Archive for septembre, 2003

darkest_hour_hiddenIl suffit parfois de peu de choses pour passer à côté d'un événèment sans s'en rendre compte. Si je n'avais pas été faire ce jour la mon tour de prospection habituel dans mes boutiques de CD favorites, peut être n'aurais je jamais eu l'occasion de poser une oreille sur cet album d'un groupe qui jusque la m'était parfaitement inconnu. En effet, je ne remercierais jamais assez le vendeur qui a eu la bonne idée de mettre cet album en démonstration. Car même en ne tendant qu'une oreille discrète, occupé que j'étais par mes recherches, j'ai toute suite eu la sensation que j'avais affaire à un album jubilatoire tant il est vrai que le peu que j'avais déjà entendu me faisait arborer un sourire de satisfaction béat suivi d'un commentaire très primitif mais pour le moins très éloquent " mais c'est énorme ce truc!".

Renseignement pris, je fus en mesure de mettre un nom sur le responsable de mon enthousiasme ,"Darkest hour". Bien que fort d'une discographie déjà fournie avec pas moins de 4 albums et 2 splis cd à son actif, ce groupe new yorkais est resté relativement underground jusqu'à maintenant. Mais force est de constater à l'écoute de ce "Hidden hands of a sadist nation" que le dernier bébé qu'ils ont enfanté par est un monstre qui a tous les atouts en mains pour se tailler une place au soleil dans le panthéon pourtant déjà fort encombré des groupes de trash/death mélodique et les faire exploser au grand jour. Soyons clair, si vous êtes comme moi des fans hardcore de At the gates, vous allez jeter sans plus attendre sur cet album. qui reprend les choses exactement la ou la bande de Tomas Lindberg les avait laissé avec le cultissime "Slaughter of the soul". En effet, ce brulôt incendiaire n'est ni plus ni moins qu' un vibrant hommage à la scène trash/death mélodique suédoise, interprété avec une conviction et une agressivité sans faille par des musiciens visiblement inspirés.

Tous les atouts sont réunis pour faire de cette galette un monument du genre. Riffs redoutables et breaks limpides se succèdent à un rythme éffréné dans des compositions efficaces, qui si elles nous laissent parfois quelques secondes de répits, restent quand même d'une intensité tout bonnement incroyable, intensité dont l'impact se trouve démultiplié par une production extrêment compact et puissante, bétonnée par les bons soins d'un frédrik nordström plus inspiré que jamais. Certains ne s'y sont pas trompé car c'est une pleyade d'invités tous plus prestigieux les uns que les autres tels que Peter Witchers, Marcus Sunesson, Tomas Lindberg, Andreas Björler excusez du peu, qui se succèdent sur cet opus. L'intervention sieur Björler sur le morceau "the misinformation age" ne fait qu'accentuer le mimétisme déjà flagrant de Darkest hour avec les précurseur du trash/death mélodique tant le solo qu'il nous délivre sonne comme du At the gates de la grande époque.Et puis il y a aussi et surtout le dernier morceau, "veritas/aequitas", un instrumental de toute beauté qui en en douze minutes(!) enfonce et rive le clou de manière définitive et magistrale nous prouvant comme si besoin était que nous tenons la un des futurs grands de demain.

En fait, je me rappelle maintenant que ce nom ne m'était finalement pas si inconnu que ca puisque, hasard ou coïncidence, peu de temps avant de l'entendre au détour de mes pérégrinations métalliques, j'étais tombé à la lecture du magazine japonais Burrn sur une interview du groupe. Et je me souviens encore de ce qu'y disait Katz Yamaguchi, journaliste du magazine, en préambule à cette interview: " Darkest hour fait partie de mon top five des groupes de l'année sans conteste". Je me range à cet avis sans la moindre hésitation. Un phoenix vient de renaître des cendres de At the gates et de prendre son envol, il s'appelle Darkest hour et se posera le 27 Octobre à Lyon pour un concert unique en France. Ne le ratez surtout pas avant qu'il ne s'envole de plus bel vers le brillant avenir qui l'attend.

