Archive for mars, 2004

Bien qu'étant fan du groupe, je n'avais pas été emballé par le maxi CD 4 titres " The Reckoning " paru il y a deux mois, le trouvant, comme la plupart des maxis, trop peu homogène. La première écoute de The Glorious Burden rassure immédiatement, on a bien entre les mains un album d'Iced Earth. Tout d'abord, au niveau esthétique. Comme à son habitude, Jon Schaffer nous propose ce qui ce fait de mieux, à savoir double digipack avec fonds transparents, CDs picture, livret à la taille du boîtier rempli d'illustrations et à la typographie soignée, le tout dans un étuis cartonné, il n'y-a pas mieux pour lutter contre le piratage…

Passé l'hymne des USA, ça enchaîne très fort avec " Declaration Day ", un morceau certifié 100% Iced Earth. Ripper Owens se fond dans le groupe et s'impose immédiatement comme successeur légitime à Matt Barlow. Certes par moment son chant va toujours lorgner du côté du Priest, mais avec goût et sans jamais dénaturer l'œuvre. Essentiellement, le thème de l'album tourne autour des grandes batailles de l'histoire de l'humanité avec une petite prédilection pour l'histoire des Etats-Unis et une évocation des attentats de 11 septembre ayant frappés ce même pays. Les compos sont dans l'ensemble très riches et variées, et la production et les arrangements sont au top niveau, seuls " Hollow Man " et surtout " When the Eagle Cries " s'avèrent pesants, même si, pour ce dernier, dans l'esprit, j'adhère à la démarche, mais bon, ça, plus les hymnes au début de chaque CD, ajouté à la version acoustique de ce même morceau, ça fait un peu beaucoup. 
Sur l'édition limitée, qui contient trois bonus (" Star-Spangled Banner ", " Greenface " et " When the Eagle Cries (Unplugged) "), la trilogie de Gettysburg 1863 occupe magnifiquement le deuxième CD. Plus de trente minutes réellement conceptuelles avec d'excellentes mélodies renforcées par des orchestration et des effets sonores (canons, mousquets, etc..) bien sentis et des paroles particulièrement soignées, très certainement un des futur grand classiques du groupe. Dommage quand même que les 4 titres du maxi soient tirés de l'album, le but de l'achat était clairement de les écouter en avant-première et ne se justifie donc plus de tout à posteriori. Tout le monde est rassuré, Iced Earth reste ce que nous avons tant aimé et survivra sans problème au départ de son ex-chanteur, Ripper Owens nous laissant entrevoir de biens bonnes choses pour l'avenir. Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour le 22 mars prochain à l'Elysée Montmartre avec Primal Fear et Thunderstone en première partie, à ne rater sous aucun prétexte, la mise en scène promettant d'être assez exceptionnelle!

Murder One (08/10)

http://www.icedearth.com/

SPV – Wagram / 2004

Track listing (..:..) CD1: 1. Star-Spangled Banner 2. Declaration Day 3. When the Eagle Cries 4. The Reckoning 5. Greenface 6. Attila 7. Red Baron/Blue Max 8. Hollow Man 9. Valley Forge 10. Waterloo 11. When the Eagle Cries (Unplugged) CD2: Gettysburg (1863) 1. The Devil To Pay 2. Hold At All Costs 3. High Water Mark

After Forever – Invisible Circles

AF-invisibleTroisième album des néerlandais, Invisible Circles, devrait susciter des réactions partagées, moins accrocheur que "Prison of desire", et sans la puissance et la cohérence de "Decipher", revue de détail…
"Childhood in minor", des enfants qui piaillent pour commencer l'album, avec un clavier qui fait retentir une berceuse… Normal me direz vous, c'est conceptuel, les enfants et les problèmes qu'ils rencontrent dans la vraie vie (la confrontation avec les adultes et tout ça…), et en particulier la vie d'une jeune donzelle confrontée à des parents qui privilégient leurs carrières au lieu de s'occuper d'elle, pas aussi convaincant que les misérables, enfin bon on fait ce qu'on peut.. et c'est tout de même plus sérieux que des épées et des dragons (désolés les rôlistes mais faire le lien avec la vraie vie en musique c'est pas mal non plus), ou plus puéril que la chanson "Forlorn Hopes" qui traitait avec justesse des conflits au Moyen Orient (il est vrai que le texte de cette chanson de Decipher était signé de Mark, parti depuis fonder Epica pour ceux qui n'ont pas suivi tous les épisodes de la saga).

Le titre d'entrée lance les hostilités, les rythmiques, le chant de Floor (très en voix) sont efficaces, mais tout de même on ne sent pas d'évolution notable, on a l'impression que le groupe mise sur la sécurité des recettes éprouvées par l'excellent Decipher. Cela dit "Beautiful emptiness" est très accrocheuse, et entretient l'espoir d'une galette incontournable. D'ailleurs la production est du meilleur cru (Sascha paeth s'est occupé de pousser Floor dans ses retranchements, tandis que la production générale de l'album est signée Hans pieters). "Between love and fire", dans la meme veine, avec forte dynamique, l'album va crescendo on se dit que le cap du troisième album va être passé haut la main. Les arrangements sont agréables, mais ça pêche du côté des orchestrations moins enlevées que dans Decipher, et puis ça dérape, on part dans le concept, avec des dialogues (Amanda Sommerville d'Ayreon et Jay Lansford qui a travaillé avec Rhapsody) qui font décrocher l'auditeur et cassent le rythme. Cela dit, Bas a la bonne idée de chanter et s'en sort bien. Puis "sins of idealism" fait retomber la température, en dépit du chant parfait de Floor, la compo n'a rien d'exceptionnel. "Eccentric" des orchestrations moins éclatantes et une rythmique que le groupe à déjà écoulé plus d'une fois, cela dit elle possède une efficacité indeniable et le chorus est très accrocheur.

