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Taux de remplissage : 15.000
Son : Brouillon à correct
Lights : Inexistantes à magnifiques
Ambiance : Excellente
Moment fort : Les concerts de Heaven Shall Burn, Amon Amarth, Die Apokalyptischen Reiter…
Toutes les photos : cliquer ici.
Le live report du vendredi 22 août :
Après une nuit courte mais tranquille, la horde se dirige lentement vers le site pour entamer la seconde journée. Nouveau cri de ralliement pour les français (moins nombreux que l'année dernière), " französe ? Salad !!! ".
Age of ignorance : j'ignore complètement le groupe, pour manger (à noter l'amélioration très nette par rapport à l'année précédente, les organisateurs ayant fait appel à des restaurateurs " Adler " dont la cuisine sera appréciée à sa juste valeur, cela dit c'est tout de même la nourriture végétarienne qu'ils proposent également qui remportera les honneurs du public et des hordes de VIP, non, par very imbéciles personnes…).
Phil : Age of ignorance jouera donc devant un parterre fort peu garni vu les excès de la veille (concerts et breuvages divers absorbés pour étancher la soif et lier les contacts amicaux…). Le groupe ne déchaînera pas le peu d'ardeur de ce petit monde présent sous un soleil déjà fort rayonnant. Le temps de regarder le 1er morceau et de filmer le 2eme et nous allons vite recharger un court instant les batteries. Musicalement c'est pas mal mais bien trop court pour se faire une réelle idée (20 minutes pour 4 morceaux)
La journée va être longue mais peu de groupes m'intéressent vraiment, donc j'ai décidé de me la jouer VIP area pour cette journée, surtout qu'on y entend très bien les groupes…
Fallen 2 pieces : ayant eu l'honneur en rendant ma poubelle l'année dernière au camping de recevoir en contrepartie leur CD, et nous avions pu constater que le clonage de Faith No More avait plus que jamais cours outre Rhin. Pas grand chose à en dire, une audience mesurée mais acquise.
Le groupe de metal gothique autrichien Darkwell succède sur la grande scène avec beaucoup plus de succès malgré un registre plutôt convenu et déjà entendu, en tout cas le chant de Stephanie (Phil : Stéphanie: oh oui !) est plutôt agréable et les compos efficaces (on sent une influence de Paradise Lost dans l'exécution des riffs de guitares). A noter une reprise un peu lourde de " Don't you " des Simple Minds.
Le Philou fera marcher sa caméra plus que pour certains autres groupes vu que la donzelle bouge tellement qu'il est très difficile de la prendre en photo (mais il va y avoir de la capture vidéo).
Je pense pour ma part que le fait d'avoir une chanteuse vaut au groupe sa grosse part de succès car cette jeune fille est vraiment captivante (mais elle est également captivée, en effet nous la croiserons souvent au camping mais malheureusement avec son petit ami) il n'en reste pas moins que le groupe joue bien et juste à découvrir sur album, le public apprécie et lance pour la 1ere fois de la journée des "Zu gabe !" fournis.
Thunderstorm : ni le hamster ni moi n'avons pu voir cette prestation car nous venons juste de nous retrouver après pratiquement 2 mois de silence ou presque (venant de ma part pour faire un peu le break avec tout ce début d'année fort en évènements au sein de métalchros), nous avions donc pas mal de choses à nous dire et nous avons donc zappé Thunderstorm.
Renseignements pris auprès de mes compagnons de voyage il en est ressorti une absence totale de souvenir face au résumé de ce groupe donc en déduire ce que vous voulez… Thortyir, qui a été voir une partie du concert, dira seulement que Thunderstorm joue du heavy doom à la Black Sabbath ou Cathedral, le génie de ceux-ci en moins. Pour paraphraser Phil, on ne retient rien du set.
Justice (13 :50 sur la grande scène), bonne surprise de la part de ces vétérans qui attirent beaucoup de monde, du heavy thrash puissant et accrocheur (très prenant à revoir très vite excellent) et extrêmement bien exécuté, un joli carton auprès du public pour une heure aussi " matinale ".
Hypnos, place sur la Pain stage au death metal de bouchers en provenance de Tchéquie, un set un peu brouillon qui va ravir les plus bourrins d'entre nous, malgré un son approximatif et peu enthousiasmant.
