Cet album éponyme est la troisième réalisation de Battleroar et fait suite à une démo et un 45 tours. En découvrant la pochette de nos Grecs, impossible de se tromper sur le style musical pratiqué : il s'agit bien de Heavy-Metal à la sauce True-Metal.
Immédiatement, on se rend compte que le groupe n'a pas bénéficié d'appuis financiers à la hauteur de ces ambitions, voire même de son talent.
Les compos sont intéressantes et relativement variés, mais malheureusement, la section rythmique et totalement en retrait avec un son de caisse claire a peine plus performant que celui de Lars Ulrich sur St Anger. Les grattes elles-mêmes auraient mérité mieux.
 
Si l'on fait abstraction de ce problème, celui du chant est plus épineux. Ne sonnant pas idéalement, il rappelle par moment le tout premier Manowar, mais manque cruellement de puissance. Impossible de déterminer si cela est lié à l'enregistrement, au mix où au chanteur lui-même.
 
Sinon, le jeu est impeccable et tous s'y entendent pour rendre leurs compositions vivantes et attractives. Nul doute qu'en live Battleroar doit faire des étincelles et mérite amplement le déplacement.
 
Il paraît évident que ce disque aurait été l'un des tout meilleurs de l'année dans cette catégorie si les moyens avaient été là, dommage, car "Battleroar" sera certainement considéré comme une seconde démo du groupe alors qu'avec de telles chansons, il aurait pu devenir un album digne de ce nom.

Murder One (06/10)

www.battleroar.com

Omicron music – Adipocere / 2003

Track listing 01. Swordbrothers 02. Victorious Path 03. Egyptian Doom 04. Mourning Sword 05. Almuric 06. Battleroar 07. Morituri Te Salutant 08. Megaloman 09. Berzerker

Korpiklaani (le clan de la fôret en Finnois), qui s'appelait autrefois Shaman, nous vient tout droit de la fôret finlandaise, et Spirit of the forest est leur troisième opus, dans un style folk metal auquel Skyclad nous a habitué il y a près de 12 ans.
L'air de famille avec le groupe écossais est d'ailleurs frappant, le chant de Jonne n'est pas sans rappeler celui de Martin Walkyier, et le groupe utilise les même artifices, violon (en guise de guitare solo), guitares saturées, le tout sur des airs entrainants (parfois inspirés de chasons traditionnelles). Moins huumpa brutal que leurs confrères de Finntroll, le clan de la fôret n'en demeure pas moins capable de faire voler en éclats votre mobilier une fois la galette insérée dans la platine.
Cela dit, les compos s'avèrent inégales, par exemple, With trees et ses 8 longues minutes casse le rythme lancé par les chansons précédentes. L'album souffre donc parfois d'un manque de variété dans les compos (seule variation le rythmique). Malgré tout, il sera difficile de résister à l'appel de la fôret sur certaines d'entres elles (comme You looked into my eyes). Alors, prêts pour la danse ?

Hamster Forever (06,5/10)

www.korpiklaani.com/

Napalm Records – M10 / 2003

Track listing (48:20)
1. Wooden pints 2. Before the morning sun 3. God of wind 4. With trees 5. Pellonpekko 6. You looked into my eyes 7. Hullunhumppa 8. Man can go even throuh the grey stone 9. Pixies dance 10. Juokse sinä humma (Keep on running you my horse) 11. Crows bring the spring 12. Hengettömiltä hengiltä (From the dead people`s spirit) 13. Shaman drum 14. Mother earth

Un problème avec son ancien label, qui avait réduit comme peau de chagrin le budget prévu à l'enregistrement d'un live, a obligé King Diamond à quelque peu précipiter les choses et c'est donc un an à peine après le retour d'Abigaïl, que le King est déjà de retour avec ce nouvel album. Bien que composé et enregistré rapidement par rapport à ce qui se fait de nos jours, The Puppet Master est particulièrement abouti et prouve que si on le souhaite, on n'a pas besoin de 4 ou 5 ans pour sortir un album.

Comme le veut la tradition, il s'agit une fois encore d'un album concept, puisant dans l'épouvante, mais s'avérant encore plus sombre qu'à l'accoutumé, repoussant encore les limites du genre. Musicalement, aucun dépaysement à l'horizon, et c'est plutôt très bien pour les fans, mais le côté narration de l'histoire semble avoir encore été approfondi, nous immergeant totalement dans l'horrible histoire. La production est excellente, la musique étant largement mise en avant grâce a des arrangements bien sentis et une voix féminine très appropriée. Bien qu'enregistrés séparément et en différents endroits, les morceaux sont homogènes et tout semble avoir été effectué en une seule prise.

Possédant un très fort potentiel théâtral, The Puppet Master, est en outre très énergique et capte l'auditeur de bout en bout. On en vient fatalement à souhaiter une mise en scène impressionnante pour ce qui sera de la tournée prévue pour début 2004. Il n'y a pas à dire, 2003 est un bon cru pour King Diamond qui décidément, à contrario de nombre de ses confrères, sous des faux airs de se répéter, se bonifie avec le temps.

Murder One (08/10)

www.covenworldwide.org/

Massacre records – M10 / 2003

Track listing : 1. Midnight 2. The Puppet Master 3. Magic 4. Emerencia 5. Blue Eyes 6. The Ritual 7. No More Me 8. Blood To Walk 9. Darkness 10. So Sad 11. Christmas 12. Living Dead