L'album redémarrerait -il ? Pour une fois Luuk a le droit de laisser sa basse prendre le dessus ce qui n'est pas déplaisant. Floor a pris une place prépondérante dans les structures des compos, mais cela ne masque pas le manque d'inspiration, en dépit de son talent indéniable. "Digital deceit", After forever a semble t-il décidé de recycler tous les éléments utilisés dans les albums précédents, intro un poil orientalisante. Sander assure toujours des grondements convaincants. La compo a malheureusement un air de déjà vu, en dépit de sa rythmique puissante, les mélodies sont banales. "Blind pain", la plus rentre dedans, la puissance est là, mais pas l'inspiration, l'ombre du symphonique et percutant Decypher plane toujours. Cela étant, le groupe à suffisamment de savoir faire dans sa besace pour faire illusion. Quand After Forever bastonne, c'est vraiment convaincant, malheureusement elle se conclut par un dialogue plutot rébarbatif… "Two sides" : là encore nous sommes en terrain connu, et l'air de rien, la lassitude commence à pointer le bout du museau. Le départ de Mark aurait t-il laissé plus de traces que le laisse entendre le groupe ? Paradoxalement la plus courte des compos de l'album souffre de longueurs et donne l'impression d'entendre les musiciens jouer en ordre dispersé.

Le soufflé retombe une nouvelle fois avec "Reflections" ou malgré tout Luuk prend encore une fois les devants à la basse. Le groupe est en pilotage automatique, l'alternance grosses rythmique de guitare et passages ou Floor s'en donne à coeur joie, malgré l'interprétation laisse sur sa faim. "Life's vortex", enfin le dernier morceau, Luuk encore une fois est bien présent plus qu'il ne l'a jamais été, mais les mélodies ne sortent pas de la banalité, encore une fois on reprend les riffs un poil orientalisants agrémentés de choeurs, déjà entendus autrefois, mais le coeur manque à l'appel, ça s'éternise, et on n'en redemande point. Pas de surprise majeure, des imperfections (les dialogues qui coupent l'album), malgré une interprétation de haute tenue, "invisible circles" n'atteint pas les sommets que tutoyait le groupe avec Decipher. On passera l'éponge sur les tenues arborées par le groupe (sorte de compromis entre l'équipage de star trek et bioman), en espèrant un album plus inspiré la prochaine fois…

Hamster (06.5/10)

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Transmission Records / 2004

Tracklist (58:56)

1. Childhood In Minor 2. Beautiful Emptiness 3. Between Love And Fire 4. Sins Of Idealism 5. Eccentric 6. Digital Deceit 7. Through Square Eyes 8. Blind Pain 9. Two Sides 10. Victim Of Choices 11. Reflections 12. Life's Vortex

 

 

centinex-decadence-coverLe Centinex nouveau est arrivé, et c'est une bonne surprise !
Si la tendance actuelle des groupes de death metal suédois est de s'auto-parodier mollement et sans fécondité, Centinex montre qu'outre le fait d'être un des pionniers de cette scène le groupe en reste un des piliers. En effet les nostalgiques des premiers albums de groupes comme Unleashed, At The Gates, Grave, Entombed, Dismember, et autres groupes suédois du début des années 1990 devraient être ravis. Le son est typique des albums dits " old school " des groupes suédois cités plus haut, sous accordé et incisif, avec un petit peu de crasse " rock " qui donne de la vie aux morceaux, bien loin des productions plates et alambiquées qui nous envahissent actuellement, et les compositions sont à la hauteur.
 
Ici nous avons à faire à des morceaux mélodiques, typiquement suédois, mais qui sonnent aussi bien thrash, et l'effet " coup de poing " est bel et bien là. Les musiciens usent toujours de la maîtrise qu'on leur connaît et qui n'est plus à prouver, et devraient remettre à leur place nombre de clones des pionniers qui caractérisent malheureusement la scène death metal actuelle. Il est impossible à l'écoute de cet album de ne pas éprouver de nostalgie, et les cervicales en font les frais tant les compositions sont accrocheuses, et variées. Car s'il s'agit bel et bien de death metal dans la plus pure veine des débuts de la scène suédois, Centinex nous gratifie aussi de superbes arpèges, et de passages assez novateurs, tout en conservant telle une citadelle sa marque personnelle.
 
Cet album est donc le bienvenu, et devrait ravir tous les fans de bon death metal, puissant et accrocheur à s'en décrocher les cervicales, et qui ne se retrouvent plus dans la flopée d'albums outrageusement identiques qui envahissent nos bacs en se revendiquant de cette mouvance !

Nekurat (08/10)

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Candlelight – M10 / 2004

Track listing (40:23) 01. Arrival Of The Spectrum Obscure 02. Misanthropic Darkzone 03. Hollowsphere 04. Target : Dimension XII 05. Deathstar unmasked 06. A Dynasty Of Obedience 07. Mechanical Future 08. Cold Deep Supremacy 09. New World Odyssey