Phil : je n'avais pas accroché du tout à leur cd et bien leur prestation ne fera que confirmer mon opinion vraiment pas indispensable voir même à éviter…Thortyir, en tant qu'amateur averti de métal de la mort, dira simplement que le set des tchèques (très sympas avec le public au passage) était bien écrasant mais que, souffrant d'un son vraiment pas top, l'impact s'en est trouvé réduit. Dommage car je pense que ces ex-Krabathor méritent mieux.
Heaven Shall Burn entre en scène à 15 :00, autre découverte du festival sur la grande scène, quelque part entre du hardcore pour l'attitude et le death mélodique suédois, le groupe reçoit un bon accueil sous un soleil de plomb. Les petits jeunes obtiennent également la faveur de déclencher un premier " circle pit " d'enfer, ce qui aura le don d'impressionner fortement les serveurs de bière ambulants dispersés dans la foule.
Les italiens de Graveworm investissent ensuite la petite scène, les avis seront partagés, un son mauvais, une prestation un peu bordélique pour les uns, efficaces pour les autres, le black metal italien fait autant l'unanimité que le Hollywood metal de Rhapsody…
Phil : Gros succès pour ces Italiens, la foule s'est massée devant la scène et va donner de la voix et des applaudissements nourris tout au long du set, le soleil tape de plus en plus mais la musique dispensée par ces latins est vraiment entraînante et intéressante.
Les titres joués live prennent une tout autre dimension par rapport au cd qui paraissaient plus bruts alors que là sur scène le côté mélodique prédomine.
Sur album il manquait un petit "je ne sais quoi" pour faire la différence et bien maintenant je sais que cette différence est comblée sur scène !
Très bon concert les "Zu gabe !" pleuvent.
Farmer boys : pas vu, désolé mais avec un nom pareil…
Phil : pas vu non plus. Thortyir a vu, lui, et possédant un album du combo allemand (le très bon " the world is ours ") et pour avoir déjà pu témoigner du savoir-faire des jeunes teutons à l'occasion du graspop 2001, j'attendais beaucoup du set des Farmer boys. Leur mélange de Gothic, new wave et nu-metal ne m'a cependant pas convaincu, la formation semblait être en pilotage automatique (la chaleur n'aidant certainement pas). Le groupe a certainement sorti un album non distribué dans nos contrées entre temps car je ne connaissais que deux ou trois titres.
Disbelief : remplacer Vintersorg est une tache peu aisée, et le groupe n'a pas rempli sa mission, loin de là, à vrai dire nous n'attendions pas grand chose de leur prestation et elle ne laissera pas un souvenir impérissable… Leur Death metal à la Bolt thrower n'étant vraiment pas servi par le son, peut-être le plus brouillon de la journée.
Enfin les vikings sont de retour ! Deux murs d'ampli Marshall en guise de décor, un backdrop et les suédois d'Amon Amarth prennent d'assaut le festival avec le titre "Death in fire" sur la grande scène pour nous régaler avec un des meilleurs shows du festival. Le public est très nombreux pour les accueillir. Les albums The Crusher et Versus The World seront les mieux servis sur la set list. Et une fois de plus des milliers de métalleux vont se déchaîner en levant le poing et chanter par cœur les chants vikings… Assez impressionnant, le tout agrémenté de jets d'eau (activité qui va beaucoup amuser le service d'ordre tout au long du festival). Ce sera l'occasion pour l'imposant Johan de nous confirmer la venue du groupe en France cet hiver. Thortyir trouvera cependant le son un peu limite, la caisse claire et la basse étaient la plupart du temps inexistantes. Malgré cela, les morceaux du gang viking sont diablement efficaces et les musiciens bien en place, quoi qu'un peu statiques.
Journée où les scandinaves sont à l'honneur au summer breeze : aucun moment de répit pour le public tant les groupes qui s'enchaînent méritent d'être vus.
Naglfar succède aux vikings sur la Pain stage et va faire un set très efficace, remportant le droit de faire un rappel (il est vrai que le black métal survitaminé exécuté à grande vitesse ça laisse du temps pour un rappel).
