Archive for septembre, 2003

Open Up – Open Up

Morten Holm est un jeune norvégien remis d'un mal mystérieux, et pour lequel la création musicale s'est révélé être une voie inespérée de rétablissement. Le présent disque serait la transposition de ses compositions prises en main par le producteur David Johansen et une pléiade de musiciens dont le canadien Dave Evans.

La dimension positive de l'effort personnel de Morten Holm se manifeste de manière assez naturelle sous la forme d'une musique très West Coast (AOR très légère, aux sonorités claires plus que saturées), à la gaieté plutôt plaisante, dont toute noirceur ou intempestivité sont résolument absentes. Et ce parfois avec bonheur : l'écoute d'un morceau comme « Joyful day », est en tous points agréable.  

Pourtant l'ensemble, en rien désagréable, file vite sous l'oreille sans qu'aucune matière bien saillante n'émerge : la musique de Morten Holm a beau être charmante, elle n'est est pas moins nettement insipide. Et le chant assez plat de Dave Evans ne rehausse en rien ce disque ni n'aide les morceaux à sortir quelque peu du lot. On frôle même le niais, par exemple avec « Dreams », sur laquelle le refrain est particulièrement navrant. Une démarche sans doute généreuse mais qui devrait rester confidentielle car malheureusement (très) mineure.

Baptiste (04/10)

 
MTM – M10 / 2003
 
Track listing (45:00) : 1. Dreams 2. A Joyful Day 3. Anxious Mind 4. Where Are You Summertime ? 5. Open Up 6. No Hard Feelings 7. Life Goes On 8. U R The 1 9. Lonely Days 10. Blinded 11. What Am I Gonna Do?

 

Himinbjorg – Golden Age

Voici une excellente production black-metal hexagonale. Pagan metal pour être plus précis. Ce qui sous-entend un détachement par rapport à toute la clique maquillée et ses élucubrations sataniques ainsi qu’une réflexion et un attachement profond à la culture indo-européenne, mère nature etc.
Tout en étant violente voir brutale à certains moments, la musique de Himinbjorg sait se faire plus épique et envoûtante à d’autres. Non pas avec des subterfuges tels que le synthé ou les voix féminines mais plutôt grâce à un sens aigu de la mélodie et des passages en voix claires très habilement incorporés dans la fureur de l’ensemble.
Les riffs de guitares souvent très malsains s’enchaînent à volonté, soutenus par une basse très ronde et présente ainsi qu’une batterie apocalyptique et impressionnante de précision.
Le groupe a atteint une maturité en matière de composition incontestable avec cet opus. Les compositions regorgent de breaks et de rythmiques type bulldozer, ce qui a pour effet d’engendrer une certaine dynamique propre à chaque titre, pour le plaisir de l’auditeur. Enfin, la production est également à gratifier d’un bon point. Tout en restant glaciale, cette dernière demeure très professionnelle et chaque instrument se retrouve ainsi sublimé par le travail du son.
Cet album mérite donc qu’on s’attarde sur lui et il pourrait se faire une bonne petite place douillette dans la discothèque de chaque amateur de metal extrême.

Rano (07/10)

Adipocere / 2003
Track listing (38:43) 1. The Opening 2. Death Of A King 3. The Galleries Of Time 4. 5. What Was… 6. And To Fight Forever 7. Him

Site internet : http://www.multimania.com/himinbjorg/

alice-cooper-teoac-coverAlice Cooper a réussi à se débarrasser de son image de groupe Hard-US qui lui collait à la peau depuis les années 80, notamment en sortant les très bons Brutal Planet et Dragontown, qui alliaient puissance et richesse.

Virage à 180° pour ce The Eye Of Alice Cooper, qui nous fait retourner près de trois décennies en arrière. Les fans de la première heure (qui ne sont plus très jeunes maintenant) vont se régaler car le chanteur est revenu à ce qu'il faisait alors, avec tout de même un son plus moderne.

Même si la production de ce vingt-septième disque n'est pas exceptionnelle, elle convient tout à fait aux chansons qui se veulent rétro à souhait mais avec tout de même des sonorités plus actuelles, le son 1970 n'étant vraiment à réserver qu'aux fans les plus durs. Alice réinvente donc ses recettes avec des morceaux qui se veulent tour à tour Rock'n'Roll, Psyché, Garage et Hard rock, étant dans cette aventure, mais c'est une véritable habitude chez lui, épaulé par des musiciens aux qualités affirmés.

Pour les érudits, à noter la présence de Wayne Kramer, le légendaire guitariste des MC5, qui est venu apporter sa pierre à l'édifice avec une participation remarquée à « Detroit City ». Quelques titres sont un poils déroutant de par leur côté happy (qui n'était pas vraiment marqué à l'époque) un peu à la sauce Greenday ou Offspring (j'en vois qui tombent à a renverse), surtout pour certaine sonorités et certains rythmes.

Un bon come-back qui va en surprendre (et sûrement en décevoir) plus d'un, mais qui comblera à coup sûr de nombreux nostalgiques.

Murder One (07.5/10)

 

alicecooper.com 

Spitfire records – BMG / 2003

Track listing (44:12): 01. What Do You Want From Me 02. Between High School & Old School 3. Man Of The Year 04. Novocaine 05. Bye Bye Baby 06. Be With You Awhile 07. Detroit City 08. Spirits Rebellious 09. This House Is Haunted 10. Love Should Never Feel Like This 11. The Song That Didnt Rhyme 12. Im So Angry 13. Backyard Brawl