères (en insérant des plages instrumentales, idée inédite de la part du groupe).
Les compos sont variées, et la production de l'album fait de Prey un album de rock gothique sombre très agréable à écouter. Pas loin d'Anathema ou A perfect Circle, tout en conservant son style…
L'album s'achève en apothéose avec un titre de plus de 7 minutes, hommage à Pink Floyd (quelle classe !), ou Johan reprend un poème d'Aleister Crowley.
Pour finir, un mot de Johan au sujet de Prey : « Donnez à cet album plus d'une chance parce que cela prend du temps de s'en imprégner, ce n'est pas immédiat et direct, pas autant que les chansons que nous avons faites ces dernières années, alors soyez patients, merci ». Les amateurs de musique atmosphérique ne seront pas déçus.