Set list : Abysmal Descent / 12th Rising / Devoured by Naglfar / The Eclipse of Infernal Storms / Of gorgons spawned through witchcraft
Retour au power metal comme on dit outre Rhin pour étiqueter les groupes de heavy metal speedés. Primal Fear s'installe sur la grande scène (avec le backdrop de Black Sun et des plus petits de Nuclear Fire). L'affluence est plutôt mesurée, plutôt étonnant compte tenu du poids du groupe en Allemagne, le show est bien rodé, les classiques s'enchaînent et le batteur est particulièrement performant ! Ralf présentera alors Randy Black (Annihilator) qui rejoint officiellement le groupe (après seulement une journée de répet la veille). Ralf lui avait proposé la place alors que le groupe était aux USA, et avec un tel batteur Primal Fear s'est montré plus puissant (c'était plus impressionnant que les effets pyrotechniques employés en plein jour).
On notera que Ralph semblait manquer un peu de voix par instant mais le groupe faisant bloc musicalement fera ressortir une bonne prestation sur laquelle plane sans cesse le spectre de Judas priest (ce qui n'est pas pour déplaire à l'auditoire) représenté par la reprise de "Metal god", tous leurs meilleurs titres sont passés en revue et la set list ne varie guère par rapport aux prestations du BG Open air et du Wacken. Thortyir n'a pas aimé du tout et va donc passer sous silence la prestation de Ralph le castrat et de ses comparses, gnark gnark. A noter que le public, déjà massé devant la pain stage pour le show des reiters prévu juste après, n'a cessé de hurler " reiter, reiter, reiter… " à l'envi entre les titres de Primal fear… amusant.
Suit alors un groupe qui confirme d'année en année son talent sur scène : Die Apokalyptischen Reiter qui va faire comme l'année précédente un set très convaincant.
Phil : Ils raviront le public très dense avec leur musique qui est un véritable patchwork de rythmes et de mélodies différentes tout cela à l'intérieur de chaque morceaux. Ce groupe allie le plaisir de l'ouïe et de la vue tant leur musique est riche, ils manient avec dextérité les changements de directions tantôt petite intro douce et mélodique qui se change soudain en un metal puissant et racé pour repartir dans une direction diamétralement opposée…Très bonne prestation le groupe me ravi à chaque fois de + en +, dommage que le public ne leur a pas donné un acceuil digne de leur originalité lors de leur venue à LA LOCO su Paris Tout à fait d'accord avec Phil, Thortyir dira simplement que l'ambiance était absolument fabuleuse (tout comme à Wacken d'ailleurs) et que les reiter ont tout déchiré. A noter l'interprétation des fabuleux " licked by the tongues of pride ", " we will never die ", " iron fist " et en cloture du fantastique " Metal will never die ", titre hommage à notre style de prédilection et à tous ses acteurs, qui a été jusqu'à mettre la larme à l'œil à plusieurs métalleux présents.
21 :00 la foule se presse devant la grande scène pour accueillir les fuckin' Children Of Bodom from fuckin' Finland. Mais tout ne va pas se passer comme prévu. COB à raté l'avion, et va arriver quelques minutes avant le début du show sur le site. Les roadies vont courir comme des dératés pour mettre en place le matériel, faire les soundchecks… (les injures fusent derrière : " perkele "…) bilan, c'est avec 25 minutes de retard qu'Alexis et ses comparses démarrent leur concert. Dès les premières notes de Needled 24/7 on peut constater à quel point le groupe est bien rodé, et que Roope Latvala (guitariste de Sinergy qui remplace Ale) est parfaitement à l'aise. Les lights sont somptueux, et l'on ne pourra que regretter que le show soit amputé d'un bon ¼ d'heure, les organisateurs auraient sans doute pu intervertir In Extremo et Children of Bodom afin que les timings soient respectés…
Phil : le moment tant attendu est enfin arrivé mais hélas au sortir de ce show c'est bien un manque que l'on ressent, notre conduit auditif n'est pas rassasié et tout ceci à un air d'inachevé qui vous laisse sur votre faim tout comme leur dernier album… Faites que le groupe revienne vite nous voir avec un show complet La dextérité des musiciens est vraiment impressionnante,mais le set s'achève trop vite… vivement leur retour en tête d'affiche… qui ne sera cependant pas prévu pour tout de suite, le groupe partant sur les routes US en automne en compagnie de Nevermore, Dimmu Borgir et Hypocrisy !
