Archive for février, 2004

Porn – Glitter, Danger & Toyboyz

PORN est un groupe lyonnais qui a déjà fait parler de lui fin 2002 avec la sortie de leur démo 4 titres, qui leur avait valu beaucoup d'éloges dans la presse papier et on-line ! C'est d'ailleurs à cette occasion que j'avais découvert le titre « Soft Machine / Porn Machine » et m'étais instantanément intéressé au groupe. Bref, PORN était attendu au tournant pour leur premier album, et le moins que l'on puisse dire, c'est que celui ci ne déçoit pas !
 
Glitter, Danger & Toyboyz débute par le déjà culte « Soft Machine / Porn Machine », et nous fait entrer de plein pied dans l'univers de PORN. Musicalement, le groupe est à la frontière du Rock et du Metal Indus : personnellement, j'y retrouve entre autres des influences de Marilyn Manson et de Placebo. Le parallèle avec les chansons calmes du Révérend est inévitable de part les côté indus de la musique, mais aussi dans la voix de Valentine que je trouve définitivement excellente. Cependant PORN se détache de l'ambiance Mansonienne assez rapidement, pour aller dans le léger et le glamour malgré un aspect assez froid de l'album.
Dont be a Lady, seconde chanson bien accrocheuse, possède un refrain qui devrait parfaitement marcher en live, ce qui est d'ailleurs le cas de la majorité des titres. En effet, PORN possède ce talent de faire des mélodies de qualité, et l'on sent rapidement à l'écoute de l'album quelques tubes en puissance qui mériteraient de passer rapidement sur nos radios nationales les plus rock !
 
Vous l'aurez compris, pour moi PORN est un groupe promis à un avenir radieux. Ce premier album manque cependant pour moi d'une vrai grosse production (mais n'allez pas imaginer pour autant que le son est mauvais ! C'est juste qu'il manque un peu d'ampleur, mais il supporte aisément la comparaison avec d'autres groupes du même genre) qui permettrait au groupe de vraiment exploser. PORN possède en effet suffisamment de sens de la mélodie pour intéresser un public Rock et Metal mainstream, et il y a fort à parier que le Toy Boy Tour qu'ils ont entamé vont leur permettre de se faire remarquer aussi bien par le public que par un label conséquent (c'est du moins ce que je leur souhaite !)
Sex, drugs & Rock n' roll, see ya on tour !
 
Sky (07/10)
 
Slalom music / 2003
 
Track listing : 1. Soft Machine / Porn Machine 2. Don't be a lady 3. Recycle 4. Borderline 5. Robstar 6. 44' 7. The Fee 8. Still 9. Toy Boy

 

Même si nous sommes très loin de la sphère metal, il était impossible pour moi de ne pas partager mes impressions sur le nouvel album de Lisa Gerrard. Cette grande dame se pose en effet, comme l'une des meilleures chanteuses de notre époque. Depuis le fabuleux duo qu'elle formait avec Brendan Perry dans Dead Can Dance, en passant par This Mortal Coil, ses premiers pas en solo ou son travail sur de nombreuses musiques de films, elle a mainte fois prouvé son indiscutable talent. Pour ce nouvel album, " Immortal memory ", Lisa collabore avec Patrick Cassidy, musicien et disciple de Hans Zimmer, le compositeur de BO.

Et quand on connaît la relation entre ce dernier et la chanteuse (" Gladiator ", " Tears of the sun ", " Ali "…), cette coopération n'est en rien étonnante. Mais venons en à la musique en elle-même. Musicalement, on sent que l'approche de la chanteuse a radicalement évolué. Nous sommes en effet, loin des influences world des albums de Dead Can Dance et de ses premiers efforts en solo. " Immortal memory ", est franchement orienté vers une musique orchestrale et atmosphérique, très proche de la musique de film. Ces choix donnent à cet album une force redoutable, l'allure d'un opéra en plusieurs actes, une entité logique et évolutive sans cassures. Il suffit donc de lancer le disque pour plonger directement dans l'univers des musiciens et ne pouvoir en ressortir qu'à la toute fin, en ayant l'impression d'avoir écouter qu'un seul titre d'une heure. Les titres s'enchaînent merveilleusement bien, ils immergent complètement l'auditeur dans un monde spirituel, quasi religieux, hors du temps.

