Archive for octobre, 2003

Astral Doors – Of The Son And The Father

astraldoors-ofthesonAstral Doors, ça ne vous dit rien ? Moi non plus, à la vue de la pochette, tout le monde à la rédac s'est dit : « ça vient de Suède, avec un nom pareil et avec les curés accrochés à leurs croix, on tient peut être là un enième groupe de black metal, mais tendance intergalactique, ou alors un groupe de thrash cosmique »… 

Une fois le CD inséré dans la platine quelle ne fut pas notre surprise d'entendre là un album de hard rock seventies, croisement entre Deep Purple (période Coverdale), Whitesnake ou Rainbow ! Et quelle surprise de voir que cet album interprété avec un feeling énorme (les performances du chanteur – Patrik Johansson – proche du regsitre du serpent blanc sont impeccables), mixé par Mossieur Tatgren (il s'est calmé ?), qui n'a pas failli à sa réputation derrière les manettes. 

Les compos s'enchainent sans temps mort et tous les ingrédients sont là pour faire chavirer les coeurs des plus nostalgiques d'entre nous… 
Et dire que ce groupe souffle à peine sa première bougie d'anniversaire ! Détail amusant, le batteur et fondateur du groupe Johan Lindstedt avait monté un groupe de rap metal, « Buckshot O.D. »)… Belle ouverture d'esprit et surtout voilà un bel hommage au hard rock des années soixantes dix, qui sans être novateur est tout de même très agréable à l'écoute… Et puis le retour aux sources de temps en temps ça fait du bien aux conduits auditifs !

Hamster (07/10)

 

www.astraldoors.com

myspace.com/astraldoors

Locomotive records – M10 / 2003

Track listing (49:37) 01. Cloudbreaker 02. Of The Son And The Father 03. Hungry People 04. Slay The Dragon 05. Ocean Of Sand 06. In Prison For Life 07. The Trojan Horse 08. Burn Down The Wheel 09. Night Of The Witch 10. Rainbow In Your Mind 11. Man On The Rock

 

Blinded Colony – Divine

Blinded-colony-divineIci nous avons affaire a un groupe de Death Melodique, fortement influencé par la scène Melo-Death de Goteborg. Surtout le track «Kingdom of pain» qui sonne exactement comme le In Flames d’il y a quelques années. Bon ok, c’est pas très original tout ça, le son est super agréable et du coup l’ecoute (et la ré-écoute est loin d’être pénible). En fait cela doit faire une vingtaine de fois que j’ecoute l’album. Et Je le trouve plaisant. Ce qui est bien et mal. A part le titre « Selfobtained Paranoia » je ne différencie aucun titres spontanément, et même lors d’un blind test (elle est bonne celle là ! lol ) je les ai confondus avec The Defaced (qui est sur le même label…)
 
Perso les groupes non-novateurs ne sont pas ma tasse de thé, pour moi cela manque de maturité dans l’écriture… Sinon l’execution des morceaux est sans failles, la prod à la hauteur et les compos ne sont pas de qualités « inégales » comme c’est souvent le cas sur les premiers albums.
 
Cet album s’adresse aux fans d’In Flames, The Defaced, Darkane et autres groupes de Melo-Death. Ces Blinded Colony ayant pour eux la fougue de la jeunesse… Peut-être un groupe majeur, la maturité aidant…c’est tout le mal que l’on leur souhaite.

Rash (06/10)

www.blindedcolony.com

Scarlet records – Adipocere / 2003

Track listing (36:30) 01. Contagious Sin 02. Thorned & Weak 03. Legacy (Slaves In The Name Of Christ) 04. Selfobtained Paranoia 05. Lefeless Dominion 06. Discrown The Holy 07. Kingdom Of Pain 08. Demoniser DCLXVI 09. Anno Domini 1224

 

Il peut paraître opportuniste pour certains groupes de revenir à leurs sources après avoir tenté d'expérimenter d'autres horizons musicaux. Dans le cas de Machine Head, je ne m'en plaindrai pas. The Burning Red m'avait laissé sur ma faim et j'avais trouvé Supercharger tout simplement nul. De plus les dernières prestations scéniques du groupe m'avaient laissé un souvenir pour le moins … comique. Ceux que je concevais depuis quelques années comme des clowns dévoyés viennent de me rabattre le clapet avec une bombe à fragmentation, j'ai nommé Through The Ashes Of Empires.