Amorphis va poursuivre cette journée scandinave avec un set de 45 minutes qui va ravir une foule nombreuse (n'empêche je maintiens que Pasi Koskinen possède une timbre de voix qui n'est pas sans rappeler Chuck Billy de Testament), le son puissant, des jolies lumières et le succès est assuré.
Avis divergeant du Philou : la pression retombe brutalement avec Amorphis et son death-prog (si, sije vous assure c'est prog enfin surtout sur les nouveaux morceaux) ça repose mais à cette heure là après les prestations plutôt rythmées et riches en couleurs des précédents groupes ça endort un peu de + la fatigue commence à se faire sentir et un léger froid atmosphérique règne déjà et la musique d'Amorphis n'aidera point au réchauffement corporel.
Reconnaissons que musicalement c'est carré et très bien interprété mais le moment n'est pas propice à ce genre de musique pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. Thortyir, pour sa part, a vraiment apprécié le set des finnois bien que le live ne semble pas être leur exercice de prédilection (Pasi, le chanteur est TRES statique, et un des guitaristes s'allumera une petite clope sur scène, tout en jouant…). Le plaisir est venu de fait qu'Amorphis est un groupe n'ayant pas honte de son passé, toutes les périodes sont revisitées, du premier au dernier album, ce qui donne une impression de grande variété.
23 :25 C'est l'heure d'entrer en scène pour la tête d'affiche de la soirée, In Extremo, metal folklorique et martial (grosses guitares saturées et cornemuses, harpe, banjo, flute… quelque part entre Subway To Sally et Rammstein en somme). On frôle la saturation devant la grande scène tant la foule est nombreuse. Une fois encore les lights sont au rendez vous, ajoutez des effets pyrotechniques du meilleur cru (le chanteur qui fera un numéro de cracheur de feu…), musicalement les morceaux sont joués de façons très différentes par rapport aux précédentes prestations et un public complètement acquis et vous avez là un show convaincant.
Un show parfait qui redonne la pêche et dissipe froid et fatigue dommage que ce soit déjà fini…
Il est près d'une heure du matin quand la horde de Finntroll monte sur la Pain stage pour conclure cette seconde journée par une bonne dose de Black "troll" metal. Les trolls arrivent sur scène passablement énervés : ayant loupé l'avion à Helsinki, errés pendant 3 heures pour trouver le site (là c'est rassurant nous n'étions pas les seuls à nous perdre alors !), les finlandais se sont rendus compte à l'arrivée que leurs fringues, instruments de musique étaient restés au point de départ. Heureusement, Amorphis va leur prêter son matériel et le groupe va se défouler, Wilska était particulièrement en verve, présentant chaque chanson (on retiendra ses explications sur celle consacrée à la revanche de la forêt, ou encore celle qui se passe dans un sauna, ou le délire sur la compo consacrée au champignons jamais enregistrée, ou Wilska fait promettre à l'audience qu'elle ne doit pas dire qu'elle l'a entendue sur scène et enfin un petit mot en guise d'hommage à leur défunt guitariste en intro du 2eme titre "le groupe lui survivra"…). Le public déchaîné recevra les remerciements du groupe (dédicace de Wilska aux fans français, suisses, belges qui ont fait le déplacement). Wilska remerciera également un fan qui aura le bon goût de lui jeter un verre de bière sur scène ("Cool, a beer ! Give me an other one mother fucker").
Finntroll sortira de la scène soulagé après avoir jeté un rappel qui achèvera en beauté la journée…
(l'after sera marquée par l'offrande d'Oraidersa de bouteilles de Ricard à Wilska qui le remerciera chaleureusement en l'appelant "ma pouffe merveilleuse" :)) tandis qu'il tentera de subtiliser en vain un fût de bière, shootera une bouteille d'eau d'un membre du service d'ordre avec moins de succès que la salade et pour finir obtiendra sans peine des bouteilles de bières dans le tour bus d'In Flames qui venait de s'installer…).
Jeudi 21 août [cliquer ici] / samedi 23 août [cliquer ici]
Hamster, Phil'em all, Thortyir, Oraidersa