La voix de Lisa Gerrard est un don des dieux, on a beau connaître son talent, le choc est toujours au rendez-vous. Au rayon des critiques, car il y en a toujours, on regrettera le côté trop synthétique des compositions, l'ajout d'un petit orchestre aurait été un plus non négligeable. Enfin, on pourra déplorer aussi le dernier titre " Psallit in aure dei ", qui tranche vraiment trop avec le reste de l'album et qui pourrait être interprété sans hésitation (si ce n'est le chant de Lisa), tous les dimanche dans nos églises locales. L'ambiance et les paroles de cet à "Immortal memory" sont aussi un appel à la spiritualité, Lisa Gerrard et Patrick Cassidy, l'ayant composé en observant le monde et cette descente aux enfers, qui nous touche depuis la fin de l'année 2001. Les références aux religions sont nombreuses, mais jamais dans un souci de dénonciation, au contraire. Lisa chante d'ailleurs plusieurs titres en Araméen, la langue du Christ. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un très bon voyage, à l'écoute de ce magnifique album (avec un très bel artwork, comme sait le faire 4AD) hors du temps, porté par la voix d'un ange.

Elrick (09/10)

www.lisagerrard.com/

4AD / 2004 Track listing (..:..)

1. The Song of Amergin 2. Marantha 3. Amergin's Invocation 4. Elegy 5. Sailing to Byzantium 6. Abwoon (Our Father) 7. Immortal Memory 8. Paradise Lost 9. I Asked for Love 10. Psallit in Aure Dei

Persuader – Evolution Purgatory

Au fil dans ans, avec seulement 8,1 millions d'habitants, la Suède est devenue l'autre pays du Métal et en particulier celui du Heavy-Metal, des tas de groupes profitant des brèches ouvertes il y a quelques années par des combos tels qu'Hammerfall, alors qu'auparavant, ces contrées nordiques étaient essentiellement connues en tant que productrices importantes de Black Metal.
 
Est-ce le climat rigoureux qui permet aux Suédois de pratiquer énormément leurs instruments et ainsi de pouvoir faire état d'une telle maîtrise technique ? Toujours est-il que leur label affirme que les membres de Persuader ont préféré perfectionner leur technique individuelle dans l'anonymat afin de pouvoir créer leur propre style.
 
Du côté de la technique, rien à dire si ce n'est que l'interprétation des dix titres composant cet album est irréprochable, solidement épaulé par une production de haut niveau avec ça et là des effets sur les voix et les chœurs qui créent une d'identité rare chez les groupes aussi jeunes, la moyenne d'age étant d'à peine 24 ans et Persuader n'ayant que l'album " The Hunter " à son actif.
 
Le Heavy puissant dégagé par " Evolution Purgatory " n'est pas encore à proprement parler original, mais suscite néanmoins un réel intérêt avec je dois le reconnaître une prédilection pour le chant de Jens Carlsson qui se veut tantôt criard, tantôt posé avec quelques touches Black-Metal, et la guitare de Emile Norberg que ce soit en rythmique (mais le fait d'être seul à ce poste risque de poser des problèmes de gros son en live) ou dans les solos qui sont soignés et plaisants.
 
Les compositions sont variées, avec tout de même toujours une prédilection pour le Speed, mais à aucun moment l'écoute de ce disque ne se veut lassante, la grande réussite résidant dans les ambiances dégagées par les chansons qui ne se répètent jamais.
 
Suite à leur précédant opus, Persuader avait été désigné dans plusieurs pays comme meilleur révélation de l'année 2000, ce statut est désormais dépassé avec ce " Evolution Purgatory ", et il ne reste plus qu'à juger sur pieds dès que le groupe nous fera l'honneur de visiter notre pays ou arpenteras l'une des scènes des festivals d'été.
 
Murder One (07.5/10)
 
 
Noise / Sancuary – NTS / 2004
 
Track listing (46:54.)
1. Strike Down 2. Sanity Soiled 3. Masquerade 4. Godfather 5. Turn To Dust 6. Passion / Pain 7. Raise Hell 8. To The End 9. Fire At Will 10. Wipe Out