A mi-chemin entre les albums No Prayer For The Dying et Fear Of The Dark, ce nouvel opus d'Iron Maiden n'est pas la bombe annoncée par le groupe et son entourage. Je ne m'étendrai pas sur la pochette affreuse…
Aucune règle ne s'appliquant à l'ensemble des morceaux, ils seront analysés l'un après l'autre.
« Wildest Dreams » : Titre similaire à « Wicker Man », il ouvrira très certainement la prochaine tournée. Un ralentissement bien vu à la sortie du solo avec un larsen de guitare pour que tout reparte de plus belle. Bien.
« Rain Maker » : Le meilleur titre de l'album, bien que ne sonnant pas comme du pur Maiden. La voix de Bruce est doublée.
« No More Lies » : Quand « The Clansman » rencontre « Childhood's End » résume ce titre. Vu l'aspect répétitif des refrains qui se contente de « No More Lies », normalement tout le monde comprendra le titre !!!
« Montsegur » : Relativement original, mon deuxième choix de ce disque. Très structuré et enlevé : du Maiden en 2003.
« Dance Of Death »: Très étrange avec des sonorités écossaises vers le milieu. Les parties calmes semblent bien longues. Le chant est excellent et les claviers omniprésents.
« Gates Of Tomorrow » : Paraît avoir été écrit à l'époque de X-Factor tant le début ressemble à « Lord Of The Flies ». Le chant est relativement déroutant avec la voix de Bruce doublée et suivant en permanence une guitare sur tout le premier couplet. La rythmique est conforme à l'album de 1996. Le solo de Jannick Gers est insupportable.
« New Frontier » : Ce morceau entraînant, typique de Bruce Dickinson en solo, aurait fait bonne figure sur Chemical Wedding. Le solo d'Adrian Smith est excellent.
« Paschendale » : Là, ça se gâte. « Paschendale » a une intro bizarre, puis accélère, ralenti, etc. Il est long (8'26) et les solos sont scindés en deux par une partie chantée. Tout se calme vers la fin pour terminer avec une note de synthé. Pas indigeste, mais pas loin avec ses changements de rythme incessants.
« Face In The Sand » : Re-intro son clair, puis un peu de synthé avec de la grosse caisse avant que la voix ne rentre comme ça en suivant à nouveau une guitare. Nicko a du bien s'ennuyer, le rythme de grosse caisse restant inchangé pendant presque 4 minutes. Bon solos, avec de nouveau du synthé. La fin du morceau n'est que « ho ho ho » (ça sent le chant du public en live) avant une fin dans le style de l'intro.
« Age Of Innocence » : Encore une intro molle !!! Lorsque ça part enfin, la rythmique pousse bien, mais le refrain n'est pas formidable avec son faux air de Tattoed Millionaire. Gers est de retour avec un de ses solos pourris tout droit sorti de l'album Fear Of The Dark. Lui aussi se conclut comme il avait débuté.
Journeyman: Re-re-mou, mais avec des guitares acoustiques et du synthé tout le long cette fois. Du pur Bruce sur « Accident Of Birth » genre « Man Of Sorrow ».
Dance Of Death est bien une révolution pour Iron Maiden, mais pas dans le sens où on l'attendait. Alors que dans le passé, il était quasiment impossible de rapprocher les chansons d'un album à l'autre, là, dans chaque morceau, quelque chose fait systématiquement penser à du déjà entendu. Les morceaux sont relativement longs et contiennent beaucoup de synthés. Le plus étonnant est que l'on a l'impression d'entendre un album solo de Bruce Dickinson. Steve Harris retombe dans ses travers, à savoir jouer en accord avec des lâchés partout. L'intérêts des trois guitares est toujours aussi difficile à discerner et la majorité des solos est de bonne qualité (mis à par ceux de Jannick Gers qui avait pourtant progressé sur Brave New World). Nicko McBrain reste l'un des tous meilleurs batteurs. En tant que fan de la vierge de fer depuis 1983, je ne peux cacher ma déception. Ce groupe est un monstre sacré qui ne peut se permettre de sortir des albums moyens (voire faibles) et surtout se doit de ne pas se plagier lui-même
Murder One (05/10)
www.ironmaiden.com/
EMI – Capitol / 2003
Track listing: 1. Wildest Dreams 2. Rain Maker 3. No More Lies 4. Montsegur 5. Dance Of Death 6. Gates Of Tomorrow 7. New Frontier 8. Paschendale 9. Face In The Sand 10. Age Of Innocence 11. Journeyman
La pochette de " King Of Dreams " ne risque par d'induire l'acheteur potentiel dans l'erreur, car il s'agit d'une œuvre de Ken Kelly LE dessinateur à l'origine des pochette de Manowar. Nous sommes donc bien en présence d'un groupe de Heavy / True Metal. Très influencé par Manowar, Solemnity tente de s'extirper de la masse de tous ces groupes évoluant dans ce registre avec plus ou moins de succès, les compositions étant de niveaux totalement inégaux, le bon tel que " Fire In Mainstreamland " alternant avec le moins inspiré " King Of Dreams " ou avec le quasi-insupportable " The Ninth Gate ". De la même manière, le chant de Sven The Axe sait être convaincant ou rébarbatif selon les circonstances, mais finit inexorablement par lasser. La paire de guitariste Christian Miller & Marcel Kemper se révèle efficace, ayant certainement été bercés avec du Ross The Boss. (aux dernières nouvelles Marcel Kemper et le bassiste Andy Herz ont quitté le groupe) Solemnity semble avoir de bonnes bases mais un effort doit être fait pour pouvoir susciter un intérêt durable et assurer ainsi la pérennité du groupe.