Pour vulgariser la chose, on peut dire que ce cinquième album est le croisement de Burn My Eyes et The More Things Change, le tout agrémenté de mélodies comme on a pu en trouver sur les 2 opus suivants. Mais pas de mélodies gnangnan, celles de ce skeud sont toujours pertinentes. Et surtout, exit les errances néo-rap franchement malvenues par le passé. Qu'ils laissent ce genre de chose à des groupes qui le font bien mieux qu'eux, ce n'est pas un mal. Cette galette aurait donc pu (dû) être le troisième album de groupe. Mais mieux vaut tard que jamais.

Entrons dans les détails maintenant. Déjà, le gros son est de retour, un grand merci à Robb Flynn pour avoir retrouvé sa tête 5150 goupillée. Les guitares vont désencrasser plus d'un conduit auditif. Les compos en elles-mêmes renouent avec la hargne et la violence du passé. Le côté mélancolique par moments aussi. On retrouve des montées en puissance dignes de None But My Own ou Nation On Fire sur des titres tels que Days Turn Pale To Gray ou encore All Falls Down. On retrouve également le coté sombre et oppressant d'un Bow Down To None sur Elegy par exemple.
Mais arrêtons ici les comparaisons car cet album n'est pas non plus une pâle copie des deux premiers, il propose aussi de nouveaux éléments en les intégrant aux recettes déjà bien rodées. Pour exemple cette envolée digne d'un groupe de death-metal mélodique (At The Gates style) sur le premier titre Impirium, ou encore des harmonies de guitare typiquement heavy-metal. A noter donc que les riffs type bulldozer sont de retour et de plus, le nouveau guitariste du groupe balance des soli tonitruants, Ahrue Luster ne va pas manquer à grand monde… Robb Flynn semble avoir retrouvé sa voix gutturale d'antan sur la plupart des titres et ses envolées mélodiques sont mieux maîtrisées que jamais (c.f Elegy). L'autre moitié du groupe n'est pas en reste. La basse d'Adam Duce est plus présente que jamais et Mac Laine se lâche derrière son kit de batterie comme il ne s'était plus lâché depuis More Things Change : Double à gogo, roulements dévastateurs, parties speeds et mosh-parts épileptiques…

On peut donc dire que le groupe s'est fait plaisir et ne s'est pas vraiment posé de limites ni de ligne de conduite sur cet album (3 titres frôlent ou dépassent les 7 minutes) et c'est une réussite. Un très bon album de thrash moderne avec peu de faiblesses. Certes, ils n'ont pas fait mieux ni même aussi bien que Burn My Eyes (ce qui paraît, je vous l'accorde, compliqué !), mais ils m'ont fait plaisir, et vont faire plaisir, je pense, à plus d'un fan de la première époque. Reste maintenant à savoir s'ils vont pouvoir reconquérir le cœur des nombreux fans déçus par leurs récentes compromissions, et s'ils ne vont pas perdre les fans acquis justement grâce à ces tentatives de commercialisation discutables. Perso, je m'en tape. Je les respecte et je les aime à nouveau, j'irai même les voir en concert alors que je voulais revendre ma place avant d'avoir entendu cet album. Et j'espère bien pouvoir headbanguer à me péter les cervicales sur les nouvelles compos qu'ils choisiront d'intégrer à la set-list ainsi que sur des bons vieux Davidian ou Old, en espérant qu'ils ne les jouent plus à la sauce jump-jump cette fois ci 😉
Allez, sans rancune, la hache de guerre est enterrée. C'est reparti pour un mariage de 10 ans !

Rano (08.5/10)

www.machinehead1.com/

Roadrunner records / 2003

Track listing (53:48)
1. Imperium 2. Bite The Bullet 3. Left Unfinished 4. Elegy 5. In The Presence Of My Enemies 6. Days Turn Pale To Grey 7. Vim 8. All Falls Down 9. Wipe The Tears 10. Descend The Shades Of Night