BHC (09/10)

officialdarkesthour.com

www.facebook.com/DarkestHourDudes

Track listing (56:03)
01. The sadist nation 02. Pay phones and pills 03. Oklahoma 04. Marching to the killing rhythm 05. The misinformation age 06. Seven day lie 07. Acessible losses 08. The patriot virus 09. Veritas aequitas

 

Misery Index – Retaliate

On pourra dire qu'on l'aura guetté, espéré, désiré celui-là ! Voilà enfin entre nos mains le premier album (après la mise en bouche que constituait le EP " Overthrow " en 2002) de ces ex-Dying Fetus, soit Misery Index.
Autant vous dire tout de suite que Misery Index ne change pas vraiment la donne par rapport à leur ancien employeur, on y retrouve toujours ce son gras comme une friteuse belge, la voix bien écorchée (par contre, finie les éructation de porc propres au fœtus mourrant) et les roulements et blast-beats infernaux de la machine Matt Byers, en outre élève de Kevin Talley.
Musicalement proche de Dying Fetus donc, Misery Index possède cependant une chose absente chez les premiers, la concision. Au final, cela nous donne 10 titres pour 31 minutes, mais avec un impact énorme ! Misery Index malaxe, tonne, gronde mais ne relâche jamais sa mortelle étreinte sur vos conduits auditifs. La précision est tout bonnement ahurissante et les titres fourmillent de breaks plus dévastateurs les uns que les autres.
 
Chaque morceau possède d'ailleurs sa " mosh-part " ultra efficace et totalement dévastatrice qui vous décolle le cou du reste du corps. On ressent une influence trashcore toujours aussi prépondérante, et le mélange de celle-ci avec le brutal death le plus infâme nous donne le cocktail le plus détonnant jamais entendu depuis… Dying Fetus !
Textuellement, l'engagement est toujours très présent (" Servants of progress ") et nous pouvons aisément déduire que Jason Netherton n'a rien perdu de la rage qui l'animait dans son ancien groupe.
Le seul reproche qu'on pourrait faire à ce disque est peut-être son manque d'originalité et de démarquage par rapport à Dying Fetus, ce qui rend incontournable toute comparaison entre les deux groupes.Joli coup de boule en tout cas, et je n'ose penser au carnage qui nous attend en décembre à l'occasion du X-mass festival où Misery Index partagera l'affiche avec Nile, Graveworm, Dew-Scented, Amon Amarth, Destruction et Deicide !
 
Thortyir (08/10)
 
 
Nuclear Blast / 2003
 
Track listing (..:..)
1. Retaliate 2. The Les That Bind 3. The Great Depression 4. Angst Ist Die Seele 5. Demand The Impossible 6. Order Upheld / Dissent Dissolved 7. Servants Of Progress 8. The Unbridgeable Chasm 9. Bottom Feeders 10. History Is Rotten

 

Paragon – The Dark Legacy

Ce cinquième album des allemands de Paragon reprend la majeur partie des recettes ayant fait le succès du style avec, il faut le reconnaître, un certain brio.
Largement dans la norme des productions actuelles, merci Piet Sielck (Iron Savior), " The Dark Legacy ", rappelle énormément (en bien) Grave Digger surtout pour ce qui est des rythmiques, du chant et des chœurs, le tout étant saupoudré d'une influence made in Helloween non négligeable.

Les titres bien sentis que sont les énergiques " The Legacy ", " Black Hole " et " Maze Of Dread " ou le plus posé " The Afterlife " démontrent l'étendue des capacités du groupe qui commence à se bâtir une solide réputation du haut de ses 13 années d'existence. (pas facile pour un groupe de Heavy de démarrer en pleine mode Grunge…)

Il est évident qu'en suivant son petit bonhomme de chemin, qui n'a d'ailleurs pas dévié d'un micron, les Paragon ont diablement progressé aussi bien au niveau des compositions que de leur interprétation. L'expérience engrangée sur la route au cours de vrais grandes tournées, notamment en première partie de Gamma Ray, semble avoir été un élément déterminant pour pouvoir atteindre aujourd'hui cette maturité.

En définitive sans franchir des sommets d'originalité (mais ce n'est pas le but recherché) " The Dark Legacy " s'avère être un bon album de Heavy-Metal comme nos cousins Germains savent les faire. Il appartient désormais à leur label de ne pas saturer le marché, car ils commencent à avoir quelques signatures qui vont finir par se marcher sur les pieds.

Murder One (07/10)

www.paragon-legions.com

Remedy records – Underclass / 2003

Track listing (..:..)
1. The Legacy 2. Mirror Of Fate 3. Breaking Glass 4. Black Hole 5. Eye Of The Storm 6. Maze Of Dread 7. The Afterlife 8. Green Hell 9. Back From Hell 10. Into The Black (